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 Le feu dévorant de la convoitise

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Le feu dévorant de la convoitise Vide
MessageSujet: Le feu dévorant de la convoitise   Le feu dévorant de la convoitise Icon_minitime1Mer 20 Oct - 9:44

[Une heure plus tôt, sur l'Ile de Murano, en début d'après-midi]

Un pantalon noir, un chemisier cintré pourpre, et une coiffure que l'on aurait pu qualifier de strict, Ambra s'apprêtait à sortir. Le taser fut glissé dans le sac à main, la tenue vérifiée. Loin de la provocation dont elle faisait montre à l'habitude, Ambra faisait presque penser en ces instants à ces icônes anciennes, au visage parfait et aux cheveux tirés, dans une simplicité et un glamour oubliés depuis longtemps.


- Sebastian, je sors !

Un vague grommellement lui fût répondu, non, son assistant n'aimait décidément pas qu'elle s'éloigne de Murano, mais que pouvait-il faire contre la volonté inébranlable de la blonde ? Il avait bien tenté par le passé de la retenir, mais elle s'avérait aussi têtue que lui, et il ne pouvait que marmonner dans sa barbe inexistante qu'elle était vraiment inconsciente.

A Murano, on pouvait presque se sentir en sécurité, marcher sans regarder derrière soi à chaque pas, mais Venise... Venise c'était un repoussoir et un aimant à la fois. Son ambiance viciée, cette perpétuelle adrénaline mêlée de terreur qui régnait dans les rues, et surtout... surtout, ses antiquités. C'était cela qui forçait la blonde à quitter le refuge purpurin de son lupanar pour affronter la grisaille de la cité, les rues sales et vides, les regards hagards des passants.

Après avoir pris la navette pour rejoindre la cité des Doges, Ambra enquilla les ruelles exiguës du quartier des Merceries. Cette promenade n'avait rien de romantique, tous les trafics de la cité se passaient ici, sous des porches sombres, dans des chambres closes, voire même sous les yeux de chacun. Les yeux vairon de la blonde faisaient abstraction des corps agglutinés, des tentatives désespérées de vente d'alcool, de drogue qu'on lui faisait. Il était pratiquement impossible dans ce milieu de savoir si on pouvait faire confiance au vendeur qui se tenait devant vous, à moins de le connaître intimement, ou d'être assez bien renseigné. Mais ces informations là se monnayaient bien chers, et Ambra se félicita un instant de ne pas avoir pour vice ces substances poudreuses ou liquides qui coutaient toujours trop d'argent. Elle avait bien assez de péchés mignons hors de prix sans rajouter la drogue à son panel. Son regard droit devant elle, ses pas glissaient presque gracieusement entre les immondices, les corps des mendiants allongés, le buste se déplaçant et se tournant imperceptiblement pour éviter tout contact physique, et elle arriva finalement à destination.

La vitrine était sale, on distinguait encore quelques lettres, sans pouvoir en reformer les mots, seuls les habitués pouvaient savoir que cela était une échoppe d'antiquités. Ambra poussa la porte de sa main gantée, et une antique cloche tinta pour annoncer son arrivée. L'univers dans lequel elle pénétrait était presque rassurant. De vieux postes de radios, des drapeaux de pays disparus, des écrans noirs, un bric à brac indeterminé... Un joyeux foutoir en somme, rappelant un grenier de grands-parents dont les enfants partaient découvrir les trésors, les souvenirs anciens. Un coup d'oeil alentour, pour constater qu'apparemment elle était seule dans la boutique.

Un soupir et le sentiment d'oppression se fit moins fort, et elle lança d'une voix rauque :


Giuseppe ?

Un vacarme se fit entendre au fond du magasin, avant qu'un italien, à l'embonpoint et la soixantaine marqué ne surgisse de l'arrière-boutique. Un sourire pointa sur le visage rubicond du tenancier, l'arrivée de la blonde signifiait généralement une rentrée d'argent généreuse. Pourquoi ces enfants tenaient-ils tant à s'entourer des vestiges du passé, alors que les technologies modernes leur offrait tout ce qu'ils pouvaient espérer ?

Ah Strozzi ! Tutti va bene ? J'ai eu quelques arrivées intéressantes, regarde donc près du comptoir ! Ton zippo marche bien au fait ?

Il est parfait Giuseppe ! Un véritable bijou !

La blonde desserra ses doigts gantés autour de son sac à main, relâchant imperceptiblement les muscles de sa nuque et de ses épaules. C'était un asile, une oasis, un lieu ou elle se sentait en sécurité, ainsi relacha-t-elle sa vigilance. Elle se mit à farfouiller dans l'amoncellement de vieilleries du magasin, écartant tel objet, observant tel autre, évaluant, rejetant, pendant un long moment.
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Dante F. Alessandrini

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MessageSujet: Re: Le feu dévorant de la convoitise   Le feu dévorant de la convoitise Icon_minitime1Sam 23 Oct - 0:25


    Les rues du quartier de la Mercerie étaient toujours bondées de monde. Il y avait ces dealers hagards s’agrippant aux passants afin de gagner deux ou trois sous, des fous prédisant une apocalypse, des clochards implorant la pitié d’autrui ou encore des robots grinçants qui tentaient désespérément de nettoyer les déchets de ce quartier.

    Depuis qu’il connaissait ce quartier, Dante n’avait pas le moindre souvenir d’une journée calme et silencieuse. A chacune de ses visites, ce brouhaha humain l’accueillait et des mains sales ou baladeuses essayaient constamment de le faucher. Il n’était pas né de la dernière pluie et le pickpocket qui lui volerait quoi que se soit dans ce lieu n’avait pas encore connu le jour.
    Sa haute silhouette se déplaçait avec aisance parmi cette foule s’apparentant à une fourmilière désordonnée et l’odeur âcre et parfumée à la fois de sa cigarette embaumait l’air autour de lui. Rapidement elle se mêlait à l’atmosphère poisseuse et lourde de la Mercerie. C’était un curieux mélange qui obligerait un nouveau venu à plisser son nez et à crisper son visage mais Dante ne fit pas attention. Il était habitué à Venise et acceptait sans peine les bons côtés comme les mauvais de cette ville. D’ailleurs il avait connu des lieux bien plus pires qu’ici.

    Un magasin d’antiquaire commençait à se dessiner, serrée entre deux bâtiments. C’était le magasin en ruine par excellence, on voyait à peine le nom du lieu et la vitrine était crasseuse par conséquent il était impossible de savoir ce qu’on vendait. Quand on poussait la porte, un tintement résonnait dans la pièce encombrait de bric à brac, de vieux bibelots d’un siècle passé, le tout recouvert de poussière. En effet il s’en aperçut en passant un doigt sur l’un des objets.

    Qu’est-ce-qui pouvait bien l’amener dans un magasin d’antiquaire ? L’ennuie peut-être bien. Il n’avait pas de travail à effectuer pour le Parrain, il était lucide, sa main ne le démangeait pas jusqu’à saisir son arme accrochée à sa ceinture et bien cachée sous sa veste brune. Il était rare qu’il soit si maître de lui-même et sans aucune pensée sanglantes ou sadiques. Il se demandait s’il devait en être soulagé ou consterné mais enfin, il ne faut pas conclure très vite. Il pouvait très vite changer d’humeur surtout si une personne s’amusait à le faire sortir de ses gonds.

    Dante commença sa petite promenade parmi ses objets déposés n’importe comment, les uns sur les autres. Une vieille télé était posée sur un meuble en bois massif dont la porte pendait. Certains articles étaient obsolètes et cassés alors que d’autre semblaient assez bien conservés. Il s’arrêta de temps en temps en croyant avoir trouvé quelque chose d’intéressant mais dès qu’il plongea sa main et retira cette chose, il était déçu. Effectivement qui ne le serait pas s’il tombait sur une poupée alors qu’il croyait mettre la main sur une perle rare comme un revolver dans le cas de Dante. Il adorait ces armes et il trouvait un certain charme pour ceux du XIXème siècle ou le XXème siècle.

    Le jeune homme se croyait seul mais ce n’était pas le cas. Il entendait bien des bruits indiquant qu’une personne farfouillait. La personne en question n’en resta pas un mystère longtemps car il tomba sur elle. La seule qu’il vit était une chevelure blonde tirée par quatre épingles. La silhouette indiquait que c’était une jeune femme. Il s’approcha d’elle, ce n’était pas parce qu’il avait flashé ou quoi que se soit. Sa motivation première était l’objet brillant non loin de la cliente.
    Plus il avançait et plus il pouvait distinguer les formes de l’objet. C’était une broche en or et non de la camelote. C’était sûr.
    Il avança sa main pour s’emparer mais il n’était pas le seul à la convoiter. Une main gantée s’était également emparée de la broche en même temps que lui.
    Dante jeta un coup d’œil à l’objet et pour le peu qu’il pouvait voir, il s’aperçut qu’une femme typique de l’Antiquité était dessinée et tenait entre ses mains une perle blanche. L’arrière plan était composé de formes florales. C’était un jolie objet, il n’y avait pas à dire et il voudrait bien l’acheter. Il en aura peut-être besoin un de ces jours, par exemple s’il devait faire parler une jeune femme naïve ou idiote. Il aimait bien la violence mais il préférait l’user contre des proies qui en valaient la peine et non ceux qui tomberaient au premier coup léger.

    Avec un soupir d’ennuie, il retira avec force l’objet des mains gantées, se rendant ainsi « maître » de la broche. Il ne s’excusa pas, d’une part ce n’était pas dans ses habitudes et d’autre part il n’en voyait pas l’utilité. Malheureusement cela ne semblait pas plaire à la jeune femme qui se mit tout de suite devant lui.

    - Un problème ?


    Sa voix était froide et ses yeux disaient « aucune discussion si tu tiens à la vie ». C’était instinctif au point de ne pas s’en rendre compte.

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MessageSujet: Re: Le feu dévorant de la convoitise   Le feu dévorant de la convoitise Icon_minitime1Lun 25 Oct - 9:04

Il devait bien y avoir quelque trésor dissimulé dans tout ce bric à brac... Ambra détaillait, jaugeait d'un coup d'œil rapide les vieilles montres, les grille-pains hors-service, les mugs à l'effigie de films oubliés, délaissant les gadgets cassés, car elle et le bricolage ce n'était pas vraiment le grand amour. Et Sebastian n'apprécierait surement pas qu'elle l'emploie pour réparer ses antiquités, passe-temps qu'il considérait comme des plus onéreux et inutiles au monde.
Elle manqua opter pour un couteau multi-usage, dont la marque inscrite lui apprenait que c'était un Zilla, avant de se rendre compte que le mécanisme pour sortir les lames était hors service. Il aurait suffi de s'acharner un peu trop longtemps pour que l'objet ne rende définitivement l'âme. D'un geste las, elle remit sans considération dans le tas le couteau, se demandant vraiment si elle avait bien fait de venir ici.

Ambra allait abandonner sa quête de trésor, ayant constaté qu'elle n'était plus seule dans le magasin, ce qui réduisait grandement son plaisir à chiner et fouiller. Elle était bien trop habituée à la solitude pour goûter la présence de ses congénères dans ses seuls moment de distraction. Hommes, femmes, quel importance d'ailleurs, ils s'avéraient tous d'un ennui terrifiant quand on grattait la surface. Elle poussa un soupir mi-exaspéré mi-déçu, avant d'apercevoir un éclat brillant parmi un amas terne d'objets à usage informatique. Entre vieilles cartes-mères, processeurs et cartes sons, elle aperçut la broche qui l'espace d'un instant, lui fit croire qu'elle avait trouvé le saint Graal, et rentabilisé son escapade dans la ville.

Les doigts gantés eurent à peine le temps de se saisir du bijou que déjà, sans subtilité, avec le manque flagrant de douceur d'un homme de Cro-magnon, l'autre client lui ravit par la force sa trouvaille. Agacée par ce crime de lèse-Ambra, elle répondit sans diplomatie aucune à l'indifférence teintée de mépris du jeune voleur, plantant son regard vairon des plus dérangeants dans ceux de Dante.


Oui il y a un problème ! Je l'avais vu avant vous, rendez-le moi !

Si le jeune homme montrait de l'assurance, Ambra n'en était pas dépourvue non plus. Le poing sur la hanche, elle attendit que Dante lui rende la broche. Elle se doutait de ce qui allait surement arriver, il allait refuser, puis demander un prix astronomique de l'objet, ce qu'elle refuserait, avant de se montrer plus conciliant et tout de même tenter de lui extorquer une fortune. Probablement qu'il ferait usage de quelques compliments stupides, pensant manipuler une de ces pintades sans cervelle qui peuplaient Venise, puis la menace enfin de compte, avant de l'insulter surement de garce ou de mots encore plus doux sur la gente féminine. Mais la blonde ne céderait pas, elle était bien décidée à obtenir ce bijou. Elle se voyait déjà le nettoyer, le monter en sautoir, le regarder des heures durant pour déceler les moindres détails de l'ouvrage. Peut-être même arriverait-elle à estimer son prix réel, après tout elle n'était pas fille d'orfèvres pour rien. Rien que ce projet comblerait son ennui durant les prochaines semaines, avant qu'elle ne reparte à nouveau à l'affut d'une vieillerie...
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Dante F. Alessandrini

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MessageSujet: Re: Le feu dévorant de la convoitise   Le feu dévorant de la convoitise Icon_minitime1Lun 1 Nov - 5:40

- Oui il y a un problème ! Je l'avais vu avant vous, rendez-le moi !

Les mains posaient sur ses hanches, la jeune femme le fixait de ses yeux vairons avec air déterminé. L’un était bleu clair et l’autre indigo, un curieux mélange qui étonnerait plus d’un sauf Dante. S’il se montrait surpris à chaque chose étrange, il serait mort il y a bien longtemps.
Il sentait clairement que cette blonde allait se montrer tenace pour cet objet de pacotille. Il détailla à nouveau la broche, certes elle était bien travaillée mais il ne s’acharnerait pas à l’avoir personnellement. Il n’était ni romantique, ni rêveur, ni poète, ni adorateur de tout ce qui brille, s’il l’achetait c’était pour un « au cas où » et pour rien d’autre. D’ailleurs une fois chez lui, cet objet atterrira dans un coin et sera oublié jusqu’à qu’il en ait besoin. Mais l’usage allait être plus fréquent avec cette inconnue, elle semblait être du genre à nettoyer, caresser et porter constamment ce genre de chose, ce qui n’était pas surprenant pour une jeune femme.

- Vous l’avez peut-être vu avant moi mais vous ne l’avez pas pris à cet instant.


C’était un fait plus ou moins exact. Si elle l’avait remarqué avant lui, alors pourquoi ne s’était-elle pas empressée de s’en emparer ? Ils l’avaient vu en même temps d’où deux mains différentes s’abattant ensemble sur cette antiquité. Ensuite l’optique pouvait changer, soit on parlait avec diplomatie selon la mentalité d’une personne saine, soit on utilisait la force selon Dante.
Parler et négocier sans qu’il n’y ait rien à gagner pour le parrain ou pour lui n’étaient pas dans les habitudes du jeune homme. Il préférait s’emparer de tout par la force et la violence, au final le résultat sera le même non ? On avait ce qu’on désirait.

- Dégage de mon chemin avant que j’écrase une de tes fins poignets. La sensation qu’on a n’est pas agréable, alors suis gentiment mon conseil fifille.

Son calme disparaissait et à nouveau il pensait aux milles et une manière de cuisiner cette femme. Il entendait déjà le son mélodieux de son cri implorant la pitié ou encore son visage crispé de douleur. Quel beau spectacle en perspective !
D’ailleurs ces idées n’allaient pas rester longtemps secrètes, le fond de ses pupilles noires prenait vie grâce à cette lueur malsaine brillante. Sa folie était visible pour un œil averti et connaisseur.
Son regard se dirigea droit vers les poignets en question de la jeune femme et un sourire sadique s’élargissait sur ses lèvres en repensant à la menace faite. Menace qui ne semblait pas entraver son envie de posséder ce bijou. Vraiment les femmes pouvaient se révéler coriaces quand elles étaient décidées à atteindre un but, quoi qu’on leur dise il était impossible alors de leur en faire démordre.

- Tu le veux, alors va le chercher.


Il jetait à ses pieds le bijou en question et attendit de voir la réaction de la femme. Elle sera indignée, écœurée, énervée … ou pas. Il voulait voir si elle se rabaissera à se pencher pour le ramasser et même si elle le faisait, il ne comptait pas la laisser faire aussi facilement. Il avait plusieurs idées humiliantes en tête qui allait le rendre détestable, inoubliablement détestable. Cela lui était égale de ne pas être aimé, il était habitué à ces avis.
L’usage du tutoiement, de cette familiarité n’arrangeait en rien l’impression et accentuait cette sensation désagréable, gênait beaucoup les autres. Bien évidemment on lui retourne généralement cette familiarité et cela ne le gêne en rien. Le respect il ne le montre qu’au parrain, les autres n’y avaient pas le droit sauf quelques rares exceptions.
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MessageSujet: Re: Le feu dévorant de la convoitise   Le feu dévorant de la convoitise Icon_minitime1Mar 16 Nov - 10:07

Allons donc, le blondinet ne semblait pas vouloir lâcher l'affaire, la galanterie se perdait de nos jours. Ou bien cela faisait déjà des siècles que c'était déjà le cas. Enfin la blonde savait bien que toute notion de savoir-vivre avait disparu de Venise, la loi du plus fort était désormais la meilleure. Mais la ruse et quelques appâts pouvaient parfois permettre de retourner une situation mal engagée.
Un sourire narquois apparut sur les lèvres de la blonde, nullement impressionnée par la menace de rétorsion physique du blondinet. Il avait décidé de passer au tutoiement, alors elle en fit autant sans paraître offusquée ou chagrinée, comme si tout cela l'amusait follement. Peut-être était-ce le cas ?
La voix se fit presque murmure tandis qu'elle répondait d'un ton presque taquin.


Ohoh... la menace... hélas chéri, mon poignet n'est même plus vierge ! Quelques jolis fractures le parsèment. Donc si tu veux me faire découvrir des sensations nouvelles, va falloir que tu te montres beaucoup plus imaginatif que ça !

Le jeune homme jeta alors la broche à terre, la défiant de ramasser le bijou. Il semblait n'y avoir que deux choix : le ramasser et s'humilier, ou bien lui laisser la victoire en ne se prosternant pas devant lui. Visiblement il aimait beaucoup dominer et faire peur, mais Ambra avait tout de même quelque expérience de la vie, et de comment réagir dans ce genre de cas. Si il était fou, cela ne l'impressionnait pas le moins du monde. Elle laissa planer un instant d'hésitation, comme pour faire monter le suspens, alors qu'elle savait déjà très bien ce qu'elle allait faire.
Sans se départir de son insolent sourire, son pied gauche écrasa la broche d'un coup sec. Le craquement du bijou résonna presque dans la boutique, annonçant que ni l'un ni l'autre n'aurait la joie de pouvoir acheter cette petite merveille de joaillerie. Pour Ambra ce n'était qu'une futilité parmi tant d'autres, dans quelques heures elle aurait oublié même l'allure du bijou.

Sans quitter Dante du regard, penchant simplement sa tête vers l'arrière - boutique ou se trouvait l'artisan, elle s'excusa de sa voix rauque.


Oh Giuseppe, je suis navrée j'ai cassé une broche, je te la rembourserai !

Payer et ne rien obtenir, elle n'en avait vraiment pas l'habitude, mais laisser la victoire à ce faquin était hors de question pour la maquerelle. Quelques milliers de lires en moins ne changeraient pas l'état de son compte en banque. La façon qu'il avait de la regarder et de la défier l'agaçait un peu, et lui faire un peu ravaler de sa superbe, si il en avait, s'avérait un passe-temps finalement amusant. D'un ton faussement déçu, elle s'adressa au blondinet.

Désolée, je suis affreusement maladroite, j'espère que vous ne m'en voulez pas !

Sans attendre de réponse, la blonde se détourna de Dante, et se remit à farfouiller dans les tas d'antiquités. Elle se doutait bien qu'il y aurait une réaction, mais peut-être pourrait-elle être surprise par la tournure des choses, qui sait ?
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Dante F. Alessandrini

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MessageSujet: Re: Le feu dévorant de la convoitise   Le feu dévorant de la convoitise Icon_minitime1Ven 26 Nov - 12:53

La façon de parler de la blonde confirmait d’une manière ou d’une autre qu’elle n’était pas une petite femme bourgeoise effrayée. Généralement les personnes dites « normaux », c’est-à-dire sans aucun lien avec la mafia ou autre organisation et vivant une vie banale, n’osaient pas répliquer à un étranger qui les menaçaient mais préféraient fuir. Si la personne restait il y avait deux solutions plausibles : Soit elle était inconsciente à cause de son fort caractère, soit elle savait ce qu’elle faisait et n’était pas étrangère à ce genre de pratique.

La réponse à son défie se fit entendre. En effet un agréable son d’un objet fragile qui venait de se briser tintait dans ses oreilles puis dans toute la boutique quelques instants, se promenant à travers les babioles pour enfin s’évanouir et disparaître pour toujours. Un sourire satisfait apparu sur les lèvres rougeâtres de Dante et ses pensées malsaines prenaient de plus en plus d’ampleur. Effectivement il désirait encore plus rabaisser ce bout de femme qui n’était qu’une petite mouche sans cervelle qu’il éliminerait un jour ou l’autre comme il l’avait fait avec les autres insectes du même genre.

Ensuite la jeune femme indiqua au propriétaire qu’elle paiera le bijou cassé. Heureusement qu’elle le payait encore car Dante n’aurait pas sorti une seule pièce de sa poche cette breloque détruite par la blonde. Il n’était pas le responsable par conséquent il ne prendra rien sur lui. Une des rares réactions normales et saines de Dante, autrement il était un peu trop « sauvage » ou encore « psychopathe ». D’ailleurs cette pathologie du cerveau lui causait bien des soucis par exemple des envies de meurtres soudaines ou encore une séance de torture imaginée dans les pires conditions avec les pires moyens de souffrance pour la victime imaginaire. Ainsi il était déconseillé de trop titiller son côté dominateur et sadique car dès qu’il s’y met, il perd tout contrôle de sois pour obtenir ce qu’il désire. Bien entendu cela reste l’extrême, pour l’instant cette jeune femme n’était qu’à un dixième du chemin. Elle ne lui procurait qu’une joie chimérique à vouloir résister ou encore le rabaisser. Une tâche bien difficile parce que Dante ne se vexe pas si facilement et c’est généralement lui qui endosse le rôle de « mastermind » dans une affrontement.

- Désolée, je suis affreusement maladroite, j'espère que vous ne m'en voulez pas !


SA phrase débitait, elle l’ignora, se retourna et continua sa chasse aux trésors. Dante fixait quelques instants ce dos car à part cette partie de l’anatomie de l’intrus, il ne voyait rien d’autre. Il aurait voulu éclater de rire devant cet air faussement innocent mais il ne l’avait pas fait, il devait tout d’abord réfléchir. Pourtant il ne se retint pas longtemps et ria aux éclats, les larmes aux yeux. Il trouvait cette attitude inadaptée à la situation, selon Dante il était le « dominant de cette situation » et non l’inverse. Toujours selon ce fou-furieux, la blonde était un peu à l’ouest à imaginer qu’elle puisse le dominer, ne serait-ce qu’un court instant.


- Vraiment, quelle grâce, quelle caractère… j’en suis toute émue. Excusez-moi de mon impolitesse.


Elle lui fit à nouveau face, croyait-elle qu’elle avait réussi à fermer le clapet de Dante ? Il s’avança délicatement et fit une révérence. L’acte suivant fut plus rapide, en effet à peine la parfaite révérence faite, il se releva et prit une des poignets.


- Dis-moi la blonde, tu veux une sensation nouvelle… il faudrait me dire quelle genre de sensation.


A ces mots, il souleva à demi doucement le gant qui recouvrait la main, frôlant la paume de sa main contre la poignet le dos de la main mi-ouverte de la jeune femme. D’une voix suave et mielleuse il continua sa phrase, ne quittant pas des yeux la blonde.

- Je peux être un spécialiste des sensations les plus extrêmes. Sens-tu ce flux, ce sang qui coule dans tes veines et qui tambourinent à vive allure. C’est fantastique, n’est-ce-pas ? Dans ces lignes bleuets coulent la vie et il suffit de les couper pour que tout s’arrête. L’humain peut être fascinant par sa faiblesse, hahaha…


Cette fois-ci il éclata de rire définitivement. Dans toute la boutique, un rire fou, un rire de déjanté résonnait en écho à croire que même les objets rejetaient Dante. Personne ne voulait de lui, il le savait très bien.
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MessageSujet: Re: Le feu dévorant de la convoitise   Le feu dévorant de la convoitise Icon_minitime1

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Le feu dévorant de la convoitise

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