Prénom(s) : Henri et... le J. est secret Nom : Aven. Surnom : Henri est connu sur le monde virtuel sous le nom de Hendrix. Date de Naissance et âge : 2181, le 30 Octobre, et il a actuellement dix-huit ans. Nationalité : Anglaise, ouais. Groupe : Civils. Manie, habitude, tic : Il a tendance à parler dans un langage assez étrange pour les autres, et le plus étonnant est qu'il le parle dans le vide, comme à des amis imaginaires. Sinon il se gave de sucreries et ricane bêtement, hélas. Profession : hackeur professionnel, mon pote. Ca a l'air simple et con, ça ne l'est pas, mon pote. Il est très demandé. Les mafiosi ont recors aux ordinateurs, et que font les gangs adverses ? Ils recrutent des hackeurs. Pour dépouiller des informations confidentielles. Ca le rapproche du métier d'informateur, aussi, neh ? Etant un free-lance, Henri peut aussi travailler pour solidifier la protection des bases de données et ainsi empêcher ses concurrents de l'attaquer.

« Eh, c'est normal qu'on ne me connaisse pas, les gens ont une image de Hendrix assez éloignée de moi. T'sais, les gens ils l'imaginent blanc, maigre, boutonneux, faible, chétif, qui parle d'équations à la longueur du temps. Ou alors ils se l'imaginent baraqué, même si je vois pas à quoi servent les muscles quand on est un geek, bref, bronzé, platine, bref le surfeur cool de Californie (parce que c'est de là que viennent les Macs tu vois) ou évidemment le petit nerd. Ca me fait rire. Moi, je suis pas pâle, pas vieux, pas nerd, pas baraqué. Je suis moi. … 8D Comment ça quoi ? Tu vois, je suis cool moi.
Faut-il parler de mes magnifiques cheveux corbeau hérissés, de ma peau joliment cuivrée, de mes bras décharnés, de mes chaussures abîmées ? … Non ? … Tant mieux.
Franchement, j'aime pas comment je suis. Avant j'étais toute mignonne Oui, parce que j'étais une fille tu vois ! Mes cheveux certes courts aimaient à caresser les mentons de mes amis ! Mes vêtements à froufrous plaisaient à tout le monde, ma voix aiguë et chantante était si mélodieuse ! Regarde maintenant. Je porte un débardeur tellement usé qu'il se déchire, un pantalon découpé, des bottes en cuir plus en cuir, un éternel manteau qui jadis était de bonne marque et... ouais, t'auras compris ma pauvreté quoi. Enfin nuance, les gens disent que je suis un rétrogrunge. Apparemment, c'était y a des siècles, un mouvement de révolte anti bourgeois. Je dis LOL quoi. Ouais bon. Les bourges, c'est pas le top. Mais je suis pas un communiste moi. Tu me vois, avec ma tête de gamin, avec une moustache ? Henri, le petit père des peuples /o/ … … Ouais ça sonne mal. Bref. Que disions nous. Oui donc. Je suis un pauuuvre petit adolescent avec des vêtements aussi troués que les murs de Venise. Ceci dit, je mange bien. Sans être gras, on le voit. Puis j'ai toujours un chewing-gum dans la bouche mais bon. Moi j'aime tous les chewing-gums qu'on me donne, pourvu que ce soit sucré. Une fois j'ai essayé, gingembre poivre, c'était pas super.

Mais que dis-je. Regarde, j'ai l'élégance d'un Altaria, la petitesse d'un Draby, les lèvres d'un Lipouti, les yeux d'un Bulbizarre, les jambes d'un Kicklee ! Tu comprends pas ? JE TE DIS PIKACHU ET TU CONNAIS PAS ? Mais c'est normal, c'était de l'époque de nos ancêtres, ouais. Mais rien qu'avec mon sourire magnifiquement sublime, on sait à quel point je suis cultivé. »

Comme cette description ne peut plus durer par Henri lui-même, qui se trouve à la fois laid et sublime, je vais compléter.
Faisant à peine son âge, cet adolescent, car c'est un adolescent encore, a toujours une mine fatiguée et lunatique. Il n'en a pas l'air, mais... moi non-plus je ne remplis pas très bien la tâche qu'est de le décrire physiquement.
Voilà, il n'est pas grand, pas gros, pas maigre, un peu petit certes, mais ce n'est pas grave ! Avec ses vêtements déglingués et sa peau foncée, il est certes assez repérable. Si nous ne parlions de son maquillage assez space et de sa coupe de cheveux éclatée, involontaire. Son sourire éternel, car quand il se sent regardé, il sourit, présage une bonne mine. D'ailleurs il ne peut pas tenir en place et l'asperge jaune foncée passe son temps à sauter sur des gens et à prodiguer mille câlins. Évidemment, ne pouvant faire ça à Venise, dans les rues il se balade... enfin se balader est un grand mot, marche sur la pointe des pieds. Physiquement faible, il passe son temps à fuir, aussi est il non nécessaire de dire qu'il a les jambes qui courent vite et silencieusement.
Certes, dans des situations urgentes comme ça, il sait devenir sérieux, mais il ne lâche quasiment jamais son sourire, combiné à sa fatigue apparente. C'est décidément quelque chose, Henri.

« VOILA enfin je peux parler sans limites et sans obligations et sans que l'autre débile me coupe GYAHAHA. Je n'avais même pas fini la description de mon auguste et noble personne. C'est décidément quelque chose Henri, puh, tu parles. Je suis pas quelque chose, bordel. Je suis un phénomène ! Je suis un feu d'artifice, un troubadour, que dis-je, je suis un cirque, je suis UN SPECTACLE ! Personne ne peut égaler mon sens de la fête et de l'organisation ! Regarde comment ces mafieux tout crades demandent mes services ! Parce qu'en plus de leur fournir leur merdes, je les divertis ! Je sors des blagues aussi vite que je cours ! … Ca veut dire très vite, hein. Et ça, c'était pas une blague. Mais t'es pas assez intelligent pour comprendre, je sais. Regarde, moi je resplendis d'intelligence et de réflexion ! Ca se voit à mon front soucieux et à mes rides philosophes ! Tu trouves pas ? Pourquoi tu manges pas mes bonbons au fait ?
QUOI ? Tu sais que je les ai empoisonnés ?!
… Han non. Haha, je rigolais (Hem.)
…
QUOI ? Tu disais en fait que j'avais l'air de mentir ? Mais tu trouves pas que je suis diablement intelligent et lucide et beau et parfait ? Quoi, quoi, je devrais me taire ? Tais-toi, toi même, pour écouter ma voix. Mon horrible voix masculine, nasillarde, basse, grave, comme un orgue, rauque, rocailleuse, cassée, horrible quoi. Mon dieu mon dieu mon dieu. Seigneur, faites qu'un jour j'ai une belle voix, comme autre fois, mélodieuse et chantante. Seigneur, faites aussi que ces individus arrêtent de me regarder bizarrement.
Ma mère m'a toujours à supplier Dieu en cas de doute. Si personne n'a la réponse, Dieu l'a. Dieu est même plus fort que Internet et Mario réunis, imagine ça un peu ! Dieu, il doit être Mario avec toutes les forces réunies, les boules de feu, les patins à glace, la forme Boo, la forme abeille ! Dieu est vraiment trop fort !
Ouais donc, tu disais que je mentais hein ? Je mens pas, moi. Faut pas mentir dans la vie, Dieu le sait. … Mais Dieu lui-même ment. Aime ton prochain. C'est ça. T'as vu que fait le Vatican ici ? Il se barre, il reste cloîtré à Rome, il a même transféré quelques parties à Avignon. Je les crois pas ces clercs. Pour communiquer avec Dieu, on peut le faire sans médiateurs. Dieu est juste un boss, il nous entend tous. D'ailleurs j'aimerais pas à me frotter à lui dans un jeu vidéo. Mais c'est interdit de se le représenter, alors chut. Sinon j'aurais créé un jeu vidéo sur Dieu ! Genre HOLY GOD CA ROXX TROP ! Non ? J'aurais fait un développeur de génie. Seulement si ce monde de psychopathes ne m'avait englouti...

Sinon, ouais, pourquoi tu me parles ? Bah, t'sais, j'aime bien parler. J'aime pas les silences. Ca me rappelle... ouais, c'est joli, les silences dans les chapelles. Mais là, tu entends les murmures des fidèles, les pas des pères, les froissements des voiles des sœurs, parfois même la flamme d'une bougie légèrement crépiter. Il n'y a pas de silence dans une église. Le Seigneur souffle dedans de son haleine chaleureuse et stupéfiante.
Ouais, c'est ça. C'est peut-être la pensée de Dieu qui souffle qui me fait aimer les stupéfiants. Stupéfiants est un mot très moche. Cette fumée, ça me rappelle mon enfance. Moi je fumais pas. Mes amis oui. Mes meilleurs amis fumaient des Lucky Strike et des American Spirit. J'ai essayé de m'y mettre. Je crachais et je pleurais. Mais les herbes, c'est plus doux.

PS: faut savoir un truc aussi. C'est que je déteste les animaux. Les gens qui ressemblent à des chiens, comme les mafieux, je les méprise et je les pwn. JE HAIS LES PIGEONS.

PS2: lolol playstation2 mais tu sais pas ce que c'est toi, le jeune. Y a un truc aussi, c'es que normalement je fais plein de fautes de frappe mais là je m'applique, mais tu risques d'en voie, kukukuk. Euuh, vor, pardon, non, voir. Voilà. VOIR.

PS3: décidément. Les gens me regardent bizarrement j'ai peur. Mais tu m'aimes, toi, n'est-ce pas, Unky ? Personne ne peut te voir à part moi, mais je te soutiens qu'un jour on te verra et qu'on ne me prendra pas pour un fou à parler seul. »

Ce qu'il pense précisément de la Mafia :

« Je ne le dis à personne, sauf à Unky, mais je hais la mafia. Je les hais. Je veux voir leur mort, leur destruction, leur apocalypse. Je veux les voir mourir, tous. Pourquoi je les aide ? Pour qu'ils s'entretuent. Il faut qu'il s'entretuent. Après je suis tout gentil moi »

A t-il déjà eu affaire à la Mafia : Son père étant de la mafia, Henri a pas mal de connaissances sur le sujet. Et comme il hait à mort son père, on peut deviner la suite. Dans la mafia anglaise, on connait Henri, mais son nom n'est pas connu, parce qu'il a le nom de sa mère. Henri, on le connait pas à Venise, et de toute façon, il ne veut pas. Son père l'ayant envoyé comme éclaireur, Henri doit rester discret... cependant il n'écoute pas les ordres de son père.

13 ANS ET PERE DE MALHEUR

La gifle partit.
Andreï ne pensait à rien, la main levée, le regard neutre. Il ne voyait que ce vaurien assis sur le fauteuil en face de lui, le visage baissé, les cheveux hérissés. Après un ordre désagréable, le garçon partit, sans le regarder. L'homme regarda alors l'écran de l'ordinateur, le referma, et s'assit en soupirant.
Pourquoi a-t-il fallu qu'elle meure, elle ? Pourquoi n'a-t-elle continué à élever le vagabond de son fils, de l'autre côté de l'Atlantique ? Il croisa ses mains, fixa le bureau. L'enfant de treize ans ne présentait rien de bon. Sa mine sauvage, ses cheveux anarchistes et son comportement autodidacte ne lui plaisait vraiment pas. Il se leva, regarda par la fenêtre. Il voyait la silhouette maigre et pourtant suractive de son fils. Il s'en était remis de sa gifle. Le petit jouait avec les autres, plus riant que jamais.
Décidément.
Qu'est-ce qu'il en ferait, de ce gamin ? Ce gamin couleur cuivre qui, de sa voix fluette disait une suite de mots incompréhensibles, dans le vide. Treize ans et déjà une coquille vide. Andreï le savait. Il savait que derrière ce gamin joueur il y en avait un autre, qui priait chaque soir pour l'âme de sa mère et la clémence de son père. Il savait que le gamin était très mal à l'aise avec le grand Russe. Certainement que l'homme était très différent de la mère, danseuse rieuse brésilienne. Certes. L'ambiance oppressante d'un père envoyé de Russie en Angleterre pour pactes ne devait pas soulager le petit. Oui. Il avait peut-être des amis à l'école, où il excellait, certes. Il était peut-être apprécié des adultes, certes.
Mais ce petit n'avait rien à faire là, vraiment.

15 ANS ET ROBES DE MALHEUR

Combien de fois ne retrouvait-il son fils dans des robes affreuses dénichées par des bonnes ?
Certes, le fils Aven-Ulianov n'était pas très viril. Mais ce n'était pas un grand travesti non plus. Il passait le clair de son temps à boire du thé froid en compagnie des filles des mafiosi qu'étaient les copains copains de son père. Ces charmantes filles aimaient fort Henri, et riaient de leurs voix connes à le voir s'agiter dans ses froufrous. Et Henri, de sa belle voix encore puérile leur racontait des anecdotes à faire hurler de rire le pire rocher -en dehors de Andreï.-

Un jour, le Russe ne supporta plus les gamineries de son fils.
Il remarqua que celui-ci, quand il ne riait pas avec ces petites prétentieuses passait ses soirées et ses nuits devant l'écran télévisé ou surtout, l'ordinateur.
Henri en avait un vieux modèle, dans sa vaste et vide chambre. Un modèle qui marchait encore au clavier matériel, à la souris laser, à l'écran solide. Et pourtant, ça le passionnait. Au début, il dépensait tout son argent de poche dans de jeux vidéos rétro.
Mais au bout d'un moment, faire kikiter des Sims ne lui suffisait plus.

Le soir, il enlevait ses belles robes roses à dentelle, se rhabillait, jean et shirt trop larges, puis il tapait. Au début, Andreï, lorsqu'il le voyait, ne comprenait pas. Car il avait installé des caméras dans la chambre de son fils. Et peu à peu, il comprit. Son fils créait des copies de sites déjà existants, des sites ultra protégés, pour s'amuser, se créait de nouvelles adresses IP, payait en argent virtuel qui n'existait pas, et ainsi il continuait à se payer des froufrous et des jeux vidéos sans puiser de sa poche. Au départ, Andreï pensa que c'était une plaisanterie, que tous les ados ne faisaient que ça.

Mais il comprit que Henri était différent.

17 ANS ET DOUCE MELANCOLIE

« TU NE PEUX JAMAIS ÊTRE UTILE, SALE GAMIN ? »

L'adolescent de bronchait pas. L'homme, le troisième, aurait voulu s'interposer entre le père et le fils, mais il avait trop peur. Il remonta ses lunettes de son nez glissant et regarda le visage détruit du garçon.
Celui-ci renifla, se redressa, reposa ses mains sur le clavier. Il tapa timidement quelques lettres et à nouveau l'homme lui donna une tape quelque peu énergique.

« Arrêtez enfin, laissez-le finir, monsieur Ulia... »
« Chut. »

Il tapa encore quelques lettres. Et il cliqua.
La page apparut, et des soupirs furent lâchés. Le bigleux regarda Henri avec une certaine admiration. Cette jeunesse, décidément.

« Père, j'espère avoir comblé vos désirs. »
« Ne m'appelle pas père. »
« Mais vous l'êtes. »
« Non. »
« Autant que Maria Aven était ma mère. »
« Ne prononce pas son nom. »
« Mais c'est le mien, père. »
« CESSE IMMEDIATEMENT. »
« Je ne cesserai pas père. »

Et pour une fois depuis des années, Henri avait une lueur de défi envers cet homme affreux qu'était son géniteur.

« Henri. Arrête. Mais enfin. Si je t'ai payé un psy, c'est pour que tu l'oublies. »
« Je n'oublierai pas les baisers de ma mère, tout autant que vous êtes. Je n'oublierai pas le Mexique, la chaleur des plateaux, la douceur des chevaux, la magie de nos spectacles. Je n'oublierai pas ses cheveux, ses yeux, ses danses effrénées, je n'oublierai surtout pas que vous l'avez abandonnée, père. »
« Henri. »
« L'année prochaine je pourrai partir d'ici. Je partirai avec Mattilda, Hyacinthe et ces autres amis qui je chéris plus que vous, et vous ne pourrez rien me dire. Vous m'avez toujours surveillé, j'en suis devenu fou. J'en suis devenu fou, père. J'ai remarqué cette caméra insignifiante et pourtant destructrice. J'ai travaillé pour vous, pour vos services de mafieux à la noix, et pourtant j'ai envie de partir, de travailler dans la police, de vous dénoncer. »
« Henri ! »
« Si mère est morte, c'est à cause de vous, vous, votre trafic, votre Russie, votre accent, votre carrure, cette laideur que vous dégagez n'a causé que son malheur, alors qu'elle avait tout pour se reconstruire. »
« ... »
« Vous vous taisez hein ? Vous vous taisez ? Vous n'êtes qu'un lâche, père. »

L'homme à lunettes sortit discrètement. Andreï ne disait plus rien, son cigare entre ses lèvres sèches, son regard métallique figé.

Puis l'homme revint avec d'autres, plus massifs.

« Ce n'est pas la peine. Fiston, puisque tu sembles si avide de liberté, je vais t'envoyer à Venise, là-bas tu ne me verras pas et tu auras tout ce qu'il faut pour vivre et survivre. Tu me diras ce qu'il se passe là-bas, et c'est tout, je te laisse libre, je te dis, je te laisse libre. »

Et Henri sut que dans les paroles de son paternel, il n'y avait pas que le désir de se débarrasser de son fils en le rendant apparemment un peu heureux. C'était beaucoup plus profond.

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