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 Nell'oscura viuzza, il male aspetta... ♣ PV Luciano

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MessageSujet: Nell'oscura viuzza, il male aspetta... ♣ PV Luciano    Nell'oscura viuzza, il male aspetta... ♣ PV Luciano  Icon_minitime1Mar 24 Aoû - 4:00

7 : 00 AM
« BIP BIP BIP BIP BIP BIP ! » couinait le réveil, inlassablement. Cherchait-il à lui briser les tympans à... Sept heure. Soir ? Non, il faisait trop lumineux dehors. Matin donc. Il avait passé la nuit ici… Restait à savoir où il était. Nan, mais plus sérieusement, c’était inhumain de se lever le matin à cette heure là, que l’on soit chez soi ou chez un inconnu. Pour eux, la lie de l’humanité, dealers et drogués, celle qui préfère se terrer au fond de son pieu sans bouger, quelle galère. Devoir repousser le drap, se lever pour prendre une brève douche, puis partir… La galère, vraiment. Il n’y avait pas d’autre mot pour désigner cette torture que de devoir se lever pour se forcer à vivre une journée de plus. Mais ils étaient trop lâches - ou pas assez ? - pour finir d’eux même dans le canal.

« BIP BIP BIP BIP BIP BIP !
- Ah ta gueule toi. »

Et la main de l’italien blond s’abattît sur la pauvre mécanique, sans aucun regret. Horloge mécanique qu’il trouva étrangement molle et bruyante, poussant un « AÏE ! » sur un fond de « BIP BIP BIP ! ». Alessandro daigna alors ouvrir un œil. Une masse de cheveux bruns, des boucles plutôt douces sous ses doigts. Un regard sombre vitreux qui se posait dans le sien. « Erf. ‘Scuse. » Le blond repoussa le drap, s’asseyant sur le matelas, tentant de reconstituer ses souvenirs de la soirée de la veille. Alors. Il avait un peu vendu à droite à gauche, papillonnant entre les clients en distribuant ses sourires artificiels à profusion, charmant et aguichant légèrement. Des bras glissèrent autour de sa taille, alors qu’une bouche vorace venait mordre son épaule. L’amant réclamait de l’attention. Bon, il avait vendu sa marchandise, puis était rentré chez lui. Etait-il chez lui ?! Un rapide coup d’œil lui apprit que non. Heureusement. Donc… Tiens, l’autre glissait sa main sur son ventre, cherchant à l’attirer à nouveau au lit. Alors, il était rentré chez lui, avait planqué son fric, et était ressortit pour aller marcher un peu. Il était allé jusqu’aux abords de la discothèque, s’était fait abordé par ce séduisant italien… Mh… Une peau mate, des cheveux bruns et des yeux presque noirs… Tout à fait son type. Il s’était laissé draguer, avait répondu à ses avances, s’était laissé trainer ici. Et… Avait fini au lit. C’était une super soirée. Mh, l’autre glissait sa main entre ses cuisses… Huh, il se lèverait plus tard, hein. Après tout, se lever immédiatement n’était pas si important. Et il avait des choses bien plus importantes à faire maintenant. « BIP BIP BIP B-SHTACK ! » fit le bruit de la main sur la carcasse métallique, avant que des gémissements ne se fassent entendre dans la chambre aux draps en désordre, provenant des deux corps entremêlés sur le lit.

9 : 00 AM
Repoussant le corps couleur caramel clair qui était installé contre le sien, le blond se leva, attrapant son sous-vêtement pour le passer. Récupérant rapidement son jean échoué dans un coin, il ignora totalement son amant d’un soir remuer dans le lit et ouvrir les yeux pour l’observer.

« Hey, reviens au lit.
- Alessandro le jugea un instant du regard, esquissant un sourire narquois qui n’atteignait pas ses yeux, comme si même ses mimiques méprisantes n’étaient que factices. Non. J’ai du taff. Pas comme certains. »

Le brun rit quelques instants, se levant pour aller se coller indécemment à lui, ses lèvres frôlant les yeux, se voulant tentateur. « Hum. Aurais-je une chance de te recroiser ? » Le blond releva son regard profondément ennuyé vers lui, l’air de s’en moquer totalement. « Je ne pense pas. Plus d’une fois, c’est pas mon truc. Mais tu m’as bien distrait cette nuit. Allez, bonne journée. » Et attrapant sa chemise, il s’enfuit lentement par la porte, les épaules droites et son impassibilité retrouvée. Hey, ne jugez pas trop vite. Il n’a jamais rien promis. Pas de mots doux, pas de mots d’amour, pas de maux tout court à la fin. C’était plus équitable ; l’autre ne se leurrait pas et Alessandro pouvait se tirer le cœur léger une fois le matin venu. Glissant une main dans ses cheveux blonds vénitiens, le jeune homme erra un moment dans les rues, sans but précis. Finalement lassé de cette errance, l’italien s’accouda à une rambarde, regardant de son regard fixe le canal et ses eaux sombres. Y’avait-il des corps là-dessous ? L’idée eut le mérite de lui faire hausser un sourcil. Après tout, ça ne serait pas étonnant. Mais il n’irait pas vérifier, nager dans ces eaux troubles, très peu pour lui. Bon, il était temps - sûrement - de se mettre à « travailler », c’est-à-dire essayer de trouver des personnes à qui vendre sa marchandise et retrouver les clients habituels parmi la populace de la ville. Un soupir lui échappa alors que pour se donner une once de courage avant d’entamer cette lourde tâche, il allumait une cigarette. Mh, le goût particulier de la cigarette, si âcre et mauvais pour la santé, et pourtant particulièrement jouissif. C’était sa « drogue » personnelle, le seul truc auquel il était accro après avoir abandonné les autres drogues.

« Pfffff. »

Nouveau soupir. Avant d’écraser la cigarette contre la rambarde en métal, et de pencher la main au dessus pour la lâcher dans le canal. Il se retient. Une pensée pour l’environnement le traversa, alors qu’un sourire tout aussi faux que les précédents lui échappa. N’importe quoi. Le mégot voleta un instant, avant de s’enfoncer lentement dans les eaux. De toute manière, un regard rapidement passé sur la rue lui apprit qu’elle était déserte. Bon, maintenant, il devait rejoindre une rue plus fréquentée. Les mains du blond remontèrent un instant son pantalon, reboutonnant sa chemise tout en laissant les deux du haut non attachés, avant qu’il ne se dirige vers les rues plus fréquentées.

4 : 00 PM
Seize heure de l’après-midi. Il avait passé sa journée à se glisser entre les gens, distillant ses mots charmeurs et convaincant comme autant de graines de poisons disséminées. Il n’était pas le seul à gagner sa vie ainsi, il le savait. La concurrence devenait parfois rude - et même violente quand deux dealers se disputaient un territoire -, mais lui réussissait assez bien à se déplacer sur une bonne partie de la ville sans s’attirer trop d’ennuis. Le fait de savoir passer inaperçu aidait bien aussi. Il avait beau être bien bâtit, sa taille normale et même légèrement inférieure à bien des hommes lui conférait une certaine discrétion. Enfin. Il avait gagné assez aujourd’hui et avec les jours précédents pour payer son loyer de ce mois-ci et tous les frais attenants. Tant mieux, c’était une préoccupation de moins pour le moment. Retournant vers son coin favoris en slalomant entre les passants pressés, le blond s’accouda à nouveau à la rambarde, la tête posée au creux de sa main. L’eau du canal l’avait toujours fasciné, sans raison particulière. Il la trouvait apaisante. Enfin. Sa journée était finie, il était redevenu un inconnu parmi tant d’autre. La soirée serait comme les autres, un poil ennuyante, passée à fumer et boire un peu dans son appartement désert d’une autre présence vivante que la sienne. Rien de particulier pour ce soir. Le quartier pauvre était bien calme, ce soir.

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Luciano Valente

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MessageSujet: Re: Nell'oscura viuzza, il male aspetta... ♣ PV Luciano    Nell'oscura viuzza, il male aspetta... ♣ PV Luciano  Icon_minitime1Sam 4 Sep - 17:02

Les mauvaises journées commencent généralement toutes de la même manière. D'une manière différente pour chaque personne, oui, mais toujours de la même manière en soit. Différemment des bonnes journées. Ce titre, pour Luciano, équivalait à une journée de travail. Ou un jour ou la boulangerie d'en face est fermée. Ou encore, comme aujourd'hui, un jour où il devait effectuer un contrat, sans avoir dégusté sa brioche matinale, parce que ladite ci-haut boulangerie était fermée. Mais, quoi de pire encore ? nous y viendrons.
Depuis une semaine, il surveillait discrètement les allés et venus d'un petit truand se prénommant Feliciano. Ce dernier avait fait, ah dieux sait quoi, et ceci lui avait valu que quelqu'un désire le voir mort. Et quand quelqu'un voulait faire disparaitre un des habitants de cette si sale ville, cette personne s'adressait à un tueur à gages. Qui de mieux pour faire un travail efficace, bien fait, vite fait, sans bavure. Un professionnel dans l'art de tuer sans se faire prendre. Le faucheur des mauvaises vies, payé non pas des âmes de ses victimes, mais de l'argent du client, toujours satisfait. Qui de mieux que Luciano ? Et voilà, il le suivait depuis une semaine, et connaissait maintenant certaines de ses habitudes, et le mode de vie que ce petit proxénète, aux airs de gangster, et pourtant si minable, vivant maigrement du revenu de ses filles. Et dès qu'il connaissait le mode de vie de ses victimes, il devait tout simplement passer à l'action. Avec les années, il s'était habitué, et voyait son travail comme un ennui continu. Il ne se compliquait pas la vie avec ça. Les habitants de Venise étaient si puérils, tout particulièrement les ridicules gens comme ce petit Feliciano. Il n'aurait aucune misère à le descendre, et plus tôt il le ferait, plus tôt il serait débarrassé de cette ingrate tâche.
Et ainsi il passa rapidement sa matinée, attendant dans la ruelle vide adjacent l'appartement du visé, que la pute - il en était plus que certain - qui avait passé la nuit là sorte. Assez d'une victime, il ne voulait pas avoir à la tuer elle aussi. Finalement, la belle quitta les lieux. Et en un rien de temps, il y fit son entrée. Ni vu ni connu, il s'immisça dans l'appartement que l'autre laissait toujours débarré, par habitude, sans se douter que la mort entrerait un jour chez lui. Ce dernier eu à peine le temps de prononcer quelques mots, s'interrogeant de qui était cet homme et que faisait-il chez lui, avant que Luciano ne presse la détente.
Le bruit, étouffé par le silencieux, résonna tout de même aux oreilles de Luciano. Il détestait ce bruit, sourd, dégageant une puissance inégalable. Celle de donner la mort. Il ne mit pas grand temps à quitter les lieux.

S'envoyant un petit bonbon à sa saveur fétiche, en remplacement pour sa brioche, il traversa sans réfléchir plusieurs rues. Il allait un peu n'importe où, sans vraiment de but, pour tenter de faire s'évaporer cette odeur certainement imaginaire de la mort. Quelle odeur avait-elle ? Il n'aurait su la décrire, mais il avait bel et bien l'impression qu'elle empreignait ses vêtements, et tout son corps. La friandise à la cannelle ne suffirait pas. Il fouilla ses poches, nonchalamment, y cherchant un éventuel petit sachet de poudre blanche. Rien. Il ne lui en restait déjà plus ? Un soupir traversa ses minces lèvres, alors que les évènements lui prouvaient une fois de plus qu'il consommait beaucoup trop. Direction le sale quartier. Il y trouverait certainement celui qui se faisait appeler Romeo dans le coin. Son dealer, le seul, l'unique pouvant lui procurer sa merde à si bas prix. Avec les années, il avait maintenant confiance en ce petit brun aux airs si typiques d'italien. Mais une fois dans les rues fétiches de Romeo, il n'y vit pas la petite tête frisée. Intrigué, il alla s'informer discrètement à un commerçant de la rue qui avait l'habitude de se fournir chez le disparut.
Et comble, comble de la sale journée, il lui dit que Romeo avait disparut depuis deux jours. Il ne l'avait pas vu, et avait donc du aller voir quelqu'un d'autre. L'homme supposait alors que le petit dealer s'était fait descendre par la concurrence. Sur un ton moqueur, comme si la mort d'un être humain n'était rien de bien grave, il ajouta même que si ce n'était pas un autre dealer qui l'avait mit à mort, ce devait être sa pute de petite copine. « Dans le genre violente, la nana ! »

Il ne resta pas plus longtemps en sa compagnie, quittant froidement les lieux. Qu'un dealer soit mort, il en avait rien à battre. Mais que son dealer soit mort, c'était autre chose. Une prise de tête de plus, de quoi lui compliquer la vie. Il devait donc se trouver un nouveau fournisseur, et assez vite. Les vendeurs de drogue étaient, pour un oeil observateur, assez facile à repérer. Les mains dans les poches, jetant des regards autour d'eux. La majorité n'avaient rien de discrets, malgré leur réputation. Passant dans des coins sombres, disparaissant en compagnie d'un autre, revenant d'une ruelle avec une liasse en main. N'importe quoi, côté discrétion, en bref. Luciano y allait à l'instinct. Certains ne lui inspiraient rien de bon. Il n'achetait pas à n'importe qui. Soucieux des prix, et de la qualité, il faisait la fine bouche. Il ne devait pas être suffisamment en manque, car il ne portait même plus attention aux gens en dernier. Il marchant, tout simplement. Et le quartier dans lequel il arriva finalement était plutôt vide, et calme.
Et c'est là que son attention fut finalement attirée. Par une chevelure blonde, ou rousse, plutôt. Un bel homme accoté à une rambarde, comme le faisait toujours Romeo. Oui, c'est ce qui attira son attention, plus que sa chevelure. Mh, pas moins que sa beauté, par contre. Il semblait comme perdu dans ses pensées, admirant le débit de l'eau du canal. S'en approchant, lentement, Luce vint près de lui, frôlant la rambarde sans vraiment s'y accoter. Il le fixa un instant, et finalement, le remit. Il l'avait bel et bien aperçu, vaguement, disparaitre avec un autre homme dans une ruelle. Mais il n'y avait pas plus porté attention. Étais-ce bien lui ? Certainement, oui. Luciano était observateur, et en plus, les rouquins ne courraient pas les rues. Bref, il en déduit qu'il devait vendre. Ou acheter, m'enfin. Dans tout les cas, il ne perdait rien à poser la question.

    « Tu vends ? »

Froidement posée, avec pourtant ce ton de voix si doux qu'il avait toujours, cette question retentis comme s'il avait l'habitude de la poser. Il n'avait physiquement rien d'une loque, désirant à tout prix sa dose. Il n'en était rien, d'ailleurs. Après ça, il n'aurait qu'à rentrer chez lui. Après avoir marché toute la journée, il en avait un peu marre, et il désirait décompresser un peu. Mais oui, quelle journée exténuante avait-il passé à flâner. Pff ~
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MessageSujet: Re: Nell'oscura viuzza, il male aspetta... ♣ PV Luciano    Nell'oscura viuzza, il male aspetta... ♣ PV Luciano  Icon_minitime1Jeu 9 Sep - 2:38

Les cendres voletaient lentement, allant se poser avec lenteur et délicatesse sur l’eau noire du canal, flottant quelques instants avant d’être englouties par le liquide. Ils étaient un peu ces cendres, eux. Ils se débattaient pour garder la tête hors de l’eau, et finalement, ils se laissaient engloutir dans les profondeurs de Venise. La cité des Doges… Il l’aurait peut-être appréciée, une vingtaine d’année auparavant. Il l’appréciait, quand il était jeune. Quand il avait encore l’illusion de pouvoir échapper à son emprise. Désormais, il la méprisait en silence, subissant son influence néfaste sans se débattre, se laissant couler jusqu’au fond sans réel espoir de remonter. Quelques personnes passaient dans la rue. Des enfants, en majorité. Profitant du calme du quartier pour s’accorder un peu de répit, avant de retourner dans les ruelles de la cité. Mais une présence restait. Il sentait le regard rester un peu trop longtemps sur lui, trop longuement pour que ce soit naturel. Puis du coin de l’œil, il aperçut un homme s’approcher de lui ; sans aucun doute le possesseur de ce regard. Il avait faillit se retourner pour l’observer, mais gardant son attitude calme et froide de toutes les circonstances, Alessandro avait attendu que l’autre s’approche. Le regard vert frôla un instant l’homme, avant de se reposer sur le canal. Il ne le connaissait pas.

« Tu vends ? »

Oh. La voix était froide, mais étrangement douce. Un client. Pas l’un des siens. Mais en était-ce vraiment un ? Il semblait bien trop posé, bien trop… Clean pour être un drogué. Peut-être n’était-il pas suffisamment en manque pour l’instant. Mais Alessandro se méfiait des inconnus qui l’abordaient. On ne savait jamais qui pouvait se cacher sous un visage - aussi séduisant soit-il, comme celui de cet homme -. Le regard émeraude toujours posé sur le canal, le blond prit son temps pour répondre, tirant encore une ou deux lattes sur sa clope. Puis il prit la parole, le murmure de sa voix atteignant sans peine les oreilles de l’autre homme. Un murmure calme, sans intonation particulière, comme son visage qui restait obstinément neutre, posé sur le canal, ne daignant même pas regarder l’homme.

« Plus pour aujourd’hui. »

Il avait tout vendu pour l’instant. L’autre allait devoir attendre le lendemain. Ceci dit, le blond s’abima encore dans ses pensées. Apparemment, un dealer était mort récemment. Du moins, il avait disparu, mais parmi les ruelles, les rumeurs allaient bon train. Tué par sa copine, par un tueur à gage, emprisonné, noyé dans le canal… Lui, il ne spéculait pas. Il s’en fichait un peu, à vrai dire. Mais vu que l’homme à côté de lui venait le voir pour avoir une dose, il en déduisait assez facilement que son dealer devait être le disparu.

« Un mec a disparu. C’pour ça qu’tu vas en voir un autre ? »

Une voix toujours posée. Trop. Comme si rien ne l’atteignait. La question n’attendait pas forcément de réponse. Il demandait juste une confirmation. Si ce mec était un client de Romeo, il le fournirait. Mine de rien, si l’autre répondait correctement, ça jouerait fortement sur la décision d’Alessandro. Pas question de fournir n’importe qui ; manquerait plus que ce soit un mec qui lui amènerait des emmerdes ! Alessandro lâcha le mégot dans le canal, le regardant couler avec lenteur et disparaître dans les eaux insondables. Il lui semblait, dans son enfance, que cette eau était plus claire, moins opaque. De vieux souvenirs… Ce n’était pas le moment d’y repenser. Alessandro se retourna, appuyant son dos contre la rambarde en métal, ne regardant toujours pas le brun à côté de lui. Il s’étira brièvement, faisant craquer son cou, avant de finalement tourner son visage vers l’homme. Oui, il était franchement séduisant, ce mec. D’ailleurs, il prendrait bien une nuit avec ♥. Mais passons. Là n’était pas la question. Un client en plus, un revenu en plus. Ca marchait comme ça, ici. Le blond esquissa un sourire. Ses fameux sourires, ceux qui éclairent son visage tout en laissant ses yeux froids et vides d’émotions. Personne n’avait encore réussit à faire s’illuminer les yeux du blond, autrement que par leur froideur. Personne n’avait essayé, d’ailleurs. Comme si on sentait que c’était mission impossible. Ce regard froid… Généralement, ils n’aimaient pas ça. Les gens. Les yeux sont le miroir de l’âme, dit-on… Il est si facile de lire en eux. Etait-ce pour ça que les gens évitaient de le fixer droit dans les yeux, en général ? Il ne saurait le dire.

« Demain. Ca t’ira ? »

Les aléas professionnels de ses clients, il s’en foutait. Après tout, c’est lui qui vendait. Et quand il en avait plus sur lui, il en avait plus sur lui, c’était pas la peine d’espérer qu’il retourne chez lui chercher de la marchandise. Donc bon. Si l’homme refusait et voulait immédiatement… Et bah il ira voir ailleurs.

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MessageSujet: Re: Nell'oscura viuzza, il male aspetta... ♣ PV Luciano    Nell'oscura viuzza, il male aspetta... ♣ PV Luciano  Icon_minitime1Mer 22 Sep - 9:34

Il n’eu qu’un instant pour regarder son visage et tout particulièrement ses yeux verts qui lui semblèrent premièrement brillants, avant qu’il ne se rende compte qu’ils étaient froids et ternes. Tout comme le reste, d’ailleurs. Avec une chevelure aussi flamboyante, et un corps plutôt agréable, il tapait dans les goûts de Luciano, qui appréciait toujours les beaux jeunes hommes – et tout particulièrement les blonds, il devait l’avouer –, mais cette attitude qu’il avait envers lui, cette froideur lui enlevait l’envie de le trainer dans son lit. Peut-être était-il le genre de personnes qui n’aiment pas les inconnus. Il n’était pas le seul, d’ailleurs. De nos jours, peu de gens étaient aimables avec les personnes qu’ils ne connaissaient pas. Reste-t-il qu’il aurait pu au moins le regarder. Mais non. Pas un regard, qu’une voix monotone, bien que très posée, comme la sienne. Voix qui lui refusait froidement sa demande. « Plus pour aujourd’hui » ? Il se moquait certainement de lui, quel dealer disait non à un potentiel client ? Certainement pas un qui avait besoin de fric. Luciano lui, n’avait qu’un besoin, et celui-ci résidait en un petit sachet blanchâtre. Rien d’autre. Ou peut-être bien un petit sourire de la part de son interlocuteur.

Ses sourcils se froncèrent, alors qu’il allait lui répondre qu’il n’avait pas envie d’attendre. Il avait d’abord pensé qu’il n’aurait pas de problèmes à attendre à demain ou même plus pour sa dose, mais finalement, il en avait bel et bien envie. L’autre poursuivit, en hasardant sur la disparition de Romeo. Effectivement, les rumeurs allaient bon train et comme le dealer de Luce était mort, il en cherchait effectivement un nouveau pour lui procurer sa dose. Quelle logique. Mais encore, cela ne lui plaisait pas vraiment de perdre son fournisseur. Surtout pas pour le remplacer par ce sal petit dealer de merde, même pas fichu de trainer son gagne pain sur lui. Les pensées du brun volaient dans tout les sens, il aurait mordu, ou presque. Ce n’était pas son genre, pourtant. Il était d’un naturel si doux, si posé… Mais il ne fallait pas lui refuser sa petite source de vie. Non non, ni ça, ni les brioches. Surtout pas les deux dans la même journée, c’était chercher à s’attirer les ennuis. Car autant pouvait-il être, lorsque tout allait bien, presque endormi, avec ses sourires et ses monosyllabes, ses murmures et tout le reste, il pouvait devenir tout le contraire lorsqu’il était… en manque ? Surement, oui, il devait l’être. Mais encore, il ne l’avouerait pas lui-même. Son corps s’en chargerait. Il n’avait rien d’un drogué, selon lui. Il ne se rendait pas compte, mais depuis qu’elle n’était plus là pour le surveiller, il avait premièrement recommencé à petites doses, puis, avec les années, il avait maintenant l’étoffe du parfait petit junky.

Le ton de sa voix avait un peu changé, mais elle gardait toujours une certaine douceur malgré le fait qu’il s’impatiente. Il serait rentré chez lui et aurait cherché un autre dealer s’il ne l’avait pas vu, et maintenant, il devait lui donner ce qu’il voulait. Il répondit d’abord à sa semi-question sur Romeo.

    « J’vois pas pourquoi j’viendrais te voir, sinon. »


D’ailleurs maintenant, il ressemblait plus à son interlocuteur. Il était vaguement énervé de savoir qu’un dealer pouvait se balader avec rien sur lui. Romeo aurait certainement eu sa dose déjà prête à portée de main. Hm. Le blond se retourna enfin, lâchant des yeux l’eau noire du canal. Il s’étira un instant, moment durant lequel Luce en profita pour mieux le regarder. Un beau corps, il ne pouvait pas le nier. Une belle gueule, aussi. Mais c’était bien tout ce qu’il avait. Il ne lui adressa un regard qu’après s’être lentement étiré. Peut-être normalement les gens avaient du mal à le regarder dans les yeux, mais lui, ça ne l’arrêtait pas. Il le fixait, soutenant ce regard froid, comme s’il tentait de le réchauffer du sien. Le blond osa un sourire. Un beau sourire qu’aurait un vendeur de voiture. Un truc qui sonnait faux au possible. Romeo ne lui en avait jamais fait, des comme ça. Le blondinet était tout le contraire de son ancien fournisseur. Le petit Romeo, toujours sympathique, n’avait rien d’un vendeur. Il faisait très jeune, et lui rappelait l’extérieur. Étrangement, oui, car son ancien dealer n’avait rien d’un enfant de cœur. Non non, mais tout de même, il ne pouvait s’empêcher de sourire en le voyant. Tout le contraire de celui qui se trouvait en face de lui. Il l’aurait bien poussé dans le canal, quand il l’entendit. Demain, disait-il ? Non. Pas demain, aujourd’hui. Son regard se fit plus impatient encore, bien qu’il restait encore assez calme.

    « Non. Demain j’travail, moi. Et c’est là que j’en ai envie. P’tain t’es un dealeur ou pas pour rien trainer sur toi ?! »


Saloperie qui le rongeait de l’intérieur, et qui, quand il en privait son corps, le rendait horrible. Saloperie dont personne n’avait su le séparer. Saloperie qui l’emporterait un jour, vu son état actuel. S’approchant du blond, il l’agrippa par le col de sa chemise, dont les boutons survécurent par miracle au choc, et le poussa contre la rambarde, montrant une force dont on ne l’aurait pas cru, dissimulé sous ses vêtements. Il ne rigolait pas, non pas vraiment. Une main sans gêne passa sur le pantalon de l’autre, tâtant ses poches en y cherchant un sachet oublié. Rien. Il ne mentait pas et n’avait rien sur lui. Jurant, Luciano le poussa de nouveau, l’enfonçant entre lui et la rambarde de métal. Il n’y avait personne, de toute manière. Et qui se préoccuperait d’eux, dans un tel quartier ? Personne.

    « Va m’en chercher. »


Et il ne rigolait pas, non. Il était sérieux, il voulait sa dose. Putain de saloperie. Il aurait honte de lui, quand il se rendrait compte de ce qu’il fait, et d’à quel point il se couvre de ridicule. Il se dirait qu’il devrait arrêter.
Et il se ferait une ligne, pour tout oublier.
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MessageSujet: Re: Nell'oscura viuzza, il male aspetta... ♣ PV Luciano    Nell'oscura viuzza, il male aspetta... ♣ PV Luciano  Icon_minitime1Mar 28 Sep - 5:45

D’une main calme et douce, sa nonchalance à toute épreuve lui collant à la peau, le jeune homme lissait patiemment ses cheveux blonds, posant ses questions de sa voix atone et morne. Cette façade qu’il avait si bien constituée… Désormais, elle faisait partie intégrante de lui, à tel point que même dans l’intimité il ne la quittait plus. Elle était devenue une seconde peau, quelque chose qui lui collait à la peau, qui ne le lâchait jamais. Une carapace en somme, quelque chose qui le protégeait des aléas causés par les autres, qui l’empêchait de se montrer soumit aux décisions d’autrui. Cette froideur lui permettait de tout raisonner, de se montrer logique et détaché. Tout ce que l’homme voulait, c’était ce petit sachet blanc, cette clef du pays imaginaire qu’il distribuait comme il l’entendait, à qui il le désirait, sachant se faire valoir et devenir indispensable. Il hasardait, tentant de comprendre pourquoi un homme comme lui, qu’il n’avait jamais croisé, venait le voir et tentait de lui acheter une dose. Aaah… Oui, ce petit dealer, un concurrent de moins, non ? C’était toujours ça de gagné. Un concurrent en moins, des clients en plus. Les yeux verts, mine de rien, examinaient consciencieusement le visage de l’autre homme, sa posture et ses mimiques. Le manque. Il englobait cet homme, comme il entourait tant d’autres hères, dans cette ville qui suffoquait.

Mais c’était un fait : Alessandro n’avait rien sur lui. Absolument rien, niet, nada. Il avait vendu son dernier sachet à une jeune femme aux yeux égarés, et se retrouvait démuni face à ce client pressant. Ce client à la voix douce mais impatiente, tentant de se modérer. Alessandro se détourna, replongeant son regard dans les fantastiques eaux noires du canal. Hm. Tomber là dedans serait-il comme se noyer dans une boue noire et épaisse ? Bonne question, mais il ne se sentait pas de taille à vérifier sa supposition. Puis il fit à nouveau volte face, s’étirant brièvement avant de reposer son regard sur le brun. Alors, ce drogué en manque. Plongeant sans hésitation son regard si vert dans celui de son interlocuteur, il soutenait sans peine le contact, sans chercher à détourner les yeux, le sondant silencieusement. Avant de sourire. Ce sourire qui jamais n’avait atteint ses yeux, qui restaient aussi morts et froids que l’eau du canal qui coulait lentement sous leurs pieds. Avant de laisser tomber son verdict. Demain. Les yeux s’impatientèrent, si expressifs comparés aux siens.

« Non. Demain j’travaille, moi. Et c’est là que j’en ai envie. P’tain t’es un dealeur ou pas pour rien trainer sur toi ?!
- Je travaille aussi demain. Ce qui explique pourquoi tu ne l’auras que demain.
»

Alessandro osa un second sourire, un peu plus froid. Drogué en manque. C’était ce qu’était l’homme face à lui, même s’il semblait tenir rudement mieux le coup que bien d’autres avant lui. Par contre, la suite le surprit un peu plus. On ne s’en était pas pris à lui physiquement depuis un bon moment. C’était étonnant que l’autre ose ça, on n’avait pas idée de s’en prendre à un dealer ! Mais il ne protesta pas, se laissant empoigner par le col et pousser contre la rambarde, laissant à peine une étincelle de douleur surgir parmi le froid de ses yeux. Il semblait plutôt fort, malgré ce que sa carrure pouvait laisser penser. C’était… Intéressant. Ca changeait des drogués faiblards et gémissants pour qu’on leur donne leur dose. Une main s’invita sur son pantalon, alors qu’Alessandro restait immobile, les bras ballants, le laissant poursuivre sa fouille et s’assurer qu’il ne lui restait plus aucun sachet. Ce qui ne dut pas plaire au brun, vu la manière dont il le colla un peu plus à la rambarde. Personne autour, il pouvait tout oser après tout. Et puis, même s’il y avait quelqu’un, personne n’interviendrait. C'était ainsi, désormais.

« Va m’en chercher. »

Alessandro osa un troisième sourire Colgate, repoussant doucement l’homme de contre lui, faisant mine de lisser les plis de sa veste. Drogué. En manque, qui plus est. La situation était dangereuse pour lui, au final. Un drogué qui n’a pas sa dose pouvait rapidement devenir violent et incontrôlable. Mais il n’était pas encore venu pour Alessandro de s’aplatir devant un client qui le menaçait. Ce n’était pas la première fois, ni la dernière. C’était les risques du métier, après tout. Aah, les drogués. Toute une histoire. D’abord, c’était la première dose, pour s’éclater, pour frimer, pour oublier. Puis les autres suivaient, d’abord espacées en se disant qu’on saurait toujours s’arrêter, puis de plus en rapprochées, parce que finalement, rien ne valait l’illusion d’un monde de liberté. Avant de prendre celle de trop, celle trop grosse, trop concentrée, celle qui peut vous faire passer de vie à trépas. On survit, on cherche à s’en sortir, et puis finalement, on replonge. Un cycle infernal qu’il avait connu, qu’il avait combattu, dont il s’était sorti pour finalement contribuer à le rendre plus prolifique. Un des rares dealers à ne pas toucher à sa came. Au moins, il restait clean toute la journée.

« Satisfait ? Je n’ai plus rien. Ni ici, ni chez moi. Tu comprends ? Rien. Alors tu attendras demain. Et t’en prendre à moi ne la feras pas arriver plus vite. »

Chercher à le raisonner comme il le ferait avec un enfant, sachant qu’au fond, il savait que c’était inutile parce qu’il ne l’écouterait pas. Au pire, il ne pourrait se prendre qu’une raclée, non ?

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Luciano Valente

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MessageSujet: Re: Nell'oscura viuzza, il male aspetta... ♣ PV Luciano    Nell'oscura viuzza, il male aspetta... ♣ PV Luciano  Icon_minitime1Jeu 2 Déc - 9:18

Ce sourire… On ne lui en avait pas fait souvent, des comme ça. Parce que les dealers qu’il côtoyait ou qu’il avait côtoyés savaient tous qu’avec ou sans, il prendrait sa dose, rien de plus ni de moins. De plus, de telles manières l’avaient toujours énervé. Sans doute était-il facilement irritable quand il était adolescent. Maintenant, il n’y avait que lorsqu’il ressentait le manque qu’il s’énervait. Ou enfin, presque. Il restait toujours en lui celui qu’il avait été – malgré tout ses efforts. Assez pour s’en prendre physiquement à quelqu’un ? Certainement, oui. La preuve, le petit dealer en face de lui l’avait devant les yeux. Parce que ce ton qu’il prenait, ses manières de s’adresser à lui, son sourire… Tout énervait Luciano au plus haut point dans l’attitude du blond. Ce dernier maintenant bien plaqué contre la rambarde ne semblait même pas ressentir la moindre peur ou douleur. Quelque chose de plus pour l’énerver, certainement. Le faisait-il intentionnellement ? Luce n’aurait su le dire. Mais il eut une pensée à l’instant. Elle traversa son esprit embrouillé par le manque sans vraiment le troubler plus qu’il ne fallait ; Ainsi, il devait vraiment se ressembler. Oui, quand il était adolescent. Avant elle, avant tout. Une loque, un connard adepte à la violence. Qui en a envie, toujours. Envie de faire du mal, pour se calmer, se détendre, ou pour rien, tout simplement. Il s’en fichait. Il n’avait pas la force de se retenir et le blond ne faisait rien pour aider sa cause. Ce serait lui le pire, dans tout ça, quand son corps trainerait au fond du canal.
Il avait osé un troisième sourire qui ne fit pas le bonheur de Luce vu les paroles qu’il accompagnait. Il ne fit qu’empirer les choses, en fait. Lentement, avec précaution certainement, le dealer avait tenté de repousser le corps qui se pressait contre le sien et le pressait du fait même sur la rambarde. Le tout sans résultats, évidemment. Ou plutôt oui, Luce le plaqua un peu plus brutalement encore sur la barrière de métal sans se retenir. Celle-ci n’était plus que symbolique et ça, Luce le savait trop bien et le blond avait du s’en rendre compte. Avant ce nouvel accès de colère le blond avait prononcé les mots de trop, lui expliquant comme à un enfant et avec milles précautions dans chaque mots qu’il n’aurait pas sa dose. Qu’il n’avait rien sur lui, ni chez lui d’ailleurs. Qu’il n’avait pas le choix, en bref, et qu’il devrait attendre le lendemain. S’en prendre à lui ne servirait à rien ? Peut-être sa dose n’arriverait pas plus vite, mais ainsi, il se sentait mieux. Parce que taper sur des pauvres types – innocents ou pas – et ce pour rien, ça l’avait longtemps détendu. Elle avait su l’apaiser et apaiser du fait même son besoin de violence, mais maintenant… Elle n’était plus là pour contenir sa fureur. Personne n’était là pour le contenir, depuis qu’elle était morte. Il le faisait bien lui-même, mais sa méthode personnelle avait quelques failles il fallait l’avouer.

    « Enfoiré… »


L’insulte lancée d’une bouche serrée par la colère avait étrangement sonné comme un murmure. Parce qu’au même moment il avait entendu un son. Un bruit faible mais présent. Des pas. Et avec ceux-ci viennent toujours les passants. Donc des gens, et finalement, des témoins de son accès de colère, et d’éventuellement la chute d’un corps dans le canal. Lorsqu’il avait relevé les yeux de ceux du blond il les avait aperçus sans aucun doute possible. Des gens approchaient. Dans son état, malgré le lieu – délabré où tous se fichaient des autres – où ils se trouvaient, il avait senti l’angoisse le prendre. Ils pouvaient très bien tous les deux aller ‘discuter’ ailleurs un petit moment… Parce qu’il n’en avait pas fini de lui. Il n’en aura pas fini tant qu’il ne se sentira pas mieux. Apaisé.
Il le tira alors soudainement et assez brusquement vers le bord du pont, s’éloignant ainsi des passants qui eux se rapprochaient. Il l’entraina à peine un peu plus loin car une fois descendu du pont il le plaqua sur la porte d’un immeuble qui, sous le coup, aurait très bien pu s’écrouler. Ça n’aurait surpris personne, vu l’état dans lequel il était. Abandonné à coup sur, il ne risquait rien ou plutôt, la pire chose qui pouvait lui arriver était de tomber sur un clochard bourré… Ou un rat. C’était l’endroit parfait pour continuer cet innocent échange entre client et dealer. Ou du moins, cela restait une discussion pour le moment. Mais pour combien de temps cela durerait ? Qui s’en souciait ? Il poussa la poignée de la porte et lui mit un coup de pied pour réussir à l’ouvrir, celle-ci s’étant bloquée toute seule avec le temps. Il poussa son cher dealer à l’intérieur ; sans douceur une fois de plus. Le Luciano posé et calme qu’il avait d’abord rencontré, celui qui parlait lentement et semblait endormi tant il était à des kilomètres de la violence… Ce Luce avait disparu et laissé place à un restant d’adolescent violent et loin de savoir se contenir. Une fois la porte refermée – un autre coup de pied au besoin – il se sentit déjà mieux. Pas moins agressif, non certainement pas, mais plus à l’aise de lui mettre des coups en toute intimité. Parce que ce lieu était isolé et ici personne ne viendrait les déranger. Des coups, oui, et quoi d’autre ? Le sexe l’avait toujours détendu aussi, et il devait avouer que l’autre n’était pas mal du tout ; même s’il l’énervait dans toute son attitude, il ferait naitre quelque chose dans ces yeux sans vie. Une émotion quelle qu’elle soit. N’importe quoi.

    « Ici c’est mieux, non ? »
Il marqua une pause, un faible sourire s’immisçant sur ses lèvres. De quoi lui donner des airs plus malins, c’était vrai. Plus qu’un mec qui veut s’énerver, en tout cas.
    « Demain t’as dit ? Mrh. J’ai pas le choix ? Alors bien. »


Il semblait s’être calmé, mais ce n’était qu’en apparences et son sourire ne laissait pas la chance à l’autre de s’imaginer quoi que ce soit d’autre que la vérité. Il bouillait encore autant et rêvait de sa dose tout de suite. Ou de lui, peut-être ? Il fit un pas en avant vers le dealer, se rapprochant de lui suffisamment pour enfin remarquer que le blond n’était pas vraiment plus petit que lui. Quelques centimètres à peine, dix au plus. Lui-même n’était pas bien grand, simplement dans la moyenne générale.
Son sourire s’était un peu fané mais il persistait. Il cracha alors sur on ton moqueur – tout en restant horriblement clair, ce qui ne faisait pas de doute sur le sérieux de la chose :

    « Tu vas m’aider à patienter, hein ? Maintenant t’as plus trop l’choix blondinet. »


Il fit un pas de plus pour empoigner le col de sa chemise – comme s’il ne l’avait pas suffisamment torturé tout à l’heure – et l’attirer de force plus près de lui.
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MessageSujet: Re: Nell'oscura viuzza, il male aspetta... ♣ PV Luciano    Nell'oscura viuzza, il male aspetta... ♣ PV Luciano  Icon_minitime1Jeu 23 Déc - 0:45

Alessandro avait toujours eu ce talent inné pour sourire alors même que ses pensées et ses actes ne s’y accordaient pas. Pour un observateur averti, l’ensemble pouvait sonner faux ; on voyait les lèvres s’étirer élégamment en une moue souriante, mais les yeux ne suivaient pas le mouvement, restant aussi glacials qu’à leur habitude. Et c’était ce talent qu’il offrait aujourd’hui, jouant sur les nuances de son sourire, toisant en silence cet homme qui désirait tellement sa dose. Il ne laissait rien transparaître ; ni douleur ni peur dans son regard d’absinthe, juste un profond ennui et une indifférence à toute épreuve. Et ce calme imperturbable semblait énerver plus que tout le brun face à lui. Et ses tentatives pour repousser fermement cet homme qui le pressait contre la rambarde se soldèrent par un échec, et même par le résultat inverse : la douleur acérée du vieux métal froid s’infiltra un peu plus en lui, son bassin bloqué par le métal rouillé. Il avait toutes les chances de passer par-dessus cette fameuse rambarde… Avantage : au moins, il saurait l’effet de s’enfoncer dans cette eau noire et épaisse.

« Enfoiré… »


L’insulte sonnait comme un murmure, glissant lentement jusqu’aux oreilles d’Alessandro ; il ne comprit tout d’abord pas pourquoi il avait soudainement baissé la voix, puis les bruits de pas parvinrent à ses oreilles. Des gens, des passants. Des témoins, donc des gêneurs pour le plan de l’autre s’il comptait l’envoyer dans le canal. Apparemment sa mort n’était pas pour aujourd’hui. Et peut-être pourrait-il aussi récupérer sa chère liberté… Ou pas. Le mouvement amorcé par le drogué coupa court à toute pensée de fuite, l’homme le tirant vers le bord du pont. Et lui… Lui qui ne cherchait même pas à résister. Un peu sonné peut être. Toujours est-il qu’il ne résista pas assez, pas suffisamment pour éviter la suite. Après avoir fait connaissance avec une rambarde en métal, son dos flirtait à présent contre le d bois pourri d’une porte. Que comptait faire l’homme ? Des idées fusèrent rapidement, mais il les éjecta rapidement – non, il ne ferait pas ça… Si ?

Hum. Rectification. La poignée derrière lui se baissa et un coup de pied bien placé ouvrit sèchement la porte ; l’homme le poussa à l’intérieur, sans aucune douceur. Apparemment, l’homme de tout à l’heure, celui qui parlait avec sa voix si douce et si faible, cet homme là avait, semblait-il, disparu en laissant place à cette brutalité latente, à cette violence à visage humain à peine contenue. La porte se referma, signant le début d’un calvaire certain. Que voulait-il ? Le rouer de coups ? Son enfance lui avait appris à surmonter les volées de claques et les pieds lancés avec la ferme intention de faire du mal et non de corriger. Le frapper ne ferait rien naître d’autre chez lui qu’une sourde douleur.

« Ici c’est mieux, non ? »

Mieux pour quoi ? Décidemment, il ne sentait pas ce mec. Cette histoire allait vraiment très mal se terminer… Un léger sourire se glissa sur les lèvres du brun, faisant frémir Alessandro. Il n’aimait pas ce sourire, parce que l’autre paraissait alors plus calme, moins violent. Et que c’était faux. Cet homme n’était pas calme, il n’était pas inoffensif. Il avait l’air un peu moins endormi aussi, plus futé… Et quelque chose tressauta en lui, lui tordant un peu le cœur. Parce qu’il le trouvait beau ainsi, malgré tout. Aless’… Il avait honte, à cet instant. Honte de se montrer aussi peu combattif, de juste se laisser porter par les évènements, honte de ne pas chercher à lui échapper… Honte de le trouver beau aussi, cet homme qui allait surement s’avérer être son tortionnaire.

« Demain t’as dit ? Mrh. J’ai pas le choix ? Alors bien. »


Il semblait plus calme, oui. Mais sous ce calme apparent, le blond devinait que quelque chose de beaucoup moins paisible se tramait. Il n’aimait pas cette situation, et ce sentiment le poussa à reculer, jusqu’à ce que son dos cogne contre le mur alors que l’autre homme s’approchait aussi, leurs corps se frôlant. L’autre était légèrement plus grand que lui, le dominant finalement. Et ces quelques centimètres en moins n’avaient jamais été autant haïs qu’à cet instant précis. Puis la voix retentit, horriblement moqueuse, le sourire légèrement éteint.

« Tu vas m’aider à patienter, hein ? Maintenant t’as plus trop l’choix blondinet. »

Un pas suffit pour qu’il saisisse le col qui dépassait de sa chemise, et qu’il l’attire vers lui, leurs visages et leurs corps se frôlant dangereusement. C’était beaucoup trop risqué. La situation ne lui plaisait pas, oh non. Il devait trouver un moyen de se sortir de cette situation, et vite. Alessandro posa malhabilement ses mains sur les épaules de l’autre, cherchant à quitter ce contact qu’il ne souhaitait pas. Même si l’autre était beau garçon et totalement son genre, ce qu’il se passait maintenant n’était vraiment pas désiré. Alors Alessandro reprit la parole, avec son tact habituel, inexistant quand il était sous pression, comme dans le cas présent, se doutant amplement des conséquences.

« Tu comptes faire quoi là ? Tu veux que je t’aide à passer le temps… Es-tu conscient que si tu me force à rester avec toi, t’auras difficilement ta dose demain. Alors, s’il te plait, laisses moi partir. J’t’amènerais ta dose dès que j’aurais refait mon stock, mais ça sera impossible si tu me laisses pas partir. »

A vrai dire, ce qu’il craignait le plus, c’était la manière dont l’autre comptait passer le temps…


{Ohhh p’tain. C’est à chier, littéralement. J’ai énormément de mal à reprendre le rp… T___T}
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MessageSujet: Re: Nell'oscura viuzza, il male aspetta... ♣ PV Luciano    Nell'oscura viuzza, il male aspetta... ♣ PV Luciano  Icon_minitime1

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