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 In the shadows [PV Alissa]

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Wilhelm W. Eilenbecker

Wilhelm W. Eilenbecker

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MessageSujet: In the shadows [PV Alissa]   In the shadows [PV Alissa] Icon_minitime1Mar 12 Oct - 4:11

No sleep
No sleep until I am done with finding the answer
Won't stop
Won't stop before I find a cure for this cancer…


Il y a de ces défaites qui se fixent, qui s’accrochent à l’esprit telles un parasite, le narguant du coup amer qu’est celui de se découvrir devancé, trompé. De ses frustrations qui se nichent dans un recoin du cerveau, gravées dans sa peau, dans sa chair, ses mots qui résonnent dans sa tête, ses lèvres qui mordent violemment les siennes, frustration qui tambourine encore et encore, jusqu’à le dévorer. Une victoire trop vite espérée, trop vite défilée. Une défaite au goût acide. Et il aurait dut oublier. S’accrocher à toutes ces victoires dont les souvenirs fades palpitaient encore dans sa tête. S’accrocher aux larmes, aux sourires ravagés, aux visages écarquillés par la surprise, avant le coup de feu final. Aux fleurs carmines que d’autres mains, dirigées par les siennes faisaient éclore dans le noir. Il aurait dut. Il aurait dut.

Recompter les entailles qui s’accumulent sur la rambarde du lit, maigres souvenirs, maigres trophées, revivre chaque instant, chaque petite joie qui n’est plus l’instant d’après, chaque petite jubilation qu’il faut sans cesse revivre, toujours plus vive, toujours plus forte, tandis que l’habitude et l’ennui s’installent. Il aurait dut. La chasser dans un coin de son esprit, piétiner son corps qu’il imaginerait démembré, déchiré, vengeance violente et inutile, ce n’était pas ce qu’il voulait, il avait besoin de plus, beaucoup plus, démembrer son âme, disséquer son cœur, tant de choses qu’il ne saurait jamais saisir, sa belle obsession qui le narguait dans toute sa superbe. C’était tout bonnement ridicule. Et comment aurait-elle put le devancer, ce petit grain de femme à la langue aiguisée, malgré les flots d’alcool qui avaient coulé en elle ? Comment aurait-elle put le surpasser ? Et il rumine, toujours les mêmes mots, le même dégoût exécrable, la même nausée qui le saisit, perdre, il ne pouvait perdre, tout cela n’était qu’une immense mascarade, et l’inonder de sa haine et de son mépris, l’imaginer humiliée, brisée, des petits secrets, des sales petites cachoteries révélées au grand jour, tous dans cette fichue ville, pourrie jusqu’à la moelle avait quelque chose à cacher. Tous…
Mouvement de rage tandis qu’il envoie balader les piles de feuilles parsemées de son écriture fine et serrée, hors de son bureau, flot de papier qui s’envolent, oiseau de rien ouvrant ses ailes, scène si cliché, et les pensées qui remuent, remuent…

…. à moins qu’ils ne soient si pourris qu’ils ne daignent plus les cacher.
Et il l’imagine à présent, le doigt sur la gâchette, qu’il faut presser, sans un murmure, sans un remord, sans entendre leurs cris ou leurs supplications, sans leur laisser le temps de réagir, boum, et la voilà, la mort en personne, dans sa chevelure d’ébène. Triste épureuse d’une humanité brisée. Geste mécanique, tant répété qu’il ne voulait plus rien dire. Elle prenait des vies comme lui déchirait des âmes. Misérable destruction qui les réunissait d’avantage.
La vérité était qu’il n’arrivait pas à l’ôter de son esprit.
[…]

Assis au fond du bar, sous les lumières tamisées, dans un coin à l’abri des regards indiscrets, un verre à la main, un regard distrait tourné vers les femmes en tenues plus que déshabillées qui se déhanchent sur le comptoir, il attend. Apparence calme et patiente, tandis que le sang tambourine à l’intérieur de sa tête. Il ne sait pourquoi il lui a donné rendez vous. Encore moins dans un endroit aussi lubrique. Comme un désir peut être de l’empêcher de l’échapper, de lui mettre le nez dans cette fange qu’est l’humanité, cette corruption au dessus de laquelle elle tente de s’élever, mais ne fais que retomber. Arme à la main. Plus faible que jamais mon ange. Du moins est-ce ce qu’il aimerait dire. Lui faire porter une missive par un des nombreux coursiers parcourant la ville n’a pas été difficile. Et il sourit, un sourire un peu rude, un peu amer, comme sur ses gardes face à ce nouveau jeu qui se prépare. Cette fois ci il ne perdrait pas. Nouveau sourire face à l’humiliation qu’elle subirait sans doute à son arrivée, les regards d’hommes sur son corps, après tout rares étaient les femmes à venir ici. Non en tant que travailleuses, entendons-nous. Des pas. Une silhouette bien trop reconnaissable.

-Je t’attendais. Tu devrais savoir qu’une des premières règles de politesse est la ponctualité.

Le ton est doux, délibérément moqueur.

-Quelque chose à boire peut être ?

Et le voilà qui s’amuse, joue avec le feu, tandis que la conversation s’aventure en terrain glissant.
Mais tu n’as pas encore compris Wil’. Tout ceci ne révèle plus du simple jeu.






Lately I been walking walking in circles, watching waiting for something
Feel me touch me heal me, come take me higher…
(The Rasmus)


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Alissa C. Brunelli

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MessageSujet: Re: In the shadows [PV Alissa]   In the shadows [PV Alissa] Icon_minitime1Lun 18 Oct - 5:47

Si tu fais comme le café
Rien qu'à m'énerver
Rien qu'à m'exciter
Ce soir la nuit sera blanche

Tu aurais bien voulu qu’on t’aide, qu’on puisse mettre un nom sur tes angoisses, qu’on puisse répondre à tes interrogations. Ça t’aurait plus qu’on te tende la main, qu’on t’ouvre les yeux, qu’on vienne te dire ce que tu n’oses pas admettre. Si tu avais pu, si tu en avais eu l’occasion, tu serais retournée en arrière, tu aurais effacé les détails compromettants et tu aurais repris ce petit train de vie si cher à ton cœur. Tu te serais faite plus forte, encore plus fière, moins sotte surtout. Les choses auraient pu s’arranger, reprendre leur place initiale, mais c’était sans compter ton esprit tordu et cette indéniable attirance. Une attirance pour qui ? Pour quoi ? Sans doute pour le vide. Ce vide si profond, si noir, si sale qu’il représentait si bien et dans lequel tu te retrouvais. Rien n’était simple, rien ne pouvait être simple. Ce devait être ardu, douloureux et vicieux pour que ça marche, pour que vous marchiez. Si lointains et pourtant si proches. Tellement, tellement stupides en réalité.

Tu étais sur le toit de l’église, tranquillement installée, tu ne travaillais pas pour une fois. Le ciel était clair, la ville calme, c’était un bon jour. Ça ne l’a pas était longtemps. Tu n’as jamais su comment ces coursiers arrivaient à te trouver où que tu sois, à croire qu’il en existait tout un réseau. Comme d’habitude, ils t’ont mis la main dessus avec un naturel soupçonneux, tu as laissé faire, désormais habituée à ce système un peu trop extrême. Quand le petit blond en uniforme t’as tendu la missive, tu as haussé les sourcils, perplexe : il y avait plus de primes susceptibles de t’intéresser cette semaine. Finalement, tu as prit la lettre, tu as regardé le coursier descendre tant bien que mal du bâtiment, retenant un sourire moqueur. Il repartit aussi vite qu’il était arrivé. Soupir. Qui pouvait bien être l’imbécile osant empiéter sur ta journée de repos ? Wilhelm Eilenbecker. Sur le coup, tu as faillit te casser la figure. Depuis combien temps celui-ci se permettait de t’envoyer des lettres ? D’ailleurs, depuis quand vous reparliez vous ? Le but, que vous aviez semble t-il fixé la dernière fois, ce n’était pas de vous éviter ? De tout faire, pour ne pas enchainer sur une autre confrontation qui laisserait d’autres profondes cicatrices ? Visiblement non. A vrai dire, tu serais bien incapable de dire pourquoi tu as accepté ce rendez-vous, pourquoi est ce qu’un simple refus ne t’a pas traversé l’esprit, pourquoi à ce moment précis, l’excitation s’est de nouveau emparée de toi. Tu aurais bien voulu trouver une réponse, te donner une raison pour justifier cet empressement, tu aurais bien voulu.

Ce mec était définitivement un salop, il prévoyait tout, du début à la fin. L’île de Murano n’avait jamais été ton truc. C’était le genre d’endroit que même toi, tu préférais éviter autant que possible. C’était l’illustration même de la décadence de Venise. Ces femmes à moitié nues qui déambulées trop naturellement, ces hommes avides de chaire fraîche, tous ces gens voulant plus, donnant plus, c’était écœurant. Nerveusement, tu resserras ta veste autour de toi, tirant dessus autant que te le permettais le tissu. Tu accéléras le pas et pénétra dans le bar. Une femme, de quelques années plus vieilles que toi, t’accueillit avec un sourire de circonstance. Elle ne portait qu’un tablier et se mouvait avec une aise presque déconcertante. Elle te dévisagea quelques instants, surprise de voir une autre femelle, et non un des clients habituels. Tu te mordis la lèvre, sentant déjà les prémices d’une gêne sans nom. Voila que maintenant tu passais pour…Non, il était préférable de ne pas le dire, encore moins de le pense. Mon dieu ! Tu les tuerais tous si cela t’étais possible. Sourire crispé, démarche qui se veut assurée, expression sombre, tu la suis sans mot dire. Tu aurais peut-être dû.

Dans un coin du bar, plus sombre que les autres, une silhouette, un verre à la main, sourit au fur et à mesure que tu t’approches. Son regard clair se pose sur toi, son éternelle moue dubitative collée au visage. Sans que tu t’en rendes compte, la serveuse est partie et sa voix grave qui te fait revenir à la réalité. Vous venez à peine de vous retrouver que déjà, il se moque de toi. Il aime titiller ta fierté, il aime voir tes prunelles s’enflammer, il aime voir ton corps se tendre, il aime ça, vraiment. Pour toute réponse, tu te contentes d’un regard noir, tes traits figés dans une impassibilité feinte. Lentement, et avec précaution, tu prends place près de lui, prenant grand soin de ne pas lui accorder un seul regard. Il te propose à boire, surement en souriant. Tu aimerais en rire toi aussi du souvenir qui remonte à ta mémoire. Oh oui, tu aimerais en rire toi aussi mais tu aurais tout de même préféré regretter, juste un peu.

« Non merci, je ne prendrais rien. » Une pause puis : « Je m’en voudrais de te ridiculiser une fois encore. »
Sarcasmes. Encore et toujours. La meilleure arme contre lui, la seule franchise dont tu sais encore te servir. Tu chasses le barman d’un signe de tête, tu ne consommeras rien ce soir, il en est hors de question. Ainsi, tu pourras te persuader que les envies de l’autre fois n’étaient que des conséquences de la dose d’alcool que tu avais dans le sang. Parce que c’est mieux de penser comme ça, c’est mieux de se mentir que d’avaler une vérité de travers. Tu sens sur toi le regard des hommes qui t’entoure, malsain, primitif, furieux. Tu n’aimes pas être regardé comme une femme, il y a bien longtemps que tu n’en es plus une. Aujourd’hui, tu fais partie des faucheuses, celles qu’on regarde seulement avant de mourir. Comme tu hais ce corps, comme tu le hais lui, surtout lui. C’est sur la défensive que tu reprends la parole, le venin s’engouffrant dans chacune de tes paroles.

« Bon. Tu me veux quoi au juste ? Pourquoi tu m’as fait venir jusqu’ici ? » T’impatientes tu. « Ah je sais ! Je te manquais tellement que tu as éprouvé le besoin vital de me voir ? Il va falloir apprendre à être plus indépendant si tu veux mon avis ! » Déclares tu, acerbe.


Dernière édition par Alissa C. Brunelli le Dim 5 Déc - 7:07, édité 1 fois
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Wilhelm W. Eilenbecker

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MessageSujet: Re: In the shadows [PV Alissa]   In the shadows [PV Alissa] Icon_minitime1Sam 20 Nov - 13:13

Tu m’enserre, tu m’étouffe, tu me tue, tu me noie, tu m’exaspère, tu m’accapare, tu m’obsède, tu m’exècre, tu me ronge, tu me rogne, tu me dévore, tu distille ton nom poison au creux de mes veines, tes sourires acides contre mes lèvres, tu blottis ton corps de catin contre le mien, tu me crache au visage toute ta perdition, tu tatoue ton cœur de faucheuse au fond du mien, tu m’arrache les mots du fond du gosier, tu piétine ma fierté, tu foule du pied mon nom, mon image, tu te dresse, tu renâcle, tu piaffe, mon cœur crache un acide noir se mêlant au venin de nos rancunes, tu t’entêtes, tu te perds, tu oublie, tu provoque, tu t’arrête. Tu reviens.
Ta gueule Amour.

Fermez tout deux vos belles gueules à rancune, vos belles gueules à passion, c’est pas Cupidon qui étendra ses ailes au dessus de ce Paradis de luxure, au dessus de vos regards qui se mesurent, c’est pas vos chairs qui se mêleront, trop vite entredéchirées, c’est pas les mots qui guériront les blessures, les épines que chacun enfonce, encore et encore. C’est pas la haine qui effacera l’obsession. Aujourd’hui l’oubli ne sera au creux de la bouteille, le voile de l’alcool ne tarira pas les confessions, n’allégera pas les coups que vous vous porterez. Ya pas de baume pour ces coups là.

Et son sourire qui s’étend, ses yeux qui fixent les siens, comme pour mieux la saisir, comme pour mieux la déchirer, ta gueule amour, ses lèvres passions défigurées de toute vie ne sauront cette fois ci déposer le baiser mortel que la gâchette scelle, moi je le vois, ton corps de fille, ton corps de putain que cache tes vêtements amples, tandis que tu chevauche la vie une jambe de chaque cote, moi je les vois tes cuisses dénudées qui s’écartent en une ultime complainte au milieu des cris, terreur ou extase qu’importe, moi j’aimerais mourir comme ca, dans un ultime orgasme, une ultime explosion, moi je voudrais que le monde s’arrête, que la Terre implose, moi je voudrais te voir courbée, moi je voudrais te voir gémir sur mon corps disloqué. Tant que je t’emporte avec moi. La Vie est une Pute, amour. De celles qui te racolent du haut de leurs talons, t’enivre de sourires aguicheurs, de douces promesses, doux ecstasy, doux poison , et Son corps ploie sous les caresses insidieuses, et Ses cris s’élèvent, liquides et chair mêlées, et les soupirs se perdent dans l’océan des corps, promesses de luxure qui s’étendent comme une gangrène, tandis que Décadence ronge, que les cris faux s’éteignent. Et puis il faut payer. Arracher les couleurs mouillées et aguichantes de Son masque de plâtre pour découvrir avec horreur le vide faisant face. Ya pas de sourires sur ces visages là. Et puis tu tombe, et tu t’enfonce, t’as été qu’une cliente de plus à te noyer au creux de Ses hanches, à présent il faut payer, est ce donc la voix que tu as choisie tendre Faucheuse, saisir ceux encore pliés au creux de l’extase d’une balle bien placée, fauchés dans un ultime gémissement, arrachant d’entre Ses jambes ceux qu’Elle n’aurait pas eu le temps de saisir tout entier ? Tuer, sans distinction pour se venger de la propre flamme qui t’anime, sans respect pour cette Fille des rues qui défigure les cœurs. Délicieuse ironie.
Et ses mots qui s’élèvent, frapper pour ne pas l’être ne retour, pointe d’agacement, de rage qui se réveille, elle sait si bien te toucher, mais ce ne sont pas ses paroles là qui viendront combler les vides qui vous dévorent tout deux. Et toi et moi on fera passer le temps, on fera passer l’ennui, on écoulera nos vides à travers les crachats acides de nos cœurs, Cupidon est une ordure, à n’achever son travail qu’à moitie. C’est pas vous qui saurez rejoindre les deux bouts.

Un sourcil sarcastique qui se lève pour masquer la colère qui bouillonne, garder son calme, c’est une nouvelle partie qui s’entame, une dont ils ne sortiront pas indemnes, et moi je noierais mes blessures dans les siennes, suffirait pourtant de jeter cette fierté qui nous anime, pour s’enfoncer encore un peu tout deux.

-Je pourrais pourtant te retourner la question. Penses tu réellement être venue ici par simple, t’exposant aux regards indécents par la même occasion, par simple… curiosité ? répond t’il en ponctuant sa question d’un sourire moqueur.

-Une personne si indépendante qu’elle le prétend être n’aurait pas besoin de ce soucier de ce genre d’enfantillages…

Et se moquer encore pour oublier la verite qui flotte sur toutes les levres. Doucement il se leve, posant une main lascive sur son visage, cruelle, cruelle provocation.

-Alors ?

Je te hais d’amour.

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MessageSujet: Re: In the shadows [PV Alissa]   In the shadows [PV Alissa] Icon_minitime1Dim 5 Déc - 7:34

Les gens pensent que si vous aimez quelqu'un assez fort,
Tout va se mettre à bien marcher.
Eh bien, les gens ont tord.

Il y a ces regards, ces gestes, comme des milliers d’aiguilles plantées dans le cœur. Il y ces expressions du visage, ces mots qu’on tait, comme une limite avant l’inévitable. Il y a le plaisir, la souffrance, l’envie, la colère, une tempête qui s’annonce. Toujours plus violente, toujours plus acerbe, toujours plus fière, toujours plus déchirante. Il y a comme un manque, un soupçon d’amertume, un risque à prendre, et la peur, la peur qui noue le ventre et serre la gorge. Si on pouvait s’enfuir, si on pouvait changer le monde, si on pouvait juste se transformer en papillons de nuit, serait-on plus heureux ? Plus libres ? Dis mon amour, est ce qu’après tout ça, après la survie, après la mort, on se reverra ? Dis, c’est vrai, n’est ce pas, qu’on n’est déjà même plus là ? Insolents et insultants face à la vie, incapables de se tenir debout, perdus et miséreux.

Et encore ce sourire, ce ton moqueur, ce besoin de jouer, de faire mal, de faire ça bien. Il a raison, il le sait, toi aussi. T’as rien d’indépendante, rien de rien, t’as juste l’air idiote. Tu fais contraste dans le paysage, seule femme habillée, seule femme complètement possédée. Ce n’était ni la curiosité, ni la vengeance, qui a fait que ce soir, tu retrouves là, dans ce bar mal fréquenté, avec lui. C’était le désir, irrépressible, douloureux, voluptueux. C’était l’envie, de son corps, de son visage, de ses mots durs, de votre jeu, c’était l’envie d’être deux, d’être avec la meilleure personne, celle qui te convient le plus, celle qui t’enfonce mais te réveille aussi. C’était juste une mauvaise idée, une putain de mauvaise idée ! Puis cette main, lascive, impatiente, doucereuse, reposant sur ta joue. Cette main froide, tendre et cruelle, à l’image de son possesseur. Tandis qu’il se lève, te contemple de toute sa hauteur, te cherche, te provoque, se fraye un chemin, à chaque fois un peu plus, à chaque fois malgré toi, vers ton cœur torturé, vers ce qui te reste d’humanité. Il te donne l’impression de vouloir te mordre, de te marquer, de te faire mal en se faisant du bien. Si seulement on pouvait rester là, si seulement on pouvait oublier le reste du monde, si seulement on pouvait…Si seulement.
« Alors rien. J’ai juste pas envie que ça se finisse. »
Ce n’est pas grave s’il ne comprend pas. Cela ne fera que renforcer son besoin de savoir, de découvrir l’âme. Et tant pis s’il se réjouit de ce soudain accès de sincérité, de cette plainte dangereusement spontanée. Toi, le pouvoir, le dessus, le contrôle, tu les déjà eu une fois. Cela l’irrite, l’exaspère, le ronge. Mais toi ça t’amuse, ça te fait sourire, ça te fait rire, de toi surtout. T’ignore même ce que tu attends de lui, ce que tu recherches dans ses prunelles, la seule chose que tu sais et dont tu es certaine, c’est que pour le moment, il est le seul qui te brise de l’intérieur. Il aura toujours du mal à te suivre, à saisir le cheminement de tes pensées, le raisonnement de ton esprit, ce qui te fait vibrer là, tout au fond de toi, mais peut-être qu’il pourra te donner plus ? Oui, peut-être qu’il pourra.

Lentement, sur tes lèvres pâles, un sourire s’épanouit, doucement, sans animosité, neutre. Ta main rencontre la sienne, en caresse le poignet, se pose sur elle. Tu lèves les yeux, tes yeux sombres croisant les siens, le défiant de continuer, de répondre, de jouer. Le déstabiliser, le titiller, l’énerver, le perturber, tu aimes ça. Sensation grisante, brûlante et tellement agréable. Tu es toujours assise, en fait depuis le début, tu n’as pas vraiment bougée, figée dans l’orgueil et l’envie. Tandis que lui se plait dans la lenteur pour attraper ses proies, pour atteindre ses objectifs, toi tu préfères la vitesse, la précision, l’impact, la force. Tu en as déjà eu un aperçu la dernière fois, il forçait les choses pour que ce soit toi qui fonce la première, qui franchisse la ligne avant lui. Une fois ceci fait, il n’avait pas vraiment apprécié que tu fausses ses calculs en te réjouissant de la situation. Il se vengera surement, inévitablement. Mais cela n’a aucune importance, ce n’est pas ce que tu veux ce soir, ce n’est pas ce qui te ferait plaisir. Il osera pas n’est ce pas ? Petit con ! Tu l’embrasses. Comme ça, sans crier gare, sans vraiment y mettre du tien. C’était léger, furtif, provocant.
« Ce que tu peux être lent. »
Un dernier regard, un soupir, tu te détournes, demande au barman de revenir, de te servir un verre pour chasser l’ennui, il repart préparer ta consommation, silence. Les coudes appuyés sur le bar, le menton appuyé sur tes mains et les yeux dans le vague, tu l’ignores comme tu sais si bien le faire. C'est si facile, de jouer pour de faux.
Tu pèses lourd sur mon cœur, amour.


Dernière édition par Alissa C. Brunelli le Sam 19 Fév - 2:16, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: In the shadows [PV Alissa]   In the shadows [PV Alissa] Icon_minitime1Ven 28 Jan - 18:40


    Pour la flamme que tu allumes
    Au creux d'un lit pauvre ou rupin
    Pour le plaisir qui s'y consume
    Dans la toile ou dans le satin



C’était une vérité indéniable, un ineffable paradigme, un chuchotement gravé au fer rouge au creux de son esprit, son moto, sa devise, son ultime lien face à ce monde qui tombait en poussière. Vérité terrible dans son universalité, que chacun tentait d’oublier, d’effacer, de contourner.
Lui en premier.
Une vérité bien trop humaine.
Tous avaient quelque chose à cacher.

Une honte, un remord, un soupçon, un vide, une part de bon ou de mal, qu’importe. Tous portaient cette infime faiblesse, parfois enterrée au plus profond de l’âme, enfouie sous les couches d’insensibilité et d’oubli. Tous avaient un sale petit secret. Un repli de l’âme, à déceler, titiller, avant d’exposer au grand jour de son regard. Tous, jusqu’aux catins dans leur nudité outrageusement offerte pouvaient encore être dévoilés. Tous mentaient, cachaient, baisaient leurs chaines de leurs lèvres névrosées et soumises, tout en clamant du haut de ces mêmes hypocrites protubérances, leur liberté arrachée. Tous.
Meme elle. Meme lui.

Un gibier de choix, tout simplement, de ceux qui avaient su retourner ses propres armes contre lui, dans l’espoir de faire durer encore un peu le combat, l’exquise agonie, de l’entrainer dans une chute qui ne serait pas que sienne, alors est-il donc si important que cela, pour que ta fierté aiguisée l’écorche ainsi a vif, Tendre Meurtrière? Oh ils s’en arracheraient encore des lambeaux de cœur, lambeaux de chair sanglants ou éthérés, perdus dans les miasmes de la passion meurtrière unissant leur fierté. Car avais tu osé espérer plus? Peindre le mot amour, sur les lèvres qui ne songeront qu’à te déchirer d’un coup sec une fois le baiser mortel déposé? Foutaises. Victime s’accrochant au joug de son tortionnaire, bourreau caressant de sa hache le cou de l’Ingénue, les rôles s’éclipsent, se mélangent, pour ce jeu qui va trop loin.
Jusqu’a ce que ne subsiste plus rien.
Vos cœurs auront tout dévoré.

Alors tu la hais. Tu la hais de rage, tu la hais de frustration, tu la hais d’impuissance. Tu la hais d’amour. Tu la hais de ce sentiment fasciné du chasseur pour la proie ayant enfin su le frapper, de cette attirance pour celle ayant su te refléter une part de toi même tout en te recrachant ton acide à la figure, tu la hais de cette projection narcissique de ton cœur sur le sien, tu l’aimes de cette fierté qui refuse de lâcher prise. Tu l’aime comme tu la hais, comme tu t’es perdue, comme t’as égaré ton cœur en route pour ne que mieux le retrouver.
Imbécile.

Tu l’aimes comme une névrose, comme une lèpre qui a su fourrager dans un cœur dont les lambeaux pourrissants tombent peu à peu, bientôt ne sera tu que le monstre que ses baisers dévastateurs auront ravagé, tu l’aimes comme le plus insaisissable des délices, la plus vive des morts. Tu l’aimes d’Interdit. Tu l’aimes de Perdition.

Mais ces mots là ne franchiront le seuil de ta pensée, au dedans il n’y a que la rage qui tourbillonne, que ses paroles qui se moquent, son corps qui se détourne, qui te rabaisse au rang de leur avidité, luxure ou savoir qu’importe, tout n’est qu’éternelle course, perpétuelle insatisfaction. Ici Cupidon frappe toujours aux mauvaises portes. Et ses paroles dans ta tête, mais rien n’est aussi simple mon ange, ce n’est pas cette rencontre là qui saura effacer les traces d’acide que l’on s’est chacun jeté au cœur. Ni les suivantes. Ni celles qui ne suivront pas.

-Ce que tu peux être lent.

Insupportable provocation. Insupportables mots qui tombent toujours si juste, et voila donc qu’elle l’insulte, ton esprit, ta plus grande arme, ta plus belle fierté, ton étendard, ton âme. Et elle a bien raison. Parait que t’as oublié comment on pense avec le cœur.

Un rictus au coin des lèvres, il marque une pause, observe son profil lascivement accoudé au bar, hors du monde, hors de tout, où es tu à présent mon Amour, sont ce vraiment tes lèvres qui ont brulé les miennes où es tu mon Poison, où cours tu ainsi?

-Rien ne finira.

Un sourire cruel au coin des lèvres tu te lèves, fouille au creux de ta poche, t’approche doucement, joue venant se poser contre son épaule, voix caressante au creux de son oreille.

-Tu as raison. J’avais effectivement oublié quelque chose.

Et avec un tintement sourd les pièces viennent se poser sur le bar, tandis que te redressant, ta voix se fait plus forte, permettant ainsi au barman et aux clients alentour d’entendre.

-Cela suffira t’il pour… notre dernière soirée?

Mots cruels, mots humiliants, tu veux la détruire, jouer sur ses propres faiblesses, et vois donc Catin, enchaine moi donc à présent à tes jambes écartées et tes lèvres encore humides…

-Je saurais cependant me passer de tes services cette fois ci.

… tu ne sais à quel point j’aime cette perdition.




    Pour les étoiles que tu sèmes
    Dans le remords des assassins
    Et pour ce cœur qui bat quand même
    Dans la poitrine des putains


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Alissa C. Brunelli

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MessageSujet: Re: In the shadows [PV Alissa]   In the shadows [PV Alissa] Icon_minitime1Sam 19 Fév - 2:27

Je veux qu'on s'associe et que tu meurs dans mon lit.
Car j'ai dormi là comme d'autres meurent.

Il sait. Il sait comment te renvoyer la balle, il sait viser juste, il sait ton trop plein de cœur. Il sait, il sait tout, et bien malheureusement. Maintenant, toi aussi tu sais, toi aussi tu crois savoir. Tu avais déjà deviné que ton corps reprenait vie, qu’une nouvelle source de chaleur prenait naissance du fond de ton ventre. Tu pensais que ton sang ne bouillerait plus, que tes yeux ternes ne rencontreraient plus la lumière d’un nouveau jour. Tu n’aurais jamais pensé avoir de l’espoir, tu pensais que cette époque là, où l’insouciance et les rêves t’étaient permis, était révolue depuis bien longtemps. Finalement non.

Tu t’es attachée à lui, tu t’es nourrie de lui, de son jeu, de sa peau, de son odeur, de sa folie. Tu mourrais d’envie de te raccrocher à quelque chose. Il est arrivé au bon moment, il a été le déclic de ton subconscient. Tu voulais t’en sortir, tu veux t’en sortir. Tu n’aimes pas ce que tu es, ce que tu es destinée à rester. Tu veux plus, beaucoup plus. Même si l’ombre et les ténèbres t’ont toujours accompagné, tu désirais pour une fois frôler la lumière de tes mains blanches, quitte à te perdre dans les bras du pire monstre qui soit. Tu rêves encore ma chérie, tu n’as jamais cessé de rêver. Tu n’attends que ça, cette porte de sortie est tout pour toi. Tu n’es ni forte ni imperturbable, en tout cas pas autant que tu le croyais. Au final, tu es comme eux, pleine d’espoir. Ma pauvre chérie, il t’aurait été beaucoup plus facile de continuer à te noyer…On ne sait jamais ce qui nous attend une fois remonté à la surface quand on est aussi brisé que toi. Ma pauvre chérie, tu es bien la seule personne qui n’aurait jamais ô grand jamais du rêver.

Moment de soumission, de honte. Il joue, il joue encore. Le bruit des pièces semble se répercuter dans toute la pièce, tu es redevenue le centre d’attention du public. Il reprend le dessus avec l’aisance qui lui est propre. Tu as peur, oh oui tu as peur qu’il est deviné. S’il se sait ce qu’au fond tu voulais de lui, il ne cessera jamais d’en jouer, il tira éternellement sur les ficelles qui retiennent ton cœur involontairement mis à nu. Tu meurs d’envie de le tuer, il te suffirait de sortir ton M16 de ta ceinture, de planter le canon sur son front et de tirer, d’expulser cet être de ta vie, de ta chaire à vif. Il se moque, encore. Il continue et il ne s’arrêtera pas. Tu crains son pouvoir, l’attirance malsaine qui exerce sur toi. Comment as-tu pu imaginer que cet homme, qui n’a plus rien d’humain, reflet de ta propre déchéance, aurait-pu te sauver du gouffre dans lequel tu vis depuis si longtemps. Comment as-tu pu croire qu’il t’apprendrait l’amour ? Ni toi, ni lui, ne pouvait vivre avec. Vous êtes nés avec ce monde, vous êtes fait pour la haine, ainsi va la vie, ainsi va votre vie.

Ton bras est parti tout seul, ta main n’a fait que suivre. C’est la première fois que tu te permets un geste si puéril de part sa définition. Tu es aussi en colère que lui donc tu frappes. Mais tu n’as pas frappé comme une tueuse à gages le fait, tu as frappé comme une femme blessée dans son orgueil. Tu n’as sortie aucune arme, tu n’as versé aucun poison de son verre, tu l’as juste giflé. Tu connais ta force et son impact mais pour le coup, cet élan de rage te parait bien misérable. Ma pauvre chérie, ne me dis pas que tu souffres du peine de cœur ? Tu n’oserais tout de même pas t’enticher d’un tel personnage n’est pas ?

Tu es lassée. C’est la fin, tu le sens. Tu te connais assez pour savoir que quand vient cette lassitude extrême, qu’elle te prend d’un coup sans que tu t’y attendes, tu sais que c’est la fin. Comme un meurtre que tu viens de commettre, tu viens de faire disparaitre un espoir prématuré. Alors tu te lèves, debout, face à lui, tes prunelles vidées de tout intérêt pour lui, tu te lèves et tu lui tournes le dos. S’il ne peut pas au moins te servir à aimer, il ne vaut pas grand-chose.
« Des adversaires aussi coriaces que toi, j’en ai déjà. Tu n’es pas unique. Encore moins pour moi. »
Ton départ sera sans doute assimiler à une fuite, à l’aveu d’une nouvelle faiblesse. Mais ça aucune importance, absolument aucune espèce d’importance. Comme d’habitude, ton âme s’est échauffée, entrainant ton cœur fragilisé et naïf sur le même chemin, tu as ri, tu t’es amusée, tu t’es mise en colère mais désormais, tu en as assez. Si dans ce bar tu t’es montrée bien stupide, cette nuit ton prochain contrat n’en sera que plus réussi. Si par attachement à cet homme tu as accepté de te prêter au jeu, c’est que peut être la fin approche et qu’il te fallait trouver une échappatoire. Tu te retournes quand même, peu importe ce qu’il dire, ce qu’il pensera, toi tu sais qu’il a été pendant un court instant un autre, et ça n’appartient qu’à toi.
« Tu es vraiment un gars très lent tu sais. Tu n'as rien gagné. Et moi non plus au final. A jamais Wilhelm ! »
Ça sonne comme un au revoir, comme un "j’ai passé une bonne soirée mais bon, voila entre nous ça va pas être possible". Tu lui lances un dernier sourire car même si tu passes pour celle qui a remporté la partie, au fond tu sais que c’est faux et que c’est lui le vainqueur de toute cette putain d’histoire. Il ne te rattrapera pas, c’est impossible. Cette idée bien ancrée ne te réconforte même pas. Finalement, rien de ce qui était censé se produire ne se passera, c’est peut-être pas plus mal comme ça. Puis tu pars, plus lentement que tu voudrais l’admettre, sous les regards brillants des clients et des employées.
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Wilhelm W. Eilenbecker

Wilhelm W. Eilenbecker

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In the shadows [PV Alissa] Vide
MessageSujet: Re: In the shadows [PV Alissa]   In the shadows [PV Alissa] Icon_minitime1Sam 2 Avr - 16:18


T'es ma nicotine
T'es mon oxygène
T'es mon allumeuse
Quand tu creuses ma tombe …



    Oh mon amour, si tu savais.
    Oh mon amour. Si tu savais comme je hais ce mot là.
    Oh, mon obsession.
    Mon esprit a craché cela, murmure dégueulasse au fond de ma tête, comme une vérité, à laquelle on ne peut plus échapper, comme une putain de preuve qui me pend au nez, qui attise le brasier de ta colère, oh ma catin, ma pute, mon unique provocation, que je gerbe par tout mes pores. A défaut de savoir saisir.
    Oh mon amour. Si tu savais comme je hais cette vérité là.

    Et va donc, avec tes courbes lascives et tes yeux de biche mal baisée, avec ta féminité cachée sous tes manteaux noirs et le sang dont tu s’asperges, comme pour masquer le monstre que tu es, outrageuse catin, pute, pute, pute ! Oh mon amour, mon immolée. Et je comprends et je souris, encore touché, au fond tu es comme toutes les autres, une touche d’arrogance en plus, et retournes donc d’où tu viens, sur les trottoirs, à flirter avec la mort que tu aimes tant, oublies les pauvres damnés que tu tentes de faire tomber dans tes filets, va donc soulever tes capes, écarter les jambes et baiser la mort comme je t’imagine te laissant prendre par un pauvre péquenot les soirs de solitude, car n’est ce pas tout ce que tu veux, contrôler, chevaucher l’extasie, être du bout coté de la gâchette, tout ça pour quoi ! Au fond t’es tout comme eux, tu mords tu te rebiffes pour oublier que tu te perds, pour oublier que dans le vide de ta tête tu crèves comme une chienne, offrant une mort bien plus admirable aux anonymes que tu achèves d’une balle entre les yeux. Et je te cracherais à la figure, j’arracherais tes sourires de satisfaction contrefaite, je t’observerais de loin pour le plaisir idiot de voir que j’avais raison, te regardant t’agiter dans ce feu qui te consumes, ya plus de rêves dans ce monde là ma catin, et mes yeux t’écorcheront et tant pis si c’est mon cœur que tu arraches au passage, ce n’est pas moi que tu tromperas à présent, ce n’est pas moi que tu feindras de voir ! Echec et maths ma douce.
    Et je ris. Et tu tombes. Ainsi doivent aller les choses.

    Plaie purulente, fascination, tu m’as frappé comme la pire des infections, tu m’a débordé dans la tête et dans les tripes, ma plus belle victoire et plus amère défaite, et tant pis pour ce gout dégueulasse entre mes lèvres, c’est que les relents d’alcool qui s’attardent, tu n’es rien Amour et que Cupidon aille se faire foutre, et laisse ses foutaises aux pucelles que ce monde là a déjà chargé de réveiller, t’es qu’une faim tout au plus, faim de toi, de ta rage, de ta verve, de ta peau, de ton corps, faim de toi, non ! Faim de ta soumission. De ta défaite, de ta honte. Détruire. Jamais tu ne me verras, jamais tu ne m’a vu.
    Et qu’importe à la mauvaise foi que tu hurles.
    Je n’ai pas besoin de toi.
    Je n’ai pas besoin de toi.
    Je n’ai pas besoin de t …
    La gifle claque comme un coup de tonnerre.

    La gifle claque, arrache mon visage, provocation criante, victoire effrontée, inespérée, hurlante, indéniable. La gifle claque, la douleur me submerge, tu n’y pas allé de main morte, je te reconnais bien là, jamais de demi-mots, et c’est toute ton acidité et ta vérité que tu as lancé dans cette main là. Et ce geste là vaut bien tous les acquiescements du monde. Pour peu tu en serais délicieuse.
    Pour peu j’aurais presque put t’aimer.
    Allez viens donc mon amour, un pied au bord du gouffre, tes ongles s’enfonçant dans ma paume. Viens donc mon amour, vois le vide qui nous tend les bras. Viens donc mon amour. Alors. Tu sautes ?

    Rassures toi je serais bien là pour piétiner ton cadavre. Rassure toi je serais bien là pour pleurer ta perte, ce n’est pas moi qui irait chercher tes yeux de braise et de velours dans la jouissance qui me comble, ce n’est pas après ton départ que tout sera plus fade parce qu’aucune n’aura l’étincelle qui brûle dans ton regard, j’ai pas besoin de toi entends tu, j’ai pas besoin de toi, ce n’est pas moi qui viendra me couvrir de tes cendres, mon obsession évanouie, ma difformité, mon allumeuse. Revêtu de toi le mot amour sonne comme une injure.

    - Des adversaires aussi coriaces que toi, j’en ai déjà. Tu n’es pas unique. Encore moins pour moi.

    Pute.
    Et tes mots qui claquent et la colère qui me taraude, et j’aimerais te saisir, mordre tes lèvres comme pour mieux les bâillonner, crier à ta face d’écorchée vive que je ne tomberais pas, qu’il ne t’est pas permis de me comparer à eux ! Et je t’aie haie, encore plus fort pour ce doute qui s’est soudain déversé en moi, et ton corps qui les nargue, tes mots qui les frappent, et je sais pas pourquoi, j’ai pas voulut et l’idée de sortir mon flingue à l’instant et te planter une balle dans la tête m’a traversé, une détonation pour répondre à la tienne chérie, et voilà mienne à jamais !

    Et serrer les poings, grincer des dents, chercher une nouvelle réplique pour écorcher la fierté que tu as déjà laissé tomber. Tout plutôt que de t’offrir ce plaisir là. Je peux très bien me passer de toi.

    -Alors va donc chérie. Tes clients, j’insiste ironiquement sur ce mot, t’attendent.

    Alors elle se retourne. Balance des mots qui planent dans l’air, réalité oubliée, insaisissable, et me foutre de tout, effacer jusqu’aux traces de ton dos tourné, oh j’aurais put, accéléra le pas, saisir d’une main dure ce poignet qui s’enfuit, jusqu'à le briser, jusqu’à le briser jusqu’au cœur, et te gerber à la figure l’acide dont tu m’as inondé. Mais je ne te ferais pas ce plaisir là. Peut être mes yeux reviendront-ils s’attarder sur toi un jour d’ennui, peut être viendrais je te narguer de cette victoire que tu refuses.

    Et sourire tandis que je porte mon verre à moitié vide à mes lèvres, comme un toast à la victoire.
    Alors pourquoi ce gout dégueulasse qui me taraude ?
    Pourquoi ce manque criant au fond de ma gorge où l’alcool s’écoule ?
    Pourquoi, entre les murmures des clients, n’entends-je qu’une seule voix ?
    La tienne.


Quand t'as le feu au bout de toi toi tu dis j'ai pas mal
Qans la violence de nos amours sûr en mégots sur du velours
Nous partirons dans la fumée mon amour les yeux fermés …



[THE END.]


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