T'as faim?

Je sais, moi aussi.

Me regarde pas comme ça, j'ai rien pour toi. Plus personne n'as rien pour toi. Qui voudrait gaspiller des reserves nutritives pour un être aussi éphèmère que toi. Personne. Même pas moi, même pas le plus génèreux des habitants. Personne. Désolé Coco. Mais ne t'inquiète pas, tu mourra surement dans les jours qui viennent et tu ne souffriras pas trop. C'est vrai, ta vie n'a pas de sens, t'es là, tu fou rien, tu glande comme un bien heureux... Pourquoi vivre, dans ses conditions? On dirait que tous ce qui se passe ici, tu t'en fiche. Pas vrai? T'en a vraiment rien à foutre de nous, de nos vie. Tout ce qui compte c'est ta petite personne et ton gros bidon. Bah quoi? Je dit juste la vérité. T'as rien compris, hein? Avec tes yeux vitreux... T'es vraiment con.

"Chanceux."

Le volatile s'envola, constatant que je ne lui donnerais rien. Il batit lamentablement des ailes jusqu'à ses congenères. Il roucoula et disparus dans le tas. Tache grise et blanche sur les pavés crasseux. Leurs vie semblait si simple, si courte. J'aurais voulus en être un.

Un pigeon.


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Autrefois, sur cette place, il y'avait eu des miliers de pigeon. Ils grouillaient en masse au plus grand bohneur des touristes. On leurs donnaient du pain, des graines et même des patisserie... Mais ce temps là est révolue. Venise, n'est plus la ville flottante, la ville des amoureux, la ville merveille... Venise, Venise est la cité du chaos. Venise est la ville du vice et du crime. En quelque sorte, Venise n'est plus. Il n y avait plus de touristes, plus de musée, plus de gondoles, plus d'amoureux... Restais encore les pigeons. Diminués, amoindris, par la disette de ses temps dur. Mais ils étaient toujours là. Survivant. Comme pour nous rappeler les temps heureux où on flanait sur les quais sans craintes d'être violée. Où on se posait au terrasse d'un café en admirant le paysages...

Aujourd'hui, évidemment, rien de cela n'est possible et on ne peut pas se sentir en sécurité si on est pas armé, ou, au moins, protégé.

Il n y a pas de place pour les faibles. Pour la fragilité. Pour la douceur... Juste un océan de peur, de haine et d'apréhension. Juste cela. A cause de la Mafia. Elle avait marqué au fer rouge tout les habitants, trouant les coeurs et brisant les os. Ici, il n y a pas de repos, ni de trève. Juste un combat permanant, tumultueux et complexe.

Au beau milieu de tout ca, j'ai parfois l'impression de ne pas avoir de place. De ne pas compter. Pourtant, je veux vivre. Parce que moi, j'ai un but, j'ai une lumière qui me pousse à avancée. Je ne suis pas un de ces badot, qui traine et retraine, là où ils ont tout perdus. Non, je n'ai plus rien à perdre, mon passé est derrière moi, ma vie ne s'arrête pas à la première incartade. Je ne subis pas l'avenir, je le dessine, moi même.

Et si j'ai déidée de partir, je le ferais. Aujourd'hui ou demain. Peu m'importe. Pour l'instant, je cherche une brèche, un point faible, dans le champ de force qui entourre la ville. J'espionne, j'écoute et j'apprend.

Non, je ne suis pas comme tout ces badots.

Je suis différente. J'en suis sure.

Je ne veux pax pourrir ici. Je veux partir.

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La gamine se leva, sa nate rousse retombant dans son dos, elle epousta ses vêtement, ramassa sa sacoche puis s'élanca. Elle traversa la place Saint Marc, dispercant le groupe de pigeon qui s'y trouvait. Elle passa sous les arcades qui bordaient la places, rejoignant l'ombre, longea les murs jusqu'à arrivée à un croisement, elle tourna à gauche, s'engoufrant dans un tortueux dédales de petites rues. Passant devant quelque échoppe au maigre étalage, contournant quelque passant désoeuvrés. Elle arriverait bientôt à destination. Destination, là ou elle voulait allé, son but. Parce qu'elle en avait un.

Gauche, droite, puis gauche. Nous y voilà.

Là, un petit imeuble, coincé entre deux autres baraques branlantes. Barriolé de néon lumineux, rose, vert, rouge ou jaune. Une enseigne lumineuse tronait au dessus d'une porte sans batant, seulement caché par un rideau au couleur suave, elle representait une bouche entre ouverte, rouge carmin. Au dessous de celle-ci, l'identité de la batise; " La Follia " ...

Bianca soupira. Une maison close miteuse. Sa, maison close.Ou du moins, sa maison.

Derrière l'enseigne clignotante, on devienait une seconde. Plus vieille, et peinte sur du bois, s'écaillant. Si on avait de bon yeux, on aurait pu lire " La Zampe de Gino ".

Gino. Une épave. Un navire coulé. Un homme brisé.

Bianca pénètra dans l'immeuble. Une lumière chaude, tamisé, rosâtre. Des effluves, de sueur, de chaleur, de tabac... Etouffante. Une salle, vaste d'a peu près 15m2, recouverte de tapis usés, les murs nues dont le bleu ciel était ternies, un comptoir et quelque pouf...
Et Gino. Là, tranquille. Accouder au comptoir, sa grosse moustache se soulevant un peu à chaque respiration, son ventre bedonnant caché sous un T-shirt blanc impéquable. Ses cheveux brosser en arrière persillé de blanc. Il sourit en apercevant Bianca.

Oui, Gino Pizaggi portais très bien ses 50 ans.

" Bianca Bella! Tu rentre enfin ma chérie! Je commençais à me poser des questions! "

" Comme à chaque fois, Gino! Tu devrais me faire un peu confiance, non?"

" Aaah, pardonne moi, mais avec tes petites affaires, je ne suis jamais sur de rien... Ma Bella, tu devrais arrêter de courir après tes idées, elles ne t'aporteront que du malheur et des problèmes. Tu es du comun des mortel, tu sais. Ce que tu rêve est impossible... "

" Arrête de gaspiller ta salive Gino, tu connais ma réponse. Je me barrais d'ici, coute que coute. "

Gino soupira.

" C'est impossible, tu le sais bien, non? Tu veux terminer comme ta mère? "

Bianca grimaçais.

"Non. Mais moi c'est pas pareille, je suis différente."

" Non, Bella. Tu n'est pas différente de moi ou des filles, tu vas te brûler les ailes... Enfin! Nous avons déjà eu cette discussion. Tu connais mon avie. Je suppose que tu veux ta clé? "

"Oui, Gino, s'il te plait."

Elle était passablement enervé des paroles de Gino. Comme si, elle, était au même niveau que les habitants de cette ville! Non, elle était différente, elle avait un but, un objectif. Elle étais différente.

"Tiens, Bianca. "

" Merci."

Elle arracha la clé des mains du vieil homme, se retournant vers un escalier en colimasson qui menait au étages.

" Bianca?"

"Oui..."

" N'oublis pas que je t'aime."

"Mmmh."

Elle était déjà au premier étage.