Kill Milady, kill - Dimitri A. Visconti

Invité

- Hey Dimitri, tu sais que c'est les roux qui ont amené
la Grippe A dans le monde? Na ? Face de Virus, mouhahahahahah :3

Il était tard, la nuit noire reflétait parfaitement l'humeur sombre qui habitait Remna, son âme était plus triste que les pierres, ces temps-ci. Elle se remémorait le passé, de plus en plus. Sully, sa petite soeur, cette chérie qui lui manquait plus que tout. Elle aurait pu revenir en arrière, la protéger, partir à sa place pour ne pas qu'elle meurt, qu'elle la laisse seule, mais hélas, c'était impossible... Pourquoi ? Pourquoi avait il fallu qu'on lui retire son bonheur ? C'était d'une injustice sans pareille, et Ren blâmerai Dieu jusqu'à la fin de ses jours pour cela, méritait-elle de mourir ? Non. Et ses parents ? Non plus. Alors merde, à quoi bon croire ? Avoir la foi, si c'est pour tout perdre en un claquement de doigt. Juste de la souffrance, toujours pesante, qui laisse une impression de vide terrible, qui créer un trou dans sa poitrine. Un gouffre, plus profond que l'abysse.

Clac.

La grande blonde rechargeait son flingue. Clac, clac. Les munitions claquaient en prenant place dans l'arme, un bruit rassurant que Remna connaissait par coeur, aujourd'hui. Son corps ne réagissait même plus devant les atrocités qu'elle avait pu faire avec cette chose, cette horreur qui donne la mort, la douleur. Cet objet qui avait pris la vie de sa famille.
Remuant ses cheveux d'or, elle partit d'un rire effrayant, sarcastique. Que serait-elle devenue si toute cette mascarade ne s'était pas déroulée ? Si elle avait été punie de cadeau d'anniversaire, si elle n'avait jamais posé les pieds dans la ville du diable ? Un sourire s'étendit sur ses lèvres pulpeuse, faisant briller sous un rayon de lune, la couleur rouge vif qui les colorait. Une fille totalement normale, mais jolie. Elle aurait brillé par sa beauté, elle serait peut être un mannequin célèbre, ou une bonne actrice. Ha, comme elle aurait voulu vivre cet avenir là, plutôt que l'enfer misérable, la situation pourrie dans laquelle elle se trouvait maintenant. Songeuse, elle entreprit de s'avancer vers la fenêtre, sans pour autant se découvrir. Dans cette ville damnée, il y avait toujours un oeil qui rode, un espion, un traître qui passait dans les rues, il fallait toujours être prudent, rester sur ses gardes, ne pas donner sa confiance à n'importe qui. Elle avança, doucement. Seulement quatre pas la séparaient de la grande vitre, mais le parquet grinçait horriblement, et, se déplacer dans son appartement à trois heures passées pouvait paraître suspect. En fait ici, tout pouvait paraître suspect.

La lune était pleine, elle rayonnait d'une superbe manière, laissant filer des lignes argentées dans tous les coins, elle survolait Venise, l'éclairant en lui donnant cependant un air assez lugubre. Dans une demi-heure, elle devait aller à son rendez-vous. Rendez-vous avec la faucheuse, sa grande amie, qu'elle avait eu l'habitude de rencontrer ces jours-ci. Oh bien sûr, cela ne la concernait jamais, mais ses collègues veillant au grain, avaient reçu maintes et maintes informations sur les colis destinés aux mafieux adeptes du parrain, des armes ou des trucs du genre. Colis qu'il fallait, bien entendu, intercepté, de manière à encombrer cette bande de raclures le plus possible. Des rats d'égouts, c'était ce qu'ils étaient, des ordures, déchets, des malades. Vengeance, vengeance. Elle n'avait que ce mot là à la bouche. Je vous vengerai les gars, je vous le promets...

Clac. Dernière cartouche rentrée, il était temps d'y aller.

- Oh toi là haut, you know, j'aurais bien envie de dire oh my God, mais vu les circonstances, tu comprends, le vieux. Epargne moi, veux tu, ça vaudrait mieux pour toi. Sauf si tu tiens à t'faire défigurer quand je monterai dans le ciel. Whatever, faut que je me magne là, j'vais être à la bourre sinon.

Elle attrapa son stylo, le stylo magique que Julio lui avait offert. Celui qui tire des fléchettes empoisonnées. Elle le mit rapidement dans une petite bourse pourpre et partit sans faire le moindre bruit, flottant comme une plume, la tête remplie de souvenirs. Combien de fois avait elle descendu ces mêmes marches pour aller buter une personne ? Des milliards de fois sûrement, mais ils le méritaient, ces salauds. Alors Ren n'éprouvait pas trop de dégout. Arrivé en bas de l'escalier en pierre de son appartement, elle soupira. Il faisait trop froid dehors pour la tenue qu'elle avait enfilé. Un robe très courte, échancrée, ainsi que des portes-jarretelles trouées. Quelle chaudasse, celle là.
Tac, Tac, Tac, c'était le bruit de ses chaussures sur les pavés de St-Marc. Le théâtre n'était plus très loin, on apercevait déjà les vieilles pierres qui le constituaient. Quel environnement dégoûtant. Des ordures sur le sol, des cadavres derrière les poubelles, des gamines ivres-mortes qui gloussaient avachies sur le trottoir, dans quel monde vivait on, non d'un chien.

-Bande de petites catins, allez-donc faire du bruit ailleurs, grommela t'elle dans sa barbe. Manquerait plus que ça tiens, que vous et votre superficialité pourrissent mon groove. Get out, les débutantes.

Les piailleries s'éloignaient, devant la jeune femme, deux grandes portes en bois, celles de derrières, cachées par des baines. Grâce à sa minceur, elle parvînt à se faufiler jusque dans le hall, un endroit vide, ou le son des cloportes qui grouillent résonnait. Tac, Tac. Trop bruyant. Remna retira ses chaussures à talons, décidément, elle n'avait vraiment pas adopté la meilleure tenue pour un rendez-vous pareil, mais c'était cela, après tout, son atout. Sa provocation, on y résistait rarement. Des courbes harmonieuses, et presque nues, ça excite les vieux vicieux. Tap, tap, tap. Le son était plus atténué, et la demoiselle avançait à présent à pas de loup. De louve plutôt. Elle glissait sur le carrelage glacé de la pièce abandonnée, sa présence était presque invisible pour quiconque se trouverait sur les lieux, la noirceur la dissumulant à la perfection. Elle voyait, par contre. Ses lentilles "oeil-de-chat" lui permettaient de voir dans la nuit, elle voyait en rouge certes, mais au moins, elle avait l'avantage... Se cachant dans un coin de la salle, elle attendit. Dans quelques minutes un homme devrait débarquer, elle devrait alors faire son boulot, réussir sa mission, rapporter le fric et le colis du gars pour la Taupe de Feu, c'était ce qu'elle devait faire.

- No, no, Giano. Personne ne m'a suivit, j'aurais vu sinon. Ma, ne t'en fais donc pas, je me porte comme un charme. ouais c'est ça. Ciao Giano.

Il raccrocha, et de loin, Remna le vit souffler. Dans ses mains, son téléphone, mais également une clé, servant sûrement à ouvrir la cachette des armes. Elle retînt sa respiration, et féline, s'approcha discrètement, se dissimulant chaque fois derrière un nouvel objet, fuyant comme la peste les rayons de l'astre divin qui pourraient la trahir. Soudain, elle perçut un petit bruit, sa cible également, tous les deux se retournant dans la même direction, l'entrée principale. Elle n'était pas détectée, mais ce bruit, d'ou provenait il ?

[désolée, c'est trop nul XD Je met des images tout à l'heure

]

Kill Milady, kill - Dimitri A. Visconti Dogsbadouchibi

Kill Milady, kill - Dimitri A. Visconti Badoulonely3

Ça faisait trois jours qu'on m'avait appelé pour démonter un type. J'avais pas cherché une seule seconde à le trouver, vu que la somme qu'on me proposait était diaboliquement minuscule. C'est ça, le boulot. Y'a des jours avec, et des jours sans.
Le type m'avait chargé de buter un type con et sans importance, que je préférais ignorer comme la peste plutôt que de m'y intéresser. A ce qu'on disait, il avait pas mal de contacts qui auraient pu se venger. A la manière de Trompe-la-mort, le gay qui avait la classe dans le père Goriot de Balzac, il aurait pu me faire buter si jamais on apprenait que je devais moi-même le buter. Comme c'est paradoxal.
Alors, on se demande tous pourquoi je suis en train de parler de ça. Tout simplement parce que je suis fauché. Haha. Ouais, j'ai pas une tune, c'est la dèche. Je peux plus m'acheter ni fringues, ni bouffe, ni shampoing. Je doit rester avec un truc même pas encore fini qui doit pourtant me faire trois mois. Un vieux machin avec une couleur bizarre. Vraiment bizarre. Enfin bon, je survis.
Enfin, je survis qu'à moitié, puisque je décide de prendre le risque de tuer un mec qui pourrait envoyer des hordes de chien à mon appart'. Putain, que j'suis con.

Living easy, living free
Season ticket on a one-way ride
Asking nothing, leave me be
Taking everything in my stride

Un putain de vieux groupe chantais ça y'a des siècles. Je kiffe toujours autant, sinon je me mettrais pas à chanter alors que je doit me préparer.

Les flingues... Lequel choisir, merde?

J'ai le choix. Un Beretta 951, Beretta 92, Beretta 8000 ou Beretta 9000 S. ou encore un FB TT, FB P-64... à moins d'un MAG-95 ? Je n'aime pas avoir l'embarra du choix.
J'vais opter pour le FB TT.
Simple d'utilisation, à la gâchette plutôt facile.

Taking everything in my stride

Comme cette chanson est appropriée à la situation. Y'a un temps, Cino avait une guitare trop fun, elle s'entendait que si on mettait un casque, des sortes d'ultrasons, c'était super pratique pour l'avoir en train de jouer sans déranger les voisins.
Mais maintenant, j'ai jeté la fameuse guitare. Je pouvais plus supporter garder celle-ci avec moi... Alors que Cino croupissait dans un lac. A moins qu'il n'ai été repêché. Putain, j'y repense, mais quel con, ce type.
Je devrais demander à Dori' de trouver une guitare comme j'avais.
La musique me manque.
Passons.
J'enfile un t-shirt miteux, installe en dessous un gilet pare-balle. On sait jamais, hein, autant prévoir. Un jean troué, comme tout les jeans troués que j'ai, une paire de gants, j'aurais l'air con si jamais je devais le buter et qu'on retrouvait des traces de poudres dans mon appart' ou bien que je doive le foutre quelque part, sans y mettre mes empreintes.
Des chaussures un peu déchirées, les lacets ayant été bouffés par des rongeurs. Je hais les souris et autres petites bêtes qui n'ont rien d'autre à faire de leur misérable vie que de bouffer ce qui leur appartient pas. Saloperies. Je devrais mettre des tapettes à infra-rouges qui attirent les machins, mais je serais capable de me mettre les pieds dedans... Et là, j'aurais encore plus mal que si je laissait les trucs bouffer mes grolles.

J'me casse, je ferme la porte dans un « A TOUUUUUUTE !! PREPARE LA BOUFFE OU COMMANDE UNE PIZZA, SINON JE TE FAIS BOUFFER TES CHEVEUX AVEC DU KETCHUP !! »

Je suis siiii sentimental, je sais.

On m'a dit que le type serait surement au Théâtre. Un putain de théâtre, il fut un temps, faut l'avouer.

Don't need reason, don't need rhyme
Ain't nothing I would rather do
Going down, party time

Je continue à chantonner c'te chanson. Je la connais par cœur, et je me même à gratter une guitare imaginaire, dans la nuit, entouré de violeurs, camés, et toute ces personnes qui exercent un boulot indépendant. J'm'excite sur mon t-shirt, saute dans la rue, j'aime ce solo. Je mime même le chanteur. Mes cheveux s'ébouriffent dans un souffle chaud. Lorsque je m'arrête, pris d'hystérie, je m'écroule sur le sol, explose littéralement de rire, mes cheveux dans la face, mes fesses sur le trottoir de Venise, sur lequel des tonnes de drogués se sont piqués avant moi. Si ça se trouve, j'ai une seringue dans le cul.

J'arrive, après un certain moment, au théâtre. Bien sur, le temps de mon chemin, je faisait gaffe aux flics. Si on m'avait arrêté pour trouble de la voie publique... J'étais dans la merde, comme on dit.

Ça doit faire des mois, voire des années, que j'suis pas rentré la dedans... Y'a pas à dire, ce truc est toujours autant miteux. J'entends les rats qui se baladent sur les poutres pourries de la scène. Et puis non, le type doit pas être là. On entendrait une mouche s'écraser, ici.

J'passe par l'arrière, me planque derrière une poubelle.

I'm on the highway to hell
No stop signs, speed limit
Nobody's gonna slow me down
Like a wheel, gonna spin it

Cette chanson me donne trop la pêche, c'est fou.

J'arrête de chanter, j'arrête de bouger. Tel un sphinx égyptien, je lève la papate ...

… Merde. C'est quoi ce bruit?
Je sort de ma cachette, me retrouve face à... une gonzesse. Bordel, c'est pas possible, elles me harcèlent ou quoi?

- … Que-faites-vous là, mademoiselle ? Vous ne devriez pas trainer ici

Je fait toujours mon faux-cul, avec les gonzesses. C'est une habitude.

Et? ...

Invité

How can I try to explain, when I do he turns away again.
It's always been the same, same old story.

Kill Milady, kill - Dimitri A. Visconti PAI+2

Il n'y avait aucun mouvement, du moins pour le moment. Mais ce bruit, d'où venait il ? Se posant sûrement la même question, l'homme parti en direction de l a porte principale, celle là même qu'elle avait utilisé quelques minutes auparavant. En y repensant, elle avait eu beaucoup de chance, un timing parfait, comme on pouvait dire en Amérique. De derrière sa cachette, elle ne pouvait plus y voir grand chose, ses super lentilles ne pouvant traverser le métal, elle soupira. Il fallait attendre que l'homme revienne, après tout il avait oublier son portable sur un des sièges miteux du théâtre, en partant vérifier dehors. Remna, avec impatience, se mit à fredonner dans sa tête, elle avait, depuis le début de la journée, une chanson dans la tête, une de ses favorites de toujours, father and son, de Cat Stevens. Une mélodie douce, calme et de belles paroles. C'était, jadis, une chanson qu'elle aimait écouter avec son père, lorsqu'ils allaient se promener tous les deux dans les campagnes autour de chez elle. Cette pensée l'entraîna vers une autre, et encore une autre, laissant défiler dans sa tête blonde une farandole de souvenirs heureux. Sa soeur avec qui elle aimait écouter les Hollies, sa mère avec qui elle préparait des gâteaux pour ses grands parents. Grands parents, qui l'avaient élevé après.. l'accident... Songeuse, Ren s'enferma pendant quelques minutes dans une rêverie incontrolée, mais c'était bon, de revivre un peu son passé, de temps en temps.
Elle ne sentit même pas cette présence qui s'approchait doucement de son corps recroquevillé, caché derrière une espèce de benne. Elle ne sentit même pas ce souffle étranger effleurer son épaule nue lorsque l'inconnu ouvrit la bouche pour commencer à parler :

- … Que-faites-vous là, mademoiselle ?

Vous ne devriez pas trainer ici

Sursaut énorme. Remna manqua de s'écraser de surprise sur la face salle et répugnante de la poubelle, retenant, par la même occasion un cri perçant. Quel dumbass, celui là, il lui avait vraiment fichu la trouille, une chose qui arrivait si rarement que la jeune fille en était toujours ébranlée. Elle observa pendant plusieurs secondes le visage de ce nouvel inconnu, pouvant apercevoir chaque détail à la perfection, grâce à ses yeux équipés. Les couleurs, par contre, étaient moins faciles à identifier, dissimulées par une pénombre due à l'heure tardive. Mais que diable fichait il ici, ce mec ? Elle était complètement choquée, intérieurement, mais affichait une moue impassible, quoique un tantinet aguicheuse, elle n'avait vraiment pas l'habitude de se faire surprendre sur son lieu de travail.

Agitant sa chevelure dorée d'un geste nerveux, Remna attrapa avec force l'encolure de cette homme aux cheveux aussi longs qu'elle, le forçant à se cacher à son côté, histoire de ne pas se faire découvrir si l'autre arrivait. Il fut facile de l'entraîner vers elle, lui ayant l'air aussi surpris et désemparé qu'elle l'était.
Une fois chose faite, elle s'empressa de vérifier si les choses n'avaient pas bouger dehors, puis, après une longue seconde de silence, chuchota d'un ton sévère et hautain :

- Mais bordel, qu'est ce que tu fous là ? Whatever boy, faut vraiment que tu bouges de là, c't'important si tu tiens à ta vie. Et puis, un bon conseil, laisse tomber ton "vous ne devriez pas rester ici", là, c'est d'un niais.

La tigresse lui lança un regard assassin, profond. Comme si elle lui donnait véritablement l'ordre de partir, sur le champ. Les pupilles de l'inconnu masculin étaient cependant attirantes, car dénuées de toutes expressions. La banalité étant le fait d'être joyeux, malheureux ou autre, les siennes exprimaient du vide mélangé à de la surprise. Un drôle d'air, en somme. Ren continua, sans aucune culpabilité, son observation. Cheveux très longue, donc, de couleur plutôt foncés, un rouquin ou un brun clair. Une bouche lisse, un nez pointu, un look qui laissait un peu à désirer et, oh my god, une grosse bosse sous un pantalon un peu serré. Quoi ? Mais oui, les garçons ne sont pas les seuls à mater, vous croyez quoi. Son regard fut, par la suite, attiré par une chose brillante, une poignée de... flingue, qui sortait de la poche de derrière. Assis, il ressortait de manière plutôt flagrante.
Ah.
Un collègue.
Allons bon.

- Un flingue ? Aha, tu te protèges, c'est bien, dit elle en affichant son plus doux sourire avant de retrouver son habituelle expression d'ennui. Elle y ajouta, par la suite, un rictus au combien sinistre pour prouver à ce jeune mâle au combien elle était irritée. Essaye de t'en servir contre moi, l'italien, je te tabasse jusqu'à la mort. Understand ? And, j'te signale pour info, que le guy dehors, là, c'est ma proie, ma victime. Et je n'aime pas partager.

A cet instant, ou du moins, quelques secondes après, l'homme reparut, ne laissant pas le temps à l'interlocuteur de Remna de répondre. Il n'aurait pas pu de toute façon, cette dernière avait plaqué sa fine main de manière brutale sur sa bouche, le fusillant du regard en même temps. Elle lui intima le silence avec un doigt sur sa bouche, à elle, et coupa sa respiration. Deux secondes, trois secondes, le temps que l'homme reprenne son téléphone, et recommence son coup de fil. Une fois chose faite, elle relâcha les lèvres pulpeuses de son voisin et lui murmura très discrètement de faire attention. Son ton exprimait un peu d'animosité, mais il était cependant moins rude que précédemment, mois agressif. Il fallait, à présent, être très prudent, pour ne pas se faire attraper. La féline interrogea le garçon d'un signe de tête, accompagné d'un regard soupçonneux.

- Alors, on fait quoi bordel ?