Prénom(s) : Ambra Nom : Strozzi Surnom : « Patronne » par ses filles, « Bibiche » par ses amis, mais elle n'a pas d'amis, alors ça compte pas. Date de Naissance et âge : 2 Mai 2173, elle a donc 27 ans et toutes ses dents. Nationalité : Italienne, elle est née et a grandi à Venise, elle en connait ainsi les recoins. Groupe : Scappini dannati Manie, habitude, tic : Elle fume le cigare, uniquement des cubains bien entendu, boit parfois jusqu'à en être malade, surtout des mojitos avec beaucoup de menthe, et beaucoup de rhum aussi. Elle porte toujours des gants, qui sont assortis à ses tenues, et elle porte souvent du rouge, du violet, des couleurs chaudes et voyantes allant avec son statut. Son poignet gauche fait parfois des bruits bizarres... Elle ne supporte pas qu'on la touche. Profession : Directrice de ressources humaines d'une maison close, c'est à dire tenancière de bordel. Thème musical d'Ambra

Ce qu'elle pense (précisément) de la Mafia : Elle est relativement neutre, elle pense d'abord à son propre profit et sa survie. De par sa mentalité opportuniste, elle se vendra au plus offrant, ou celui qui lui assurera un certain confort. Elle considère la radio des pirates comme une bande d'hippies idéalistes, mais l'écoute parfois. Par-devant elle fera ce qui lui sera demandé par la Mafia et le Parrain sans scrupules, mais prendra des précautions de son côté pour éviter la chute en cas de disgrâce brutale.

A t-elle déjà eu affaire à la Mafia : Lorsqu'elle est arrivée à la tête du bordel qu'elle tient maintenant, Rouge Amarante (Rosso Amaranto), la mafia vint s'assurer qu'elle paierait rubis sur l'ongle la rente mensuelle. Pour s'assurer toute son attention, ils lui brisèrent le poignet gauche. Avec le temps, celui-ci guérit, mais quelques fois, celui-ci craque lors des changements de temps, quand elle se révèle nerveuse, ou lors de gestes brusques.

8:00

Au deuxième étage d'un immeuble cossu de Venise, qui abritait la maison close « Rosso Amaranto...

Déjà elle ne prêtait plus attention à ce que lui disait son assistant, préférant se concentrer sur le cigare presque achevé qu'elle tenait en main. Son regard erra dans le bureau bien décoré qui était le sien. Quelques pièces d'art, bien entendu des copies, étaient disposées ça et là, verres de Murano, reproductions de tableaux de la Galleria degli Uffizi. Un bar se trouvait dans un coin de la pièce, chargé de bouteilles aux couleurs multiples, et un verre encore plein, posé sur la table basse près de la méridienne, contenait un liquide jaunâtre chargé de feuilles de menthe, laissait considérer qu'elle était sobre. Pour l'instant. La voix rauque d'Ambra résonna.

« Bonne nuit Sébastian. »

L'homme qui se tenait non loin de la maquerelle se tût, malgré lui, et conclu que sa présence n'était plus désirée.

« Bonne nuit Ambra... »

Il fit volte-face aussitôt, et la porte du bureau se referma sur la blonde alanguie sur la méridienne, qui était déjà au bord du sommeil.

12:34

« J'ai mal au crâne, et je déteste l'odeur du cigare froid. »

Après quelques trop courtes heures de sommeil, Ambra grimaça et se leva pour ouvrir la fenêtre, faire rentrer de l'air frais dans la pièce. Quelques verres vides trainaient sur la table, ou restaient encore dedans quelques feuilles de menthe et des tranches de citron. Le cadavre d'un cigare gisait dans le cendrier, responsable de l'odeur âcre qui peu à peu s'évacuait de la pièce.

Ambra sortit de son bureau pour trouver refuge dans ce qu'elle nommait le boudoir, qui faisait office de salle de bain, dressing, et pièce à tout faire pour les filles du lupanar qu'elle dirigeait. A cette heure-là, tout était encore tranquille, d'ailleurs la maison close était... close. Le temps que la femme de ménage fasse son office, que les robots nettoyeurs déchargent leurs batteries... ambra était donc tranquille pour faire ses ablutions. Elle s'installa devant la grande psyché après avoir pris une douche. Elle commença par lisser ses cheveux longs, qui lui descendaient jusqu'au milieu du dos, ouvrage qui lui prit plusieurs minutes avant d'être satisfaite du résultat. Elle aurait pu utiliser un fer à lisser moderne, qui en quelques secondes à peine rendait un résultat impeccable, mais elle aimait à prendre son temps pour recommencer cent fois le même geste, trouvant un apaisement singulier dans ce rituel. Vint le moment du maquillage, ou elle apposa la poudre qui tiendrait jusqu'au lendemain matin tout en hydratant, matifiant et nourrissant la peau. La peau pâle se fit plus ambrée, et elle farda ensuite ses yeux d'une teinte rosée, faisant ressortir ses yeux vairon. L'hétérochromie dont elle portait le gêne lui avait ainsi donné un œil bleu clair et un œil indigo, ce qui n'était pas sans en troubler certains. Les lèvres fines furent teintes de pourpre, et enfin Ambra considéra que le résultat était acceptable. Elle avait 27 ans, mais paraissait plus jeune, grâce au miracle des crèmes esthétiques les plus sophistiquées.

Elle abandonna la psyché pour aller fouiller une armoire, et en sortit une robe byzantium (1). Le décolleté était profond, et la jupe admirablement fendue. Elle pouvait de par son physique porter ce genre de choses, et se devait d'être l'étendard sybarite du lupanar qu'elle gérait. Un instant elle se remémora rapidement ce qui l'avait amené à diriger le « Rosso Amaranto ».

5 ans plus tôt...

Elle n'était qu'une prostituée parmi d'autres, qui oeuvrait au sein du bordel « La Marquise ». Brimades, violence, horaires infernaux, nourriture écœurante, chaque heure remettait en question sa survie, et elle espérat un jour que la roue tourne. Pourtant au départ, tout semblait éclairer d'une lumière optimiste le destin d'Ambra. Fille de deux commerçants en pierres précieuses, elle avait été nommée selon cette résine qui servait fréquemment à la création de bijoux. Mais le coup d'état avait eu lieu... Ses parents s'étaient retrouvés ruinés, et tués par les hommes du Parrain. La jeune fille de 17 ans n'avait du sa survie qu'à une fuite in extremis, et elle s'était ainsi retrouvée à faire commerce de son corps dans ce qui était à l'époque un taudis.

Et la roue avait tourné.

Comment s'était-elle retrouvée dans cette ruelle près du canal, distinguant le tenancier en train de se faire tabasser par une bande de loubards probablement à la solde du Parrain ? Elle avait regardé la scène dans un mélange de fascination et d'horreur, une délectation malsaine de voir celui responsable de son état se faire rouer de coups. Puis ils étaient partis, laissant son « patron » à moitié mort, et elle s'était approchée. Il lui tendit une main implorante, alors qu'il pissait le sang.

« Ambra ! »

Il y eut cet instant de réflexion, beaucoup trop long. Car elle hésita. Mais elle répondit simplement :

« Crève... »

Du pied, elle le poussa dans le canal juste à côté, distinguant dans un râle quelque chose qui ressemblait à :

« Salope ! »

Ce à quoi elle avait répondu en voyant le corps s'enfoncer dans le canal, et le sang tinter l'eau :

« Tout à fait. »

Elle avait saisi sa chance. Elle était rentrée à la maison close, et avait pris les choses en main, prenant la direction du lupanar, améliorant la vie des filles, et tentant de redorer l'image du bordel écorné par les rumeurs courant sur le précédant gérant, comme le nom, pour l'appeler « Rosso Amaranto ».
Elle ne l'avait pas fait par humanité, mais par volonté de survie. Moins ses prostituées auraient à redire contre elle, moins elle risquait de se retrouver un poignard planté dans le dos. Et étrangement tout le monde s'en portait mieux, et elle put par la suite payer rubis sur l'ongle la rente mensuelle exigée pour leur survie.
Ambra finit par sortir de la maison close, alors que les premières filles arrivaient déjà pour la réouverture. Une salutation amicale, elle les connaissait toutes, et la blonde se dirigea vers les gondoles volantes qui faisaient le voyage entre l'Ile de Murano et celle de Venise.


18:15

Ambra était de retour au Rosso Amaranto, portant dans un cabas quelques vivres indispensables à sa survie : rhum, menthe, citron, et sushis. Elle avait également dépensé une fortune dans une antiquité, ce qu'ils appelaient un « zippo », qui utilisait du carburant pour fonctionner. Il était connu que la maquerelle appréciait les antiquités, la musique d'autrefois, les curiosités des temps anciens, et était prête parfois à payer fort cher pour cela. Cela faisait la joie des antiquaires et des contrebandiers de tout poil, prêts à tout pour s'attirer ses bonnes grâces et voir leur étal dévalisée par la blonde. Elle allait ainsi pouvoir passer la nuit à admirer les gravures gothiques, sentir l'odeur de l'essence, et tenter d'allumer son « Romeo & Juliet » (2) avec.

21:05

La maison close s'animait déjà un peu plus qu'en journée. Dans son bureau, Ambra entendait ainsi les bruits assourdis des discussions des clients, les rires des filles, le tintement des verres. Elle aurait du descendre, jouer les parfaites hôtesses, laisser espérer à certains quelques faveurs, mais elle n'en avait pas envie. Sébastian, en parfait assistant, saurait l'excuser, proposer un verre pour détourner la conversation, et laisser entendre que peut-être... plus tard....

2:52

Le premier mojito avait été consommé. Ambra avait paru un moment dans le salon du bordel, saluant chacun, distribuant des sourires charmeurs aux clients. Elle sentait le regard aiguisé de Sébastian sur sa nuque, comme si il cherchait à savoir à chaque instant combien de verres elle avait bu, si certains clients arriveraient à entrer dans les bonnes grâces de la blonde. Maintenant à cette heure, c'était plus les soupirs des clients qui résonnaient dans l'hôtel, déjà certains partaient pour retrouver leur lit, d'autres décidaient de terminer leur soirée au lupanar, chacun et chacune œuvraient pour que les affaires tournent.
Ambra finit par s'endormir, un court instant, ou bien plus longtemps ?

[Interlude onirique : Dream On]

Un plateau de télévision se matérialise, avec deux étranges créatures habillées en journalistes.

Bénito : Moi c'est Bénito !
Marco : Et moi Marco
Bénito : Moi je suis le petit Ange !
Marco : Et moi le petit Démon... Nous sommes les conseillers personnels d'Ambra, et témoignons ce jour sur notre cliente blonde. Alors Bénito, dis nous quelles sont ses principales caractéristiques !
Bénito : Elle a le cœur sur la main, vient en aide aux plus démunis, et nous envisageons sa béatification à sa mort !
Marco : …
Bénito : Pardon, je me suis trompé de fiche... bruit de froissement de papier. Ah voilà la bonne...
Alors, Ambra Strozzi, 27 ans, fille de commerçants dans le domaine des pierres précieuses, maintenant décédés. Un mètre soixante-sept, blonde, yeux vairons, et sans être totalement subjectif, parce que de toute façon je suis un ange donc ben euh... enfin voilà quoi, elle est bien roulé.
Marco : Franchement il vous a pas fait un cadeau là...
Bénito : Nan mais c'est bon, remue pas le couteau dans la plaie steuplé... Enfin pour revenir à Ambra, ses cheveux longs, ses grands yeux, ses traits délicats, et ses courbes appelant à la luxure charnelle Bénito se signe à ces paroles , je vais pas vous faire un dessin.
Marco : Ca c'est sur, vaut mieux pas être un laideron quand tu te prostitues ! Enfin j'dis ça... Enfin de toute façon, elle est chaste comme une moule avariée.
Bénito : Mais c'est quoi cette expression à la noix ?!?
Marco : Désolé... il est tard... J'ferai pénitence, hinhinhin...
Bénito : … Bénito ôte ses lunettes et adopte un ton grave en regardant le public.
Elle était gentille au départ, destinée à reprendre le commerce parentale. Une brave fille. Si, si je vous assure ! Douée à l'école, ne faisait pas de bêtises avec les garçons, ne touchait pas à la drogue, et se brossait les dents tous les soirs 3 minutes.
Marco : Ca elle le fait encore !
Bénito : Encore heureux, je n'ai pas envie d'avoir le lobby bucco-dentaire sur le dos... Mais reprenons, son destin était tracé, et cela lui convenait parfaitement.
Marco : Accélère un peu, l'audimat baisse.
Bénito : ! Mais ! Vint le jour maudit ou la Mafia prit le pouvoir à Venise ! Et là, c'est le drame ! Tout s'écroula, ses parents se retrouvèrent ruinés, et furent finalement tués lors des émeutes et des bains de sang. Cibles désignés ? Ou bien dommages collatéraux ? Ambra dut sa survie à peu de choses, et elle prit un chemin bien obscure, comme dans ces mots :
Nel mezzo del cammin di nostra vita, mi ritrovai per una selva oscura, ché la diritta via era smarrita. Ahi quanto a dir qual era è cosa dura, esta selva selvaggia e aspra e forte che nel pensier rinova la paura ! (3)
Marco : Nan mais on sait que tu parles italien, c'est pas la peine de te la pêter !
Bénito : Tsss, béotien, Dante dans le texte, quand même !
Marco : Ah la chaine parlementaire vient de nous dépasser.
Bénito : Bref, elle se prostitua au sein de la Marquise pendant 5 ans. Nous vous épargnerons les détails sordides de cette existence.
Marco : Pas d'objection.
Benito : Et nous en arrivons au moment crucial, la mort du tenancier de la Marquise. Alors qu'il restait un peu d'innocence dans le coeur meurtri de la belle Ambra, Benito sort son mouchoir et se mouche elle commit un acte irréparable !
Marco : Il l'avait cherché...
Bénito : C'pas une raison ! Elle l'acheva, après un instant d'hésitation que je cherche à souligner fortement, comme quoi il reste du bon en elle !
Marco : Mais elle l'a poussé !
Bénito : Mais elle a hésité !
Marco : Mais elle l'a poussé quand même !
Bénito : Mais elle a hésité !

[Plus tard...]

Marco : Bon, tu vois pas qu'on ennuie tout le monde là ? D'accord elle a hésité !
Bénito : Ah bah tu vois quand tu veux, on peut s'entendre !
Marco : …
Bénito : Passer à la tête de la Marquise, renommée Rosso Amaranto, la psyché d'Ambra prit une direction inattendue. Alors qu'on pouvait imaginer qu'elle allait continuer à user de son corps comme d'un instrument pour accéder au pouvoir et à la richesse, elle se mit à haïr cette chair trop de fois profanée, et depuis ce jour, ne connut plus le contact tactile, si ce n'est à travers la peau de ses gants qu'elle porte toujours.
Sinon elle devint une digne représentante de ce genre de personnes, vénale, ne pensant qu'à la réussite de son commerce, accordant peu d'importance à la vie humaine bien qu'elle traite de façon humaine les filles qui travaillent au bordel.
La seule figure qui puisse s'opposer à elle est Sébastian, son assistant, presque son confident, qui veille à la gestion quotidienne du Rosso Amaranto. Il la ramène sur terre lorsqu'elle perd pied, trop perdue dans l'alcool et ses rêveries sans sens se délitant dans la fumée de ses cigares. Mais elle tente de s'attacher à personne, elle est solitaire, et sera délicieusement hypocrite si vous venez à la croiser.
Il est difficile de déterminer si elle souhaite se refaire une conduite, ou si elle préfère continuer à s'enfoncer dans cette étrange dépression, tout en continuant à faire commerce de chair humaine.
Marco : Moi je dis qu'elle basculera du côté obscur !
Bénito : Moi j'ai encore foi en elle ! La vie nous réserve toujours des surprises.

7:45

Réveil en sursaut de la blonde, à se demander c'était quoi ce rêve à la noix... Mais bien vite les souvenirs de cet étrange dialogue se dispersèrent dans l'ether, et elle se leva, bien décidée à se changer les idées.

7:50

Les premières notes de « Se il mio nome » du Barbier de Séville résonnaient dans la pièce tendue de tentures pourpres quand Sebastian entra dans la pièce, après un léger toc-toc annonçant son arrivée. Les yeux noirs du bras droit d'Ambra Strozzi se fixèrent sur la méridienne ou se tenait habituellement la tenancière du bordel « Rosso Amaranto ». Et comme à l'habitude, elle se tenait alanguie, à accomplir son vice favori. Le nez de l'homme se fronça.

« Encore à fumer tes atrocités.. »

Un nuage de fumée bleutée soufflé en sa direction fut d'abord la seule réponse de la blonde jeune femme qui était vautrée sur la méridienne.

« Tu devrais être habitué depuis le temps. »
« Ca pue toujours autant. »
« C'est vrai, mais c'est bon. »

Le cigare fut déposé sur le cendrier argenté, un peu de sa cendre noire se délitant sous le tapotement délicat des mains gantées. Il resta là; abandonnée, tandis que la blonde s'apprêtait à écouter l'homme aux cheveux noirs tout juste entré, qui ne se laissait point déstabiliser par la robe moulante de la maquerelle.

« Quelles sont les nouvelles, Sebastian ? »

Le bras droit d'Ambra était ainsi d'origine anglaise, des cheveux noirs et des yeux noirs, plutôt musclé, et s'occupait de la gestion courante du lupanar.

« La nuit fut bonne, à ce rythme nous aurons largement de quoi payer la rente mensuelle au Parrain, et faire de bons bénéfices. On t'a beaucoup demandé après ton départ, j'ai répondu que tu avais du t'absenter... »
Un vague mouvement d'épaules fut la seule réponse, et il reprit.
« Suzanne continue a ne pas être très motivée, je ne sais pas quoi faire... »
« Vire-la, on a pas besoin de tire-au-flanc ici... »
« Mais elle n'aura nul part ou aller ! »
« Je m'en fiche, à coup de pied au cul si il le faut, mais tu m'en débarrasses... »

Sébastian grogna un peu, mais obtempéra au caprice de sa patronne. Le Rouge Amarante n'était pas un des bordels les plus en vue de Venise, mais Ambra faisait en sorte de proposer des filles sans maladies, garantissant qu'elles étaient sans OGM à ses clients, le tout dans un cadre propre. Le décor était soigné, mais il importait peu. Le client se laissait impressionner par les dorures factices, mais préférait poser ses yeux sur la marchandise humaine à disposition. Quelques clients fidèles, parfois quelques parvenus riches de la Mafia qui emplissaient les caisses, et les civils qui eux constituaient une bonne partie du revenu du bordel. Et la blonde était assez intelligente pour soigner ceux qui se disaient proches du Parrain, se garantissant la survie de son lupanar et de ses filles.

« Lorenzo me propose des Habanos Robustos (4) de contrebande, tu prends ? »
« Les derniers qu'il m'a vendu étaient infects, je parie que c'était même pas des cubains, qu'il refourgue sa camelote à quelqu'un d'autre... »

Sebastian poursuivit son ordre du jour.

« Tu as écouté la Catena Di Pirati tout à l'heure ? »
« D'une oreille, le discours ne change jamais, et j'avoue que je ne goute plus autant les chansons de Day... »

Le regard de Sebastian se reporta sur la chaine hifi récente qui diffusait l'opéra de Verdi.

« De toute façon tu n'aimes que les vieux trucs. »

Les yeux vairon, l'un bleu, l'autre indigo, se posèrent un instant sans chaleur sur Sebastian.Un sourire narquois pointa finalement sur les lèvres carmin d'Ambra.

« Probablement pour cela que je t'apprécie. »

Il lui lança un regard courroucé, alors qu'il ne devait être guère plus agé qu'elle, et s'approcha de la méridienne, pour prendre place sur un tabouret de façon à être proche de la blonde. La voix de Sebastian se fit murmure.

« On raconte qu'un hybride rode dans le quartier... »

Un instant de silence, avant qu'Ambra ne réponde sur le même ton.

« Dis aux filles de ne pas s'en méler... On laisse ça à la Mafia, je t'ai toujours dit que je ne voulais pas m'occuper de ces saloperies génétiques, autant que cela était possible. »
« Ca les inquiète, et moi aussi... »
« Tant qu'on s'en mèle pas, on risque rien. »
« Pourrons-nous toujours rester neutre ? »

Un nouveau silence, tandis qu'Ambra posait son regard glacé sur son assistant. Il poussa un soupir, n'approuvant pas toujours le détachement de sa patronne concernant les vies humaines, fussent-elles hybrides. Elle reprit le cigare dans le cendrier, le rallumant avec le zippo, tirant quelques courtes bouffées pour le ranimer. Les bouffées se firent plus affirmées, et Ambra se vautra dans la méridienne, considérant que l'entretien était terminé. En cet instant, tout cela l'ennuyait profondément. Sébastian ne l'entendit pas de cette oreille, et voulut saisir la main gauche gantée d'Ambra, qui craqua dans un bruit d'os inquiétant. Ambra fit un effort surhumain pour ne pas planter en cet instant le cigare dans la chair de la main de Sébastian, pensant que cela était gâcher un si bon Havane, et le repoussa violemment loin d'elle, le faisant tomber de sa chaise. Le cigare fut lachée dans le cendrier, tandis qu'elle se mettait debout, surplombant son assistant. La rage et la colère se lisaient sur son visage d'habitude froid et hypocrite.

« Qu'est ce qui te prend à la fin ! »
« Pa... pardon ! Je ne sais pas ce qui m'a pris ! »

Il se releva, et s'éloigna autant que possible d'Ambra, comme pour éviter qu'elle ne lui mette une raclée, alors qu'il faisait aisément une tête de plus qu'elle. Il décida finalement de sortir de la pièce sans demander son reste, sachant que si elle se mettait dans une rage folle il risquait fort de ne pas en sortir indemne, ainsi que le mobilier du bureau.

Une fois seule, Ambra se massa les tempes, tentant de calmer cet accès de rage soudain, et poussa un soupir. Le mojito fut bu d'une traite, et le verre fut reposé de façon brusque sur la table basse, éclaboussant le bois verni. Probablement qu'elle allait en boire d'autres, pour oublier que la journée ne faisait que commencer...

(1) Teinte de violet sombre tirant vers le gris
(2) Marque de cigares cubains
(3) Quand j'étais au milieu du cours de notre vie, je me vis entouré d'une sombre forêt, après avoir perdu le chemin le plus droit. Ah ! qu'elle est difficile à peindre avec des mots, cette forêt sauvage, impénétrable et drue dont le seul souvenir renouvelle ma peur ! ~ Premiers vers du Chant "l'Enfer", de la Divine Comédie de Dante.
(4) Cigares cubains, faisant entre 12 et 13 cm de longueur, pour un diamètre de 20mm

Votre pseudo :Quelques pseudos qui trainent, comme Ylalang, Célonia Seviel (dite Céli), qui sont les plus courants. Pseudos ou également alter-égos ? Parfois c'est difficile à déterminer... Age, sexe : On demande pas son âge a une dame ! Avatar de votre personnage : C'est un fan-art du personnage de Lust, dans Full Metal Alchemist, que j'ai colorisé et un peu retouché aussi. Je la voulais rousse, mais au final elle est blonde. Comment avez-vous connu le forum ? Par la joueuse de Audrey Anya Shania Calloway. C'est de sa faute ! Qu'aimez-vous/Détestez-vous dedans ? J'aime bien l'ambiance graphique, mais l'image en haut du forum est trop grande à mon goût. Autres ? Vu par Amy

Bienvenue sur Infam Industry !

Alors par contre avant de commencer ta fiche je te demanderai d'aller relire le règlement, merci.

Ensuite pour mettre l'avatar à la bonne taille il faut que tu mettes le lien de l'image dans le dernier rectangle dans "avatar".

Et une dernière chose, euh... est ce que ça te dérangerait de changer le prénom de ton personnage ? é__é parce qu'il y a déja un personnage prédéfini qui s'appelle Bianca. Et mieux vaux éviter les gens qui s'appellent de la même façon. Enfin si ça te dérange pas hein.

C'est quel point du règlement en particulier ou je pèche ? Parce que j'avais pas l'impression de faire d'erreur...

Pour l'avatar, je vais retenter, et chercher un autre prénom, j'avais lu les persos prédéfinis, mais j'ai du oublier qu'il y en avait un avec ce prénom.

Edit : Bon le souci d'avatar est résolu, va juste falloir que je change le texte dessus. J'envoie un MP pour le changement de prénom, je ne peux pas le faire moi-même à partir de mon interface.

Je ne peux pas te dire quel point du règlement tu dois aller voir, normalement si tu l'as bien lu tu devrais trouver toute seule, c'est tout ce que je peux te dire.

Voilà, j'ai un peu édité/étoffé la présentation, j'espère que ça ira, et j'ai bien relu le règlement


edit : puis j'ai rajouté un thème musical aussi.

Parfaiit :3

Je te laisse finir ta fiche donc ♥

Elle est finie m'dame ! J'vous laisse juge de ma donzelle !

Eh bien eh bien

Histoire intéressante,très bonne mise en contexte, par contre c'est dommage tu n'as pas beaucoup développé le physique et le caractère... pourrais tu mettre quelques lignes dessus s'il te plait ?

Et après ton plus grand rêve, la validation, se réalisera.

*sort*

Merci pour les compliments :)
C'est ajouté au sein du petit RP, j'espère que ça ira

Et bien merci ;

Allez hop jolie demoiselle.

Validée ~> Scappini Dannati