Toutes les histoires finissent mal. . .
Du bonheur à l’état pur, brut, natif, volcanique, quel pied ! C’était mieux que tout, mieux que la drogue, mieux que l’héro, mieux que la dope, coke, crack, fitj, joint, shit, shoot, snif, pét’, ganja, marie-jeanne, cannabis, beuh, péyotl, buvard, acide, LSD, extasy. Mieux que le sexe, mieux que la fellation, soixante-neuf, partouze, masturbation, tantrisme, kama-sutra, brouette thaïlandaise. Mieux que le Nutella au beurre de cacahuète et le milk-shake banane. Mieux que toutes les trilogies de George Lucas, l’intégrale des muppets-show, la fin de 2001. Mieux que le déhanché d’Emma Peel, Marilyn, la schtroumpfette, Lara Croft, Naomi Campbell et le grain de beauté de Cindy Crawford. Mieux que la face B d’Abbey Road, les CD d’Hendrix, qu’le p’tit pas de Neil Armstrong sur la lune. Le Space-Mountain, la ronde du Père-Noël, la fortune de Bill Gates, les transes du Dalaï-Lama, les NDE, la résurrection de Lazare, toutes les piquouzes de testostérone de Schwarzy, le collagène dans les lèvres de Pamela Anderson. Mieux que Woodstock et les rave-party les plus orgasmiques. Mieux que la défonce de Sade, Rimbaud, Morisson et Castaneda. Mieux que la liberté. Mieux que la vie...
Once upon a time, Winnie and Minnie…
«Winnie, Winnie… »
« … »
« Wiwi! »
« … Ta gueule Minnie, je dors »
« Wiwi, pipi… »
« Je t’ai dit de la fermer, morveuse, t’as plus cinq ans tu peux aller pisser toute seule, non? Allez, casse toi !»
Et tu pleurniche. Tu renifle, tu plisse les yeux. Jolie Minnie qu’as-tu donc fait ? Tu es si petite, si fragile, le noir, il est effrayant n’est ce pas ? Petite Minnie, toi qui aime tant ta chère Winnie, ne pleure pas, ne lui en veux pas, au fond tu sais qu’elle t’aime, Anastasie aussi, au fond, n’est ce pas ? n’est ce pas ? repond ma petite Minnie. Repond. Minnie, tu marche dans le noir, tu ne peux allumer la lumiére, tu n’as jamais pu le faire, tu ne pourras jamais le faire, la lumiére, c’est tellement effrayant, tellement que jamais plus tu ne sortiras de l’ombre. Tu y est depuis que tu es née, alors tu est condamnée a y rester jusqu'à la fin des temps. Oui ? Minnie, tu evite ta mère, Minnie, tu evite ta sœur, Minnie tu fuit le monde… Minnie, Minnie… Toi que la vie a lentement grignotée pour ne laisser plus qu’une coquille sans âme, toi qui mime la vie. Cesse de faire semblant, Minnie, meurt donc, meurt une bonne fois pour toute. Tout seras finit petite.
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Minnie 6 ans, Winnie 10 ans.
« Magnifique direct du droit de la gamine blonde ! Un overhand, j’y crois pas ! Splendide ! Allez, vas-y, petite !»
Winnie, sur le ring. Face a elle une autre enfant. Une petite brunette a l’allure frêle. Deux enfants sans aucune raison apparente de se battre se tapent vigoureusement dessus. La petite brune cogne fort et rapidement, mais sans technique. Winnie, elle, esquive, frappe rarement, mais intelligemment, atteignant a tout les coups un point sensible. Un coup dans la mâchoire, un dans le nez, la brune saigne a flot, mais elle reste debout. La vie est sombre. Cette cave est sombre, ici, ça pue la pisse, le sang et la mort. Dans le public des hommes et des femmes, venus parier. Combat de coq, de chien, d’enfant, les hommes aiment ça. Oui, les humains, aiment tout cela, le sang, la torture, voir les autres humains souffrir est tellement bon. Tellement jouissif, orgasmique presque. Et leur coeur bat un rythme de plaisir lorsqu’une des deux se fait assommer. Et un rictus sadique tord leur visage lorsqu’ils voient jaillir le sang. Le sang, rouge, si rouge. L’enfant blonde a les cheveux perlés de sang, l’enfant brune a le visage rouge, comme orné d’un maquillage ensanglanté. Oui, oui, du sang, donnez leur du sang, plus de sang, plus de douleur, plus de cris. Un cri, qui se transforme en hurlement, la brune tombe. Son bras est dans le mauvais sens. Winnie, la jolie blonde aux joues roses lui a tordus, elle regarde la brune hurler au sol et entend les cris du public. « Encore » hurlent ces démons, ils brandissent des liasses de billet, ils veulent voir de la douleur. Alors elle s’avance lentement vers l’autre enfant, pose son pied sur une de ses mains et appuie. Elle appuie jusqu'à entendre un crac, puis un autre, accompagné des cris de la gamine, cette combinaison crée une symphonie magnifiques, splendide même. Une musique qui s’imprime a tout jamais dans la tête de Winnie. Elle attend d’entendre trois autres cracs puis lève son pied. Le public semble satisfait, ils lui tendent des liasses de billets. La blonde réplique d’un sourire doux et montre du doigt une petite fille probablement âgée de cinq ou six ans, assise au bord du ring, elle a assistée a tout le spectacle et serre tout contre elle un sac a dos imitant la forme d’un panda, les spectateurs satisfaits y fourrent des « pourboires », cette gamine, c’est Minnie. Winnie , pendant ce temps récupère l’argent des paris tout en pansant ses quelques blessures, c’est peu, très peu. Anastasie ne seras pas contente. Pauvre Winnie qui espérait gagner tant d'argent.
« Wiwi ? »
« Allez, Minnie, on rentre »
« Oui... »
Et la grande enfant blonde prend la plus petite par la main et l’entraine vers la sortie. Winnie est mignonne comme tout. Elle a tout d’une de ces douces enfants qui courent les rues vêtues de tenues roses a froufrous, de petit souliers blanc vernis au pied. Ses grands yeux de chats aux tons verts balaient la salle du regard, elle cherche a éviter les gens. Elle serre la main de sa petite sœur si fort que Minnie en as les larmes aux yeux. Son petit nez retroussé hume une écœurante odeur de glycine. C’est une grande dame rousse a la tenue rouge et longue. On la croirait en soirée. Winnie la fixe intensément, elle est si belle, ses cheveux de feu, ses yeux profondément bleu et son sourire illuminée. Tout contre elle, un nourrisson, de quelques mois a peine. Elle l’a amenée ici ? se demande Winnie. La grande dame est accompagnée d’un homme un peu plus petit qu’elle et trapu, un peu comme un homme de Neandertal. Quelque chose d’étrange se dégage de lui. Il inspire une étrange forme de respect. Winnie est comme figée sur place, elle les observe avec une forme d’admiration non dissimulée. Elle voudrait bien leur parler, mais pour dire quoi ? A ce moment la une petite fille de son âge, peut être plus, viens serrer les jambes de la grande dame. La petite blonde fronce les sourcils. Elle aussi, est tellement jolie, ses bouclettes brunes qui roule le long de son dos comme autant de serpent contorsionnés. De grands yeux bleus comme ceux de sont apparente mère… Une tenue magnifique. Winnie colérique serre encore plus les poings, provoquant une effusion de larme chez sa petite sœur. Elle est si belle, et je suis si laide. Se dit Winnie. Avec ses cheveux blonds, longs raide et éternellement mal coiffées, son petit corps couvert de cicatrice. Son avant bras droit striée de traits rouges, une brule causée par sa propre mère alors qu’elle n’avait même pas un an. Ses yeux sont cernés et rougis, dans sa bouche, deux dents sont cassées. Elle qui pourrait être si belle… elle accélère le pas pour s’enfuir en retenant ses larmes.
« Petite ! »
Winnie se retourne, c’est l’homme. Brun aux yeux marron, trapus, la peau tannée par le soleil. Il dégage quelque chose de viril et effrayant. Une horrible cicatrice traverse son visage, le rendant encore plus laid qu’il pouvait déjà être.
« Que… ? »
« C’est toi la gamine qu’on vient de voir se battre ? »
« Oui, mais… »
« Ma femme a beaucoup aimé ton combat, ma petite fille aussi, tu les a beaucoup divertie. C’est pourtant difficile tant elles sont capricieuse. Et je voudrais... »
Winnie se braque, elle caresse du pouce la main de sa sœur anxieuse. Qu’est ce qu’il lui veut ? et comment est ce qu’elle vas se sortir de cette situation ? il y as forcement quelque chose de louche. Quelqu’un d’aussi distingué –elle en aura jugé de par l’apparence de sa femme et de sa fille- ne peux rien lui vouloir sinon quelque chose de mauvais. Allait-il l’entrainer dans un sombre réseau de trafique d’enfant ? elle et sa sœur ? Quoi ? Pourquoi ? Qui ? Quand ? Winnie fait monter seule la pression fronce les sourcils et recule de plusieurs pas.
« Heureuse d’avoir pu vous aider, maintenant si vous permettez, je dois allez chercher quelqu’un »
« Qu'elle petite mal élevée. Tu ne partiras pas avant d’avoir eu une petite discussion avec moi, suis moi…. Et laisse cette petite ici, ma fille a dit qu’elle voulait jouer avec elle »
« Pardon ? Tu te prends pour qui ? Tu me donne pas d’ordre, vieux con ! Eh! Lâche-moi tout de suite! Lâche- moi, PUTAIN! Connard, LACHE MOI! »
La filles aux boucles brunes vient prendre Minnie dans ses bras et rit joyeusement. Elle est si jolie cette petite avec ses cheveux miels en batailles. Elle la porte avec difficulté et vient la poser au pied de sa mère. La grande dame rousse caresse les cheveux de Minnie en sourriant. Winnie regarde les deux enfants s’éloigner en se débâtant de toutes ses forces. Elle tire, gigote, se tourne dans tous les sens, rien n’y fait, il a une poigne de fer et la petite ne peux dégager son bras uniquement a l’aide de sa force. Elle mord, griffe, lèche, bave, distribue des coups de poing et de pied. Elle hurle, et l’homme la traine jusqu'aux toits au travers d’une lucarne. Winnie hurle a s’en déchirer les poumons, elle cri le nom de sa sœur. Lui dit de s’enfuir. L’homme lui bâillonne la bouche à l’aide de sa main. La petite tente de mordre.
« Vas-tu te taire et te calmer a la fin ?! Je ne vous veux pas de mal, enfin… »
« hmm !! »
« Ecoute, j’enlève ma main, mais tu dois me promettre de ne pas crier. »
« Hm… » Acquiesce l’enfant.
« Voila… »
Il ôte lentement sa main en plissant les yeux. Voyant la gamine apparemment calme et immobile, il s’éloigne un peu et commence a faire les cent pas. Il a l’air a la fois anxieux et satisfait, ses yeux brillent d’une étonnante lueur. Si seulement la petite Winnie savait ce qui lui serait arrivé si elle l’avait écouté… Mais il est trop tard pour regretter. Le regard de la petite se porte sur une bouteille en verre gisant quelques mètres plus loin. Sans rien dire, elle se jette dessus et frappe le crane de l’homme de toutes ses forces avec, brisant au passage la bouteille. Légèrement sonné, et les cheveux caillées de sangs l’homme vacille, a deux doigts de tomber sur elle, il sent une coupure. Un tranchant lui traverser le corps ; la gamine effrayé, plante un bout de verre de par et d’autres de son corps sans même réfléchir, elle finit par trancher une partie de son bras, son coude mettant a vif l’os et le tendon. Le sang coule encore une fois sur elle, ses cheveux se salissent, son débardeur adopte ces teintes ensanglantées, l’homme cri de douleur. La petite envoie un violent coup de pied dans l’abdomen de l’homme qui se tord de douleur à terre. Il tire sur sa jambe, alors elle hurle à son tour, écrase sa main, son bras, plante une autre fois la bouteille en lui puis s’enfuit de toutes jambes. Il gémit, tente de lui dire quelque chose, mais sa voix disparait lentement.Winnie lui lance un dernier regard avant de redescendre par la lucarne chercher sa sœur. Minnie est assise sur les genoux de la belle femme aux cheveux de feu. Elle joue avec ses jolies boucles et colle sa tête contre son sein. La petite écoute battre son cœur en soupirant. Jamais sa propre mère ne l’avais serrée contre elle comme le faisait cette parfaite inconnue. Cette femme qui la caressait et coiffait ses cheveux. Cette femme qui la couvrait de baisé et d’amour. Elle lui tend une poupée au visage blanc et aux cheveux noirs coiffées en longue couettes noires. La petite la serre contre elle. Minnie se rend compte de ce que sa mère lui as fait perdre. De l’amour qu’elle n’a pas eu pendant toutes ses années et elle fond en larme. La fille aux boucles brunes la console. La mouche.
« Minnie… »
« wiwi ! «
La petite se précipite entre les jambes de sa sœur et s’accroche à elle sans stopper ses larmes.
« Allez, Minnie, on rentre... Madame, je crois que votre mari est gravement blessé…. »
« Qu’avez-vous fait ? »
« … »
« Je suis sure que vous ne l’avez même pas écouté… »
« Fermez-la »
« …Il voulais faire de toi une grande boxeuse ! il voulais t’entrainer. Pendant tout le combat il a été stupéfait par tes capacités, tu sais. »
« J’m’en fout. Occupez vous plutôt de lui. J’ai pas fait exprès, mais il saigne beaucoup. »
« On se reverra, petite »
La rousse serre son nourrisson, prend sa fille par la main et cour rejoindre son mari. Ses cheveux danses le long de son dos, Winnie l’observe en silence, elle aussi a quelques choses d’imposant. De peur de sa réaction, Winnie prend Minnie par la main et part en courant. Déboule aussi vite que possible dans la rue. La rue noire. Il est très tôt. La petite blonde fixe le cadran de l’horloge qui surplombe le quartier. Elle plisse les yeux, il est trois heures du matin. Winnie est couverte de sang et Minnie tiens sa poupée par la main, la laissant trainer au sol au risque de la briser. Winnie se demande si elle a bien fait de réagir comme ça. Elle serre les dents au souvenir du bras ouvert et du sang coulant a flot. Sa tête lui tourne et son estomac se serre. Elle a envi de vomir, l’écœurement finit par avoir raison d’elle. Elle se précipite dans une ruelle et vomis le peu de nourriture qu’elle a ingurgitée. Quelques larmes lui perlent aux paupières, elle tousse et finit de sortir toute la bile de son estomac, laissant un horrible goût amer dans sa bouche. Elle essuie ses larmes. Winnie, toi aussi tu es brisée, au moins autant que ta petite sœur. Seulement, contrairement a elle tu n’es pas née avec quelqu’un pour te soutenir, tu es née seule. Et tu as du survivre seule. Ta mère qui te laissait toute les nuits alors que tu n’avais que quelques jours pour courir les rues et les hommes. Toi qui as choisie seule de gagner de l’argent en risquant ta vie. En divertissant des humains tordus et avides de violence, des gens venus du monde entier dans ton si beau pays. La jeune fille se recroqueville sur elle-même et serre les dents.
« Wiwi… Mémé a dit qu’on devait allez chercher maman. »
« Je sais… »
« Elle doit encore être la bas »
« Oui. »
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Anastasie, 23 ans. .
La folie des bars branchés. C’est toi qui danse en petite tenue. Un string, les seins a l’air, tu t’offre en spectacle a tous ces hommes. Tu te caresse, tes mains courent le long de ton corps, tu masse tes seins, tes fesses, te mordille un doigt. C’est toi qui t’assoie les jambes grandes écartées et mime la masturbation, un sourire non dissimulé sur le visage, tu leur fait croire que tu apprécie cela. Que tu es ici par choix, que c’est ton bonheur que de montrer ton cul a tout ces enfants de salaud. Et tu tends la jambe et tu tombe le string, totalement nue face a eux tu as l’illusion de te libérer de quelque chose tout en t’emprisonnant dans un cercle macabre. Et tu danse et tu te mets a quatre patte, souriante tu agite tes fesses, le patron te féliciteras. Tu gagneras plus d’argent. Tu balaie la foule du regard, tu vois la main de tous ces enfoirés s’agiter dans la zone de leur bas-ventre. Tu fronce les sourcils. Seigneur, seigneur, moi la prostituée, moi la fille de joie, la fille des rues, la chiennes, comme tous m’appellent, pitié tourne toi vers moi, apporte moi ton salut, seigneur, seigneur…
Cela fait presqu’une heure qu’Anastasie danse. Elle suis le rythme capricieux du D.J installé a quelques mètre d’elle et qui semble plus concentré sur son postérieurs que sur ses vinyles. Et alors ? Anastasie as l’habitude d’être le centre des attentions et ce depuis qu’elle était enfant. On a toujours dit qu’elle était la plus belle. Pourquoi cela changerait-il maintenant ? Rien ne peux la détrôner, pas même ces petites jeunettes qui viennent empiéter sur son territoire. Elle est la plus belle de toute, alors elle mérite l’amour de tous. Oui, oui, l’amour de tous les hommes… Et même l’amour du seigneur. Lui aussi, doit se tourner vers elle et acclamer sa beauté, il doit l’accepter, l’aider. Pourquoi ne l’aide-il pas ? Pourquoi ? Alors qu’elle est si belle. Si belle. Avec ses long cheveux blond, ses jambes inter minables, sa poitrine parfaite, cette bouche pulpeuse… oui, décidément Anastasie est une véritable beauté. Une enveloppe magnifique qui cache un esprit sale et tordu. Comme le font les animaux, Anastasie s’est adaptée a son environnement. Comment la décrire ? Lâche, cupide, mauvaise, prête a tout, profondément narcissique, haineuse, jalouse, violente…