Infam Industry
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 H E L P ! ■ Libre

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Massimo A. Torino

Massimo A. Torino

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H E L P ! ■ Libre Vide
MessageSujet: H E L P ! ■ Libre   H E L P ! ■ Libre Icon_minitime1Ven 4 Juin - 3:22

    H E L P ! ■ Libre 1064153136 H E L P ! ■ Libre 1064153232
      « Help, I need somebody
      Help, not just anybody
      Help, you know, I need someone
      Help… »
    Les Jardins, la nuit. J'étais comme une ombre, une ombre de la nuit. Se faufilant parmi d'autres ombres, afin d'en poursuivre une autre, plus grande, plus imposante... Mon ombre. Ma cible. Ma mission. Mon ventre était à la fois tiraillé par la peur, l'excitation et la satisfaction. Enfin, celle-ci je la gardais pour la fin. Lorsque j'aurais mené ma mission à bien. Lorsque je rentrerais la tête haute avec les informations que l'on m'avait demandée. J'aurais évidemment préféré me traîner au milieu des feuilles mortes pour une "opération élimination", mais mes supérieurs ne le voyaient pas de cet œil. Pourtant, ils me faisaient assez confiance pour me confier une mission de la plus haute importance (enfin, à mon niveau), à savoir la filature d'un mafieux que l'on pensait travailler pour l'ennemi. Apparemment, il faisait des dépenses et des déplacements imprévus. Alors il y avait deux possibilités : soit ce type était un traître, et je rentrerais la tête haute, soit il avait une maîtresse, et j'aurais passé de longues heures à me manger l'herbe et à ramper dans la terre pour rien. Pitié mon dieu si tu existes, fais que ce soit la première solution.
    Un subtil mouvement sur ma droite attira mon attention exceptionnelle, affûtée par des heures d'entraînement (oui, j'aimais bien me faire des compliments). Voilà deux heures que j'attendais, allongé sur le sol et caché par un buisson, deux heures que ce type était assis sur ce banc en plein milieu de la nuit, deux heures que je priais pour que la personne qu'il attendait (car il était évident qu'il s'agissait d'un rendez-vous, et clandestin en plus !) soit un bandit et pas sa maîtresse. Parce qu'en plus s'ils avaient l'intention de se bécoter là tout de suite, j'étais pas dans la merde vu que je ne pouvais pas bouger d'un pouce à moins qu'il ne s'en aille. Je savais qu'il était passé minuit et que l'on pouvait assister à ce genre de scène sur n'importe quelle chaîne câblée (ou non) parce que les p'tits enfants étaient couchés, mais je n'avais rien demandé et ça ne m'intéressait pas. Tout ces trucs d'adultes, c'était... c'était...


    MASSIMOArgh, dégeulasse !

    Une limace venait de monter sur mon bras, ayant apparemment décidé qu'il se trouvait sur son chemin et qu'elle devait traverser l'obstacle au lieu de le contourner. Eh, c'est mon bras sale cloporte rampant ! (J'avais toujours rêvé de balancé cette insulte... de préférence à un humain, mais bon...) Alors tu dégages et plus vite que ça !

    MAFIEUX N°1Hé, t'as pas entendu un bruit ?
    MAFIEUX N°2Attends, je vais voir.

    Oh la vache. Le type que je filais avait bel et bien rendez-vous avec un autre type, et ce dernier avait choisis le seul moment où mon attention s'était relâchée. Saleté de limace, je vais te... Évidemment, elle en a profité pour s'enfuir, la lâche. Je ne pourrai même pas la balancer au visage du gorille qui s'approchait afin de faire diversion... Car le type inconnu s'approchait bel et bien. Damned, j'étais fichu. Ça aussi, j'avais toujours rêvé de le dire. Peut-être est-ce la fin de Massimo Torino, le grand futur Mafieux. Peut-être sont-ce là ses dernières pensées, mais une chose est sûre... Massimo est un grand homme (même s'il n'a que douze ans), et Massimo partira la tête haute, non sans se battre. Car un Torino ne se rend jamais sans se battre ! Et il préfère mourir plutôt que de trahir. Prépare-toi mon vieux, ton heure de gloire est arriv...

    MASSIMO... héé !

    Un main puissante empoigna le gamin par le col de sa veste à capuche et l'extirpa sans aucune peine hors du buisson dans lequel il se cachait. L'homme qui était sa cible, celui qu'il avait été chargé de suivre, afficha une expression légèrement surprise, avant de froncer les sourcils.

    MAFIEUX N°2Tu le connais ?
    MAFIEUX N°1Ouais... Ce gosse bosse pour le Parrain.

    Massimo se débattait tant bien que mal entre les pattes du gros lourdaud, cependant il ne put s'empêcher de se sentir très fier en s'entendant considéré comme "travaillant pour le Parrain". Il allait peut-être crever ici, mais c'était trop la classe. Cependant, son heure de gloire s'écoula plus vite que prévu, lorsque le gorille qui le tenait d'une seule main balança :

    MAFIEUX N°2Qui, lui ? Ce gamin, là ? Ha ha ha !! Il Padrino doit être désespéré, ha ha !

    Évidemment, Massimo en oublia immédiatement ses bonnes résolutions, le truc des Torino qui gardent la classe en toute circonstances, qui ne faillissent jamais, ne montrent pas leur peur et ne tremblent pas devant la mort :

    MASSIMOQuoi ? Répète un peu, face de macaque ! J'vais t'exploser la gueule, lâche-moi et on règlera ça entre hommes !

    Le macaque en question explosa surtout de rire, mais son compère se montrait plus prudent :

    MAFIEUX N°1Il a peut-être des amis dans le coin...
    MAFIEUX N°2Qui, des gosses comme lui ? Une armée de bébés en couche culotte !!

    Décidément il avait vraiment un humour de merde, ce type, songeait Massimo. Mais il pouvait au moins profiter de son inattention pour attraper son taser et lui envoyer une bonne décharge électrique. Voilà ! Ça t'apprendra à te moquer du grrrand Massimo Torino, bouffon.

    MAFIEUX N°2Aaarrrgh, qu'est-ce que tu as dit, sale petit...

    Hum, quoi ? Il avait pensé à voix haute ? Massimo marqua un temps d'arrêt. Le gros type l'avait lâché et se tenait les côtes, juste là où Massimo avait planté son taser. Apparemment, il était plus coriace que prévu... Ou alors son joujou était fichu. Dans tous les cas, il se plaindrait à son père quand (si) il rentrait vivant. À ce moment-là, et entre ces deux types qui ne pensaient probablement qu'à le tuer, à effacer les preuves et à discuter tranquillement autour d'une pizza ensuite, Massimo oublia toute retenue et détala en courant et en hurlant. C'était plus fort que lui... Après cinq bonnes minutes à tourner en rond dans le parc, il avait fini par arrêter de crier (manque de souffle) et à chercher à se cacher. Il ne voulait pas sortir du parc, sans quoi même s'il échappait aux deux zouaves, il ne retrouverait pas leur trace et sa mission serait un échec total (en plus de lui mettre la honte pendant des mois). Tandis que s'il arrivait à se cacher dans le parc et que les deux autres pensaient qu'il en était sorti, il réussirait peut-être à les suivre et à enregistrer leur conversation. Comme ça, non seulement il aurait réussi sa mission, mais en plus il aurait un truc cool à raconter. On pouvait toujours rêver, quand même...! Tout en tournant en rond pour trouver où se planquer, Massimo se rappela d'une vieille chanson appartenant à un groupe très célèbre au siècle précédent...

    When I was younger, so much younger than today
    I never needed anybody's help in any way
    But now these days are gone, I'm not so self assured
    Now I find, I've changed my mind, I've opened up the doors ♫

    'Tain mais pourquoi je pense à ça maintenant ? En plus elles sont pourries les paroles, ça fait 'help, help' tout du long... Et comme si elles voulaient le contredire, les paroles continuèrent de tourner dans sa tête. Alors que, cette chanson, il avait dû l'entendre, quoi...? Une ou deux fois seulement ? 'Fais chieeeeer, râlait Massimo en apercevant la silhouette d'un des deux types un peu plus loin. Il se jeta au dernier moment dans un buisson et attendit que son ombre passe. Dire qu'il était tout près de la sortie ! Pourvu que son plan fonctionne, parce que sinon ce serait vraiment frustrant. Mais il n'allait quand même pas rester planqué ici toute la nuit, non ? Les deux gorilles pouvaient le repérer à tout moment... D'ailleurs si ça se trouvait, c'était déjà le cas, et l'un d'eux était planqué juste derrière lui, près à lui sauter dessus !! Massimo s'imaginait déjà bâillonné et traîné par les pieds dans une ruelle sombre, de sorte que son meurtre ne serait découvert qu'une semaine plus tard, quand son cadavre serait déjà en décomposition et que Maman ne pourrait plus que pleurer parce que 'même son plus beau costume n'y arrangera rien'. Massimo serra les dents et pria intérieurement.

    MASSIMOQuelqu'un, n'importe qui... Une diversion, n'importe quoi... !

    Et cette chanson qui ne voulait pas sortir de sa tête...

    Help me if you can, I'm feeling down
    And I do appreciate you being 'round
    Help me get my feet back on the ground
    Won't you, please, please help me ?

    MASSIMORaah, je vais péter un câble !


Dernière édition par Massimo A. Torino le Lun 5 Juil - 2:23, édité 2 fois
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Vesuvio Contini

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MessageSujet: Re: H E L P ! ■ Libre   H E L P ! ■ Libre Icon_minitime1Mar 22 Juin - 7:09

La nuit. Noir d’encre sur la ville, et dans son regard, tandis qu’elle déambulait à travers les rues, à la recherche d’éventuels clients, ses épaules dénudées, un large décolleté en travers de la poitrine, malgré la fraîcheur du soir, un sourire lascif et tentateur offert aux passants. Sourire tandis que ses bras nus se tendaient vers les passants, sa chair offerte à leur bon vouloir, son corps en offrande au soir, dans les coins des ruelles sombres, où elle savait se tenir et attendre, solitaire reine nocturne, à la recherche de sa proie, défiant leurs regards d’indifférence ou dé dégoût, excitant ceux de désir. Comme toujours, un inconnu, un parmi tant d’autres, avait finit par la suivre, tandis que marchant fièrement devant lui, elle l’entraina au fond d’une ruelle désertée. Laissant les mains de celui-ci glisser sur son corps, toute entière offerte au vice, profitant un instant de la jouissance vicieuse de préparer le piège prêt à se refermer. Et c’était toujours le même rituel, toujours le même jeu, vicieux et vicié, toujours la même souillure, une misérable habitude, même si le risque était toujours là, sans qu’elle n’y prenne plus garde, trop souvent lassée. Elle ne vit donc pas le couteau briller dans la main de l’inconnu, tandis que soudain, elle lui mit son poignard sous la garde. Elle n’eut pas le temps de le désarmer, que lâchant sa proie sous la surprise, elle sentit la morsure glacée d’une autre lame que la sienne se planter dans ses côtés, et eut juste le temps d’esquisser un mouvement, qui parvint à dévier quelque peu le coup. Poussant un grognement de rage et d’impuissance, elle se laissa tomber au sol, tandis que le jeune homme se rhabilla, avant de partir, tout en lançant un sarcastique « Je vous remercie mademoiselle, je me suis bien amusé ! »

Et elle le regarde partir, sans pouvoir retenir la rage qui bouillonne en elle. Elle s’était faîte avoir, comme la plus misérable débutante ! Elle savait bien qu’à Venise rares étaient ceux ne savant pas se défendre, encore plus ceux osant sortir à cette heure tardive de la nuit. Et la voilà donc, faible créature saignant dans le noir d’une ruelle, personne pour te sauver mon chou, il faudra bien se débrouiller seule. Fort heureusement, malgré les vagues de douleur, la blessure ne restait que superficielle, elle pouvait au moins se féliciter d’avoir réagit à temps, ou serait déjà en train d’agoniser au fond de cette impasse crasseuse. Et qui ferait attention à ce cadavre de prostituée, découvert au petit matin, un mort de plus, quelle importance, juste un corps de plus, laissé à la pourriture de la fosse commune. Sûr de sa puissance, elle s’était laissée emporter, fauchée par son inattention. Grave erreur qui ne la pardonnerait pas la prochaine fois. Et pourtant, malgré les blessures reçues et celles à venir, elle persévérait dans ce jeu dangereux. Pas seulement parce qu’il lui permettait de survivre, il lui aurait suffit de s’offrir comme n’importe laquelle pour cela. Non. Elle avait besoin de plus.


Se levant donc avec difficulté, une main posée sur la plaie encore saignante, elle se dirigea donc vers la grande rue. Elle ne pouvait continuer à travailler dans cet état, la nuit était fichue. Un nouveau rictus déforma ses lèvres, tandis qu’elle se mit en marche, décidant de couper par le parc, le chemin n’en serait que plus court, il valait mieux éviter de se faire repérer dans son état.

Passant donc la grille avec discrétion, elle commença donc à s’avancer, quand elle entendit quelque chose. Unr voix enfantine grommelant des paroles indistinctes, semblant sortir d’un peu plus loin. Elle s’avança donc vers la source du bruit, faisant un large détour par derrière, afin de ne pas se faire repérer, quand elle repéra, cachée derrière un buisson, une silhouette bien commune. Un sourire étira ses lèvres tandis qu’elle s’approcha. Elle savait bien qu’elle aurait dut ignorer le gamin et continuer sa route. Mais elle voulait jouer. Ou peut être était ce simplement la présence du gosse dont elle ne pouvait se passer.

Elle s’approcha par derrière, se baissa, et sortit une lame qu’elle plaqua lestement contre la gorge de l’enfant, avant de murmurer sarcastiquement.

- Que vois-je ? Le plus grand maffieux de Venise se cache comme un gamin apeuré ? On dirait bien que tout ce que je t’ai appris n’a pas servi…

Non, elle n’avouerait pas qu’il était plus important à ses yeux qu’elle ne le laissait croire.
Ne pas s’attacher.
Sans savoir qu’il était déjà trop tard.

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Massimo A. Torino

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MessageSujet: Re: H E L P ! ■ Libre   H E L P ! ■ Libre Icon_minitime1Lun 5 Juil - 3:22

    Massimo était le genre de gamin à se croire tout permis et bien au-dessus des autres. Cette fierté cachait autre chose, bien sûr, car il n'était pas stupide et savait pertinemment qu'un enfant comme lui ne valait rien face aux autres membres de la Mafia. Mais cela ne l'empêchait pas de faire le malin et de provoquer la chance. Une chance insolente qui lui avait évité bien des déboires. Même si Massimo ne le voyait pas ainsi. C'est pourquoi il retenait surtout la façon qu'il avait de s'attirer des ennuis même involontairement, et pas la façon dont il s'en sortait toujours in extremis. Que voulez-vous ? On est un râleur ou on ne l'est pas. Ainsi caché derrière son buisson, le mafieux en culotte courte s'imaginait déjà passer toute la nuit dans ces jardins et rater sa mission, ce qui à bien y réfléchir valait sûrement mieux que de se faire attraper par les deux traditori. À un moment, il hésita même à sortir de sa cachette, mais il se rétracta en entendant un bruissement dans son dos. C'est juste le vent... juste le vent, se rassura-t-il. En vain. L'image de son corps traîné jusque dans une ruelle sombre pour y être découpé en petits morceaux s'imposait à nouveau à lui.

    MASSIMORah, la poisse !

    C'est à ce moment-là que quelque chose de froid se colla contre sa gorge. Massimo déglutit avec un regard qui signifiait qu'il savait clairement ce qu'était la chose en question. Une lame, forcément. Quant à la personne à qui elle appartenait... les mafieux, sans aucun doute. Le garçon croyait sa fin arrivée, mais il dut reconnaître qu'il s'était trompé lorsque le propriétaire du couteau prononça quelques mots :

    LILITHQue vois-je ? Le plus grand maffieux de Venise se cache comme un gamin apeuré ? On dirait bien que tout ce que je t’ai appris n’a pas servi…

    Massimo manqua de peu l'arrêt cardiaque. Il se retourna, les yeux écarquillés. En général, quand on vous plaque une lame sur la gorge, se retourner n'est pas une bonne idée. Le mieux à faire, c'est probablement de rester immobile. Cela vous évitera une coupure malheureuse. Seulement, Massimo avait de suite identifié son 'agresseur' au son de sa voix, et il savait que cette personne n'était pas censé le couper 'malencontreusement'. Premièrement parce qu'il ne s'agissait pas d'un des Mafieux, deuxièmement parce qu'il – ou plutôt 'elle' – maniait assez bien les couteaux pour ne pas faire de faux mouvement. Il se retourna donc, et se retrouva nez-à-nez avec une femme qu'il connaissait plutôt bien. Elle faisait partie de la petite partie de la population de Venise pour laquelle il n'éprouvait pas du dégoût ou du mépris. Même s'il ne le faisait pas savoir facilement.

    MASSIMONan mais ça va pas ?

    Il avait chuchoté comme elle, mais sur un ton précipité et agacé, qui montrait bien qu'il était sur les nerfs. Tellement nerveux qu'il avait à peine relevé son sarcasme, ce qui était rare. Ça aurait été un peu inutile, aussi, puisqu'il était clair que sa situation ne lui permettait pas de jouer les durs. Il jeta un coup d'œil autour de lui puis se redressa légèrement, sans quitter la lame des yeux.

    MASSIMOEt puis je m'cache pas, je suis en planque. Y'a deux mafieux dans le coin. Je dois les retrouver et les filer.

    ... avant qu'ils ne me retrouvent. Mais ça, il préférait éviter de le préciser. Heureusement que les murs n'avaient pas des oreilles, car Massimo n'avait pas vraiment peur de dire tout haut la raison de sa présence ici à Lilith. Premièrement parce que, même s'il essayait de le cacher, il n'en était pas peu fier, et deuxièmement parce qu'il savait que la jeune femme ne travaillait pas pour la Mafia – ou ses opposants. Et puis, comme elle l'avait dit, elle lui avait appris des choses, donc il lui faisait confiance. Même s'il avait une curieuse façon de le montrer :

    MASSIMOTu m'a déconcentré.

    Tout en disant cela, il songeait qu'il était quand même rassuré d'être tombé sur elle et pas sur un des deux Mafieux. Mais il était bien sûr hors de question de le dire. Il allait rajouter quelque chose dans le même ordre d'idée, lorsqu'il remarqua, à la lumière des belvédères, une tache sombre sur les vêtements de la jeune femme. Il fronça les sourcils et prit une expression sarcastique :

    MASSIMOHa, tu peux parler, toi.

    Ce faisant, il scruta le visage de Lilith. Il se doutait bien qu'elle aurait difficilement montré qu'elle souffrait si tel était le cas, mais c'était plus fort que lui. Il se demandait pourquoi elle était ici si elle était blessée, et même s'il ne tenait pas à savoir comment elle s'y était prise, il ne pouvait s'empêcher de se demander si c'était grave. Mais là encore, il ne voulait pas se montrer inquiet, parce que cela aurait été avouer qu'il tenait à elle, et qu'il se serait senti stupide. Il gardait donc un air mi-arrogant, mi-agacé. Arrogant car il était content de lui retourner le sarcasme, agacé parce que (avouons-le) elle lui avait filé la pétoche, et aussi parce que, puérilement, il jugeait assez inconcevable que celle qui lui avait appris tant de choses soit blessée. Les gens qu'il avait en estime se devaient de rester intouchables. Ils étaient peu, en plus, alors ils auraient franchement pu faire un effort. Pour Massimo, c'était d'une logique implacable. Parce que franchement, si on ne pouvait même plus compter sur un modèle dans la vie...! À noter qu'il avait exactement la même réaction quand son père se faisait blesser durant une mission. Vous aurez bien sûr compris que pour lui, râler revenait aussi à s'inquiéter pour les autres.

    And now my life has changed in, oh, so many ways
    My independence seems to vanish in the haze
    But every now and then I feel so insecure
    I know that I just need you like I've never done before ♫
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Vesuvio Contini

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MessageSujet: Re: H E L P ! ■ Libre   H E L P ! ■ Libre Icon_minitime1Mer 14 Juil - 14:21

Un regard tandis que ses yeux amusés se posent dans ceux du gamin. Sourire à l’idée qu’elle pourrait facilement lui trancher la gorge ici, sa lame encore posée sur la gorge du gosse du jeune homme *hem.* Et c’était aussi simple que cela, tenir une vie entre ses mains, un geste, une giclée de sang et tout était finit, et lui qui le pleurerai s’il venait à disparaître ? Qui hurlerait sa douleur au monde comme elle avait hurlé, ferait t’elle, elle aussi souffrir une mère anonyme, prendre une vie pour remplacer ce qu’elle avait perdu, si simple, monde absurde où tous s’entredévoraient dans l’ombre, juste une immense traque où seuls les plus forts survivaient, et toujours ce même credo, détruire, violer, voler, tuer, et toi la supprimerai tu cette vie entre tes mains, qu’il serait simple d’éteindre cette flamme, giclée d’hémoglobine déversées sans remords dans ses moments de folie, comme l’impression d’exister enfin, de détruire quelque chose qui en valait la peine, de s’enfoncer un peu plus dans ce qui était devenue son unique vérité. Seul le mal comptait.

Et peu importaient les sourires échangées, la chaleur partagée, le bien qu’ils auraient put s’offrir, peu importait l’union des êtres, puisque tout n’était qu’éphémère, voué à la flétrissure, seuls la douleur et les remords restaient, tandis que les souvenirs s’effaçaient, image utopique d’une réalité dont elle venait peu à peu à renier l’existence. Avait-elle seulement été heureuse un jour ? Pouvait-elle prétendre être autre chose que ce mal qu’ils avaient insufflé en elle ? Qu’elle avait accueilli à cœur ouvert, prête à se consumer ? Mais non, elle ne le tuera pas. Tout cela n’est qu’un jeu, pour effacer à leurs yeux l’affection qu’elle craint de lui porter, qu’il saisisse un instant la flamme hautaine de son regard, tu vois petit, je peux très bien me passer de toi, tu vois tu n’es rien, juste une âme parmi d’autres, une âme anonyme à présent à la merci de ma lame et de mes sarcasmes ? Croiras-tu à mes mensonges ?

Alors elle sourit, amusée de son agacement, oh elle aime jouer avec sa fierté, lui montrer ses faiblesses, ou peut être n’est ce qu’un moyen parmi d’autres de le protéger, ce jeune homme intrépide se croyant presque immortel, et pourtant tout se succède si vite, une main qui se relâche, une balle, et le sang dans la blondeur d’une chevelure tandis que ses cris résonnent, souvenirs douloureux, qu’il lui remémore inconsciemment à chaque rencontre, et pourtant elle s’y accroche, douloureusement, malgré elle, comme une impression d’avoir vécu, d’avoir existé ne serait ce que dans les yeux souillés de l’innocence. Oh, lui était bien différent, pas question de s’accrocher à un fantôme, ni de projeter celui-ci dans un autre, et pourtant, sensation étrange, comme s’il était de son devoir d’aider un tant soit peu ce gosse. Protéger une vie pour oublier celle qu’elle avait laissé s’échapper.

-Et puis je m'cache pas, je suis en planque. Y'a deux mafieux dans le coin. Je dois les retrouver et les filer.

Et toujours cette fichue fierté qui les animent tout deux, celle qui ment et se défile, mince substitut face à la réalité des choses, non-dits qui s’installent peu à peu entre eux, oh elle s’en moque bien de ses problèmes, de ses missions, chacun survit à sa manière, se laissant lâchement emporter, fatalité qui la domine, qui l’écrase. Un sourire, alors qu’accroupie à ses côtés, malgré la douleur battante dans ses côtes, elle ne peut s’empêcher de lancer une réplique ironique, désirant tirer parti de la situation. Oh, elle aurait bien dut le laisser là, et aller soigner la blessure dont le sang poisse sa robe, seul avec ses problèmes qui ne la concernent guère. Et pourtant…

-Oh, je comprends ! Vraiment, j’admire tes méthodes de filature, rester caché derrière un buisson est d’une telle efficacité !

Ou peut être est ce désir de contempler encore son expression boudeuse, de se délecter de ses mensonges, de sa fierté qu’elle titille peu à peu de ses taquineries, de cette chaleur qu’elle prétend pourtant refuser. Par peur. Des pertes. Ou tout simplement de s’avouer… humaine.

-Tu m'a déconcentré.

-Evidemment, mon chou. D’ailleurs sache qui si quelqu’un d’autre t’aurais surpris sur le point de souiller ton froc plutôt que de surveiller les alentours, tu serais mort à l’heure qu’il est ! <3

Amusement, sarcasme dans ses paroles, tandis qu’elle lui murmure cela un sourire aux lèvres. Et elle, aurait-elle regretté sa perte ? Non. Du moins était ce qu’elle prétendait. Après tout n’était t’il pas une âme de plus parmi le flot d’anonymes de Venise? Juste une vie déchirée de plus, juste un cœur brisé, juste une douleur sans nom. Mensonges. Mensonges.

-Ha, tu peux parler, toi.

Un rictus, alors qu’elle voit sa propre arme retournée contre elle. Elle aurait préferée qu’il ne remarque pas sa blessure, ayant compté sur l’obscurité les entourant, en vain. Comme un désir de ne pas montrer ses faiblesses, de nourrir cette flamme hautaine qu’elle ne cessait de lui envoyer, qu’il oublie le fait qu’elle était elle aussi faîte de chair et de sang.

-Oh, juste un petit incident professionnel. Vois tu, il y a des métiers où l’on prends de Vrais risques.

Et de nouveau frapper, afin de tenter de détourner son attention.

-D’ailleurs j’ai hâte de voir comment tu compte te sortir de cette situation <3

Changement de sujet. Pathétique stratégie.

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Massimo A. Torino

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MessageSujet: Re: H E L P ! ■ Libre   H E L P ! ■ Libre Icon_minitime1Mar 24 Aoû - 2:36

    Massimo ne s'était jamais demandé ce qu'il ferait dans la vie. Ses parents étaient riches, ils avaient les moyens de lui payer de longues études. Des études que sa mère aurait choisies. Massimo n'était pas un élève des plus doués, mais sa mère le voyait promis à un avenir brillant, allez savoir pourquoi... probablement parce que l'argent permet d'acheter absolument n'importe quoi. Amis, amants... diplômes. Mais Massimo se fichait autant de ses relations que de ses résultats scolaires. Il se fichait d'être trop insupportable pour nouer une véritable amitié avec un enfant de son âge. Et il se fichait d'être un élève moyen, parce qu'il n'aimait pas étudier. Jusqu'à l'âge de dix ans, Massimo ne savait pas ce qu'il voulait faire de sa vie. Il ne s'était jamais posé la question. Tout avait toujours été décidé pour lui. Et lorsqu'il comprit qu'il n'y avait qu'une seule chose qui trouverait grâce aux yeux de son père, ce fut pareil. Il ne réfléchit pas. Il ne se demanda pas ce qu'il ferait de sa vie. Il ne se demanda pas où cela le mènerait. Parce que son ambition, au fond, n'était pas de devenir le plus grand tueur à gages et le meilleur mafieux que la Terre ait jamais porté. Son ambition, au fond, c'était juste d'avoir de l'intérêt aux yeux de son père. Un rêve de gamin. Et tant qu'à faire, le surpasser, pour voir non seulement de la fierté, mais aussi de la jalousie dans ses yeux. Gamin.

    LILITHOh, je comprends ! Vraiment, j’admire tes méthodes de filature, rester caché derrière un buisson est d’une telle efficacité !
    MASSIMOGna gna gna.

    Massimo détestait qu'on le traite comme le gamin qu'il était. C'était ce que faisait toujours Lilith. C'était pour cela qu'il était obligé de faire semblant de la détester. Parce qu'après, on allait croire qu'il aimait les câlins et tout. À contrario, il ne pouvait empêcher son impulsivité et sa susceptibilité de prendre le dessus, parfois. Souvent. Au final, il ne faisait que se rendre encore plus ridicule en voulant affirmer le contraire. "Je ne suis pas un gamin. Je suis un grand. Je fais des trucs de grands. Alors viens pas m'embêter." C'est ce que disait son regard lorsqu'il marmonna autre chose :

    MASSIMOTu m'a déconcentré.
    LILITHEvidemment, mon chou. D’ailleurs sache qui si quelqu’un d’autre t’aurais surpris sur le point de souiller ton froc plutôt que de surveiller les alentours, tu serais mort à l’heure qu’il est ! <3
    MASSIMOJ'fais pas dans mon froc, alors arrête de dire n'importe quoi !

    Il inspira un bon coup pour se calmer et lui lança un regard-de-la-mort-qui-tue, ou du moins un regard qui se voulait tel. En fait, il signifiait surtout qu'il ne savait pas quoi dire. Lilith avait toujours des répliques bien placées ; elle faisait partie des rares personnes qui arrivaient à clouer le bec du gamin insolent qu'était Massimo. Il se renfrogna davantage en constatant qu'elle était blessée, et plus encore lorsqu'elle répliqua que, dans son métier, on savait prendre des risques. Massimo serra les dents et ne trouva rien de mieux à répondre que :

    MASSIMOAh parce que c'est un métier ?

    Oui mon petit. Le plus vieux métier du monde, d'ailleurs. Mais laissons-la ces considérations, car Lilith enchaînait déjà :

    LILITHD’ailleurs j’ai hâte de voir comment tu compte te sortir de cette situation <3

    Massimo considéra un instant la situation. Les deux balourds se promenant il ne savait où, sa mission fichue et Lilith qui ne trouvait rien de mieux à faire que de le regarder s'enfoncer davantage dans son échec. Génial. Il se tourna vers elle et, les dents toujours serrées, marmonna :

    MASSIMOTu veux que je t'apporte du pop-corn, peut-être ?

    Bon. Sa réplique était pourrie mais sa situation l'était tout autant. Il reporta son attention sur le champ de vision que lui offrait son buisson et tiqua. Quelque chose clochait. Les portes... Les portes des jardins étaient fermées. C'était inhabituel. On pouvait toujours entrer et sortir de cet endroit comme d'un moulin. À n'importe quelle heure du jour ou de la nuit. 24/24H, 7/7j et 365 jours par an. Bref, on avait compris, quelque chose clochait. Il donna un coup de coude à Lilith, parce que parler lui semblait tout d'un coup totalement inutile et surtout aussi dangereux que de porter une pancarte lumineuse à bout de bras, avec la mention "Je suis là venez me chercher". Il lui désigna les portes et fronça les sourcils dans une question muette. Puis, se rappelant qui était là pour bosser et qui était là pour regarder bosser, il soupira et se redressa légèrement. Il doutait que Lilith lui apporte de l'aide. Au mieux le gratifierait-elle d'un sourire moqueur. Massimo se releva donc, et s'avança discrètement, toujours à quatre pattes en fait. Une fois sorti de sa cachette, il regarda autour de lui mais ne vit rien. Pas un bruit, pas un mouvement. C'était vraiment trop louche. On se serait cru dans un film d'horreur. Meeerdeuh. Il sentait qu'il allait en prendre plein la tronche dans pas longtemps, mais il n'aurait su dire quand. C'est là qu'il se tourna vers Lilith et plissa les yeux dans le noir. L'air intrigué, il fit un geste en direction de son front et sa main trembla lorsqu'il comprit :

    MASSIMOEuh, tu... tu as un truc r-rouge, l-là...

    Un truc rouge qui ressemblait à s'y méprendre au laser d'un sniper. Massimo déglutit en baissant le bras. Il ne savait pas pourquoi, car il était incapable de le vérifier, mais il sentait que la même chose était pointée sur lui. Le seule point positif dans tout cela, c'est qu'il s'était enfin sorti de la tête cette fichue musique has-been. Au moins ne l'aurait-il pas en tête lorsque la personne qui le visait tirerait.
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Vesuvio Contini

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MessageSujet: Re: H E L P ! ■ Libre   H E L P ! ■ Libre Icon_minitime1Sam 28 Aoû - 5:54

Jamais Lilith n’avait eu de réel talent. Ennuyée par la petite vie trop normale qu’elle menait, elle avait préféré tout plaquer, partir à l’aventure, sans se soucier des cœurs qu’elle brisait au passage, se moquant des études que ses parents avaient chèrement payées dans l’espoir de lui offrir un frêle avenir, préférant jouer les filles de rues fières et indomptables, jusqu’à que la vie se charge de la remettre à sa place, que tout tombe en poussière, brisé par son orgueil et les carnages. Et ne restait plus que la colère et le dégoût, contre elle-même et un monde vicié, rage qu’elle déchargeait à chaque fois que la lame venait se poser contre le cou d’un homme trompé, et que son rire résonnait, en réplique à leurs pathétiques suppliques. Mais rien, ne durait jamais. Et qu’il semblait fragile, l’avenir auquel elle se refusait de penser, lorsque les hommes se détournerait de son visage ridé et de son corps tanné par les ans, pour se jeter dans les bras d’autres gamines tout juste formées, pour souiller leurs corps de leurs désirs viciés, lorsque l’addiction se ferait trop forte, et que la drogue finirait par l’avoir, si ce n’était un client qu’elle avait sous estimé qui se chargerait de l’abattre, au coin d’une ruelle sombre, son corps ensanglanté retrouvé seul au petit matin, jeté dans une fosse promit à la pourriture et à l’oubli, sans même que ses lèvres puissent lancer un dernier sarcasme à cette vie qui la laisser crever comme une chienne.

Mais Lilith se moquait bien de mourir. Chaque jour un sourire cruel aux lèvres, attendant la décadence qui la saisirait indubitablement, la chute dure au fond du gouffre, vers lequel chaque pas la menait. Comme une provocation, et s’efforcer de plonger toujours plus bas. Sans se soucier des conséquences. Se moquer de tout comme de rien. Masquer le désespoir et le dégoût derrière les sarcasmes ironiques. Et ne pas s’attacher, parce que tout s’enfuyaient trop vite, parce que les larmes étaient fausses, personne en qui croire, à qui offrir ce cœur bien trop pourrit jusqu’à la moelle. Plutôt se moquer de tout. Plutôt n’être rien. Jusqu’à crever comme un chien.

Et pourtant, malgré sa blessure la faisant souffrir, malgré l’indifférence qu’elle feignait à son égard, elle ne pouvait se résoudre à planter le gamin là, le laissant se débrouiller, et qu’importe le reste. Et pas seulement parce que le taquiner était si amusant.

-Tu veux que je t'apporte du pop-corn, peut-être ?

-Volontiers…


Un petit sourire, avant qu’elle ne remarque l’air sérieux du gamin qui détaillait les alentours l’air inquiet. Visiblement quelque chose n’allait pas. D’ailleurs, les hommes en noir n’étaient toujours pas réapparus. Etrange. Bien trop même. Un coup de coude, avant qu’elle ne remarque le portail fermé. Celui même par lequel elle était entrée. Comprenant la gravité de la situation, elle lance un sourire sarcastique à Massimo, semblant lui dire « Vois tu, dans quel beau pétrin tu t’es fourée. … » réplique qu’elle retient cependant, tandis que ses yeux détaillent les ténèbres alentours à la recherche d’un éventuel mouvement, et que sa main, glisse jusqu’au porte jarretelle, dissimulé sous le tissu de sa robe, servant à accrocher ses couteaux. Pratique pour dégainer en cas d’urgence.

-Euh, tu... tu as un truc r-rouge, l-là...

Silence. Il ne lui fallut pas longtemps pour comprendre de quoi le jeune homme parlait, après tout celui-ci ayant le même. Un rictus vient naître au bord de ses lèvres, quand elle comprend. En ligne de mire. Une pression de la gâchette suffirait, et tout serait finit. Coincés. Oh Lilith n’avait pas peur de mourir, si sa fierté ne se serait pas rebellée contre le fait de s’être faîte avoir de manière aussi stupide pour la deuxième fois en une soirée. Et surtout. Elle n’était pas la seule. Vague de nausée qui la prend soudainement, tandis qu’elle se souvient, son visage appeuré, une main qui lâche la sienne, qu’elle n’a su retenir, une détonation, un fleur rouge qui s’élance, et le long cri d’horreur, témoin de son impuissance, et de sa détresse, et la culpabilité qui revient à la charge. Impuissante. Impuissante.
Impuissante.

Un froissement soudain dans les fourrés, tandis que la première lame fend l’obscurité, qu’un cri de douleur résonne, et que le point rouge sur le front de Massimo disparaît. Un coup de feu dans sa direction, tandis qu’elle se jette à terre, profitant de la déflagration pour réperer le deuxième tireur. Eclair argenté. Nouveau cri. Soulagement. Touché.

Se débarassant de ses chaussures à talons, elle saisit ensuite la main de Massimo, et se met à courir, sans regard en arrière, après tout elle ne sait si les deux hommes ont été mis hors d’état de nuire, ou juste écorchés, et ne veut se servir de son dernier couteau, se retrouvant ainsi désarmé, tandis qu’elle l’entraîne, et courir, courir, sans se soucier de son flanc bien trop douloureux, et de ses pieds écorchés. Une bonne distance entre eux les agresseurs mise, elle avise de nouveaux fourrés, et y entraîne l’enfant.

-J’espère que je n’aurai pas à te sauver la vie tout les soirs…

Nouveau sarcasme pour cacher son souffle court et la douleur battante.

- A présent, connais-tu un autre moyen de sortir d’ici ?

Feindre le calme. Ne rien laisser voir.

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Massimo A. Torino

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MessageSujet: Re: H E L P ! ■ Libre   H E L P ! ■ Libre Icon_minitime1Ven 10 Sep - 2:03

    Combien y avait-il de chances pour que Lilith détecte et vise l’un des tireurs avant que celui-ci ne fasse feu ? Très peu. Aucune. Il ne savait même pas pourquoi il l’avait prévenue. C’était inutile. Ils allaient tirer. Ils allaient faire feu. Qu’est-ce qu’ils attendaient ? Qu’est-ce qu’ils attendaient, merde ?!
    Il était de notoriété publique que Massimo Torino était incapable de faire preuve de patience. D’ailleurs on se demandait bien comment il avait fait pour être formé à l’espionnage. Tout ça pour dire que, même en sachant que l’heure de sa mort était arrivée, il était incapable de se montrer patient. Il pensait plutôt « qu’ils tirent et basta ! ». Malheureusement pour ses nerfs, personne ne tira. Sauf un couteau. Un cri de douleur retentit, mais ce n’était pas Lilith, non, ils n’avaient pas tiré, sinon Massimo l’aurait su, il l’aurait vu s’effondrer… Il réalisa alors qu’elle avait dégommé le mafieux embusqué, celui dont le viseur rouge était pointé droit sur lui. Mais Massimo n’osait pas bouger, ou peut-être le voulait-il mais son corps ne lui obéissait-il plus. Et puis il réalisa que, si Lilith avait tué l’un des deux tireurs, il en restait un, celui-là même qui avait pointé son arme sur elle, et qu’il n’hésiterait pas à appuyer sur la détente. Alors, Massimo retrouva instantanément la parole et l’usage de ses jambes. Sa réaction, si elle ne fut pas très utile, fut surtout très stupide. Avec du recul, il savait qu’il aurait été préférable qu’il se taise.

    MASSIMOATTENTION !

    Un coup de feu en direction de Lilith, un cri de douleur dans l’autre, et Massimo qui ne savait plus où donner de la tête. Qui avait tiré ? Lui. Qui avait crié ? Lui. Donc, c’était elle qui avait tiré ? Il vit Lilith sortir des fourrés, apparemment indemne, mais ne réagit pas même quand elle lui attrapa la main pour fuir. Il se contenta de courir, l’esprit dans le vague. Il avait souvent eu affaire à ce genre de situations périlleuses, ou plutôt il avait déjà frôlé la mort de près, mais pas à ce point, non. Lilith l’amena à se cacher derrière d’autres buissons, et il s’accroupit près d’elle sans dire un mot. Il était bien trop occupé à se répéter mentalement la scène qui venait de se passer. J’ai faillis mourir. Aussi simple que ça. Et pourtant…

    LILITH J’espère que je n’aurai pas à te sauver la vie tout les soirs…

    Une pause.

    LILITH A présent, connais-tu un autre moyen de sortir d’ici ?

    Un élan de fierté le poussa à réagir. Il fallait qu’il dise quelque chose, n’importe quoi, mais qu’il réponde… sans quoi elle devinerait ce qui s’était produit dans sa tête. C’était comme un électrochoc. Et il se sentait déjà assez stupide d’avoir hurlé dans sa direction, parce que cela n’avait servi à rien, à part montrer qu’il s’inquiétait pour elle. Mais… non, cela n’avait servi à rien. À part se ridiculiser. Alors il n’avait pas envie de se montrer encore plus faible. C’est pourquoi il se força à réfléchir au problème et, bizarrement, cela l’aida à oublier ce qu’il venait d’éviter. Un peu.

    MASSIMOIl doit y avoir une autre sortie.

    Il aurait peut-être dû regarder autour de lui en parlant, histoire de vérifier si c’était vrai, mais il ne pouvait pas s’empêcher de fixer le sol à ses pieds.

    MASSIMOOu alors grimper à un arbre pour passer par-dessus la clôture… ?

    Oui bien sûr. La plupart des arbres ne montaient pas jusque là. Ils étaient bien coupés, bien taillés, pour entrer dans ce petit jardin parfait qui donnait l’illusion qu'on avait conservé un petit coin d’herbe dans cette ville pourrie. Une impression d’humanité, en somme. Massimo lâcha un rictus dégoûté. Qu’il s’agissait de ces arbres ou de lui, on se fichait bien de ce qu’ils pouvaient devenir. C’était juste pour faire joli. Il fallait juste les tailler joliment pour qu’ils aient l’air parfaits. Pour qu’ils aient l’air de s’accorder avec les autres, alors qu’en fait, ce jardin faisait surtout tache au milieu de la ville. Il se tourna vers Lilith et la fusilla du regard. Si elle croyait qu’il ne savait pas… ! Si elle croyait qu’il ne voyait pas… Comme si on pouvait piquer un petit sprint tranquille alors qu’on pissait le sang ! Et d’abord, pourquoi l’avait-elle sauvé ? Ça l’amusait, peut-être ? Ou elle n’avait rien de mieux à faire ? Ou alors, ou alors… Pourquoi ?
    C’était une question stupide. Il savait bien ce qu’il aurait voulu entendre. Il avait bien une idée de réponse mais il n’osait pas y penser.

    MASSIMONe meurs pas.

    C’était sorti tout seul. Il n’avait pas l’intention de le dire à voix haute. C’était une demande, une requête, une prière presque… mais adressée sur le ton d’un ordre, puisqu’elle venait de Massimo. Il cligna des yeux en se demandant pourquoi il avait exprimé tout haut ce qu’il pensait, puis hocha brièvement la tête. Avec un peu de chance, elle croirait simplement qu’il avait dit cela à cause de sa blessure, et parce qu’elle lui avait sauvé la vie. Ah oui… Il faudrait aussi qu’il la remercie, un de ces quatre.
    Il se redressa. Pour le moment, il fallait surtout qu’il trouve le moyen de les sortir tous les deux de là. Parce que si ça se trouvait, les deux gorilles n'étaient pas morts. Mais Massimo était tout sauf en état d'aller le vérifier. Il regarda enfin autour de lui pour trouver une solution, et repéra la cabane du gardien (ou du type qui entretenait le jardin) et tendit le doigt dans sa direction. Certes, c'était stupide de s'y cacher vu que ce serait le premier endroit où on les chercherait. Mais cela leur donnerait aussi l'impression d'être à l'abri, et ils verraient venir leurs ennemis potentiels.
[HJ : C'est tout pourri u.u]
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MessageSujet: Re: H E L P ! ■ Libre   H E L P ! ■ Libre Icon_minitime1Jeu 23 Sep - 11:03

[Moi j’aime bien. Massimo est chou, je trouve x,) Par contre mon post est abominable, pardon, j’essairais faire mieux la prochaine fois Dx]

Lilith s’était de nombreuses fois dans des situations embarrassantes. Trop provocante, trop effrontée, agissant souvent sans se soucier des conséquences il lui était mainte fois arrivé de se retrouver à moitié assommée au fond d’une ruelle par un client plus rapide ou plus fort, se moquant du fait qu’elle était une femme. Certes, c’était aussi elle qui avait tenté de lui mettre le couteau sous la gorge la première. A vrai dire, la jeune femme aurait put facilement se procurer une arme à feu par un des nombreux réseaux de trafics crapuleux s’étendant à travers la ville, avec laquelle braquer des hommes dont la carrure dépassait bien trop souvent la sienne aurait été bien plus aisée. Chose qu’elle refusait sans cesse. Toujours cette fierté qui l’animait, qui la poussait à choisir la finesse et l’attaque subtile d’une lame bien aiguisée sifflant dans les airs, plutôt que des balles, à l’impact beaucoup plus sûr, une simple gâchette qu’il suffisait de presser, et c’était la fin, tandis que les couteaux nécessitaient une bien meilleure maîtrise, où se mêlaient agilité, force, précision. Ou peut être était ce comme pour mieux accentuer cette débauche dans laquelle elle s’enfonçait, en posant elle-même sa main dont elle retenait les tremblements, contre les gorges, tenant littéralement une vie entre ses doigts. Se salir les mains, jusqu’au bout. S’inonder de l’aideur, se blottir dans les extrêmes, pour oublier son mépris. Envers les autres. Envers elle-même. Se prouver qu’elle était capable de plonger jusqu’au fond de ce gouffre qui lui tendait les doigts. Un cachet coloré entre les lèvres, se moquer de tout, même de la mort qui se profile et que tout son corps semble appeler, comme pour mieux s’enfoncer, toucher le fond, sans chercher à remonter. Jamais il ne rebattrait ce cœur déjà trop corrompu. Monde consumé, brisé, sans espoir de rédemption. C’était une inlassable tragédie répétée.

Elle aurait dut être morte à cet instant. Incroyable coup de chance. Au fond, Lilith ne désirait mourir. Mieux était que de se moquer de cette grande faucheuse source de tant de peurs parce qu’Inconnue. Rédemption, paradis, enfer, ou grand néant tout cela n’était que foutaises. La Mort n’était rien. Rien qu’une peur irraisonnée. De celle qu’il fallait accueillir une dernière seringue dans les veines, un sourire provocant aux lèvres. Lui montrer à cette garce ce que cela était d’être vivant. Se moquer de tout. Après tout, qu’avait-elle à perdre ?
Le sourire d’un enfant envolé.

Et que tu es bête Lilith, à t’enfoncer ainsi. A ne pas voir que tu pourrais t’en sortir, cette perche que la vie te tend encore et encore. L’amour. Celui que tu cherche dans le regard d’un enfant blond pour retrouver dans la moue boudeuse d’un jeune homme brun. C’est une chose étrange, insaisissable, de celles dont tu te moque, que tu ne comprends pas. Ne pas le perdre. Pas de nouveau.

-Ou alors grimper à un arbre pour passer par-dessus la clôture… ?

Il y a son regard dur qui la fusille, ce regard qui en sait trop et dont elle se moque. Le gamin n’est pas aveugle, tout deux le savent. Et pourtant, elle se moque, encore et encore, lui retirant cette maturité qu’est la sienne, comme pour mieux le discréditer. Car accepteras tu donc d’aimer ?

-Soit. Cela me semble la meilleure solution.

Ainsi étaient t’ils tout deux coincés. Liés dans cette embrouille dont il fallait qu’ils se sortent. Ensembles.

-Ne meurs pas.

-J’y réfléchirai. Un sourire moqueur, qui se change en un rictus de douleur tandis que la douleur se fait plus forte.

Désignant la cabane à son tour, elle y entre, l’enfant sur son passage. Vieille baraque de jardinier au bois moisi, plongée dans la pénombre. Le souffle court, et le corps tremblant, elle s’assoit à même le sol, le visage crispé. Fichue blessure. D’un geste vif, elle soulève le bas de sa robe sans pudeur avant d’en arracher un large morceau. Puis relevant celle-ci jusqu’à sa hanche, elle se tourne vers l’enfant.

-Pourrais … tu … m’aider à attacher ça ? Serré…

Douleur qui se répercute et qui cogne.

-Attendons un peu ici. Puis nous passerons au dessus de la grille.

Le temps que la douleur se calme. Pour ne pas avouer que dans son état actuel elle n’aurait été capable de grimper.

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