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 Audrey Anya Shania Calloway [finie]

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Audrey Anya Shania Calloway [finie] Vide
MessageSujet: Audrey Anya Shania Calloway [finie]   Audrey Anya Shania Calloway [finie] Icon_minitime1Mer 28 Juil - 3:40

Ouverture à la Dame


    Audrey Anya Shania Calloway [finie] Splatter
      Prénom(s) : Audrey Anya Shania
      Nom : Calloway
      Surnom : Shame
      Date de Naissance et âge : 23 novembre 2184
      Nationalité : Anglaise/Italienne
      Groupe :  Civile Speranza
      Manie, habitude, tic : Faire tourner des pièces d'échec entre ses doigts
      Profession : Noble rentière/Chef de The Spider


Surveiller les fous


    Ce qu'il pense (précisément) de la Mafia
    : Ce sont de bon clients. Ils payent bien pour toutes informations. Mais ils ont fait du mal à Philips, et ça, c'est impardonnable. Elle doit concilier ces deux point de vue. D'un côté, elle doit penser à son entreprise qui, sans les mafieux et l'utilité qu'elle se doit de leur apporter si elle veut survivre, doit recevoir des fonds et se rendre utile aux grandes pompes de la ville. De l'autre, son amie et son amour pour elle, qu'elle ne peut oublier, et toutes les horreurs que lui ont fait subir des mafieux ou leurs serviteurs et qui sont impardonnables. En bref, officiellement, elle les aime pas, mais en tant que chef secret de The Spider, elle se doit de négocier parfois avec eux.
    A t-il déjà eu affaire à la Mafia : Seulement des rapport client/marchand, et dans le secret, sans que ces derniers sache qui elle était vraiment. Pour les conséquences du coup... de grosse rentré d'argent ? x)


L'envers du plateau


    Audrey Anya Shania Calloway [finie] Splatter
      Vos pseudo : Trop x). Alice, Thalivor Naïlo, Audrey Azura, Azura Xiloscient, Chinsou Chi, Chinsou Sakura, An Bas, Gwladys Naïlo, Isawa Yuuki, Kinomoto Yuuko... et c'est possible que j'en oublie ^^'. Ah, et maintenant, Audrey A.S Calloway :p
      Age, sexe : Féminin et ça vous regarde pas :p.
      Avatar de votre personnage : Avatar personnalisé ^^.
      Comment avez-vous connu le forum ? Par une certaine Pénélope Augustina Philips-Broschi
      Qu'aimez-vous/Détestez-vous dedans ? Bah... Je n'aime pas particulièrement le côté ultra-futuriste, mais bon... Après, j'aime bien les côté sombre ^^.
      Autres ? C'est "as well as" et non pas "as well than" (a)
      L'histore est dans un post à part, elle est trop longues ^^'. Je m'en excuse. J'espère que ce n'est pas trop chiant à lire ^^'.
      Code ok par Massimo.


Dernière édition par Audrey A.S Calloway le Lun 22 Nov - 10:28, édité 4 fois
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Audrey Anya Shania Calloway [finie] Vide
MessageSujet: Re: Audrey Anya Shania Calloway [finie]   Audrey Anya Shania Calloway [finie] Icon_minitime1Dim 21 Nov - 11:22

Placer ses pions



"Cavalier G1 – F3."

Les ordres étaient annoncés d'une voix calmes et posées. Derrière la jeune fille, un homme tendit le bras et pris le cavalier blanc sur l'échiquier devant, lui imprimant le mouvement annoncé. Le doux claquement du bois contre le bois retenti. Il y eût quelques secondes d'attente, et enfin le doux son retenti alors que l'homme derrière elle annonçait :

"Pion E7 – E6"

Un petit sourire naquit sur le visage d'Audrey. La réaction classique. Elle se rappelait que même son père qui lui avait appris ce jeux magnifique qu'étaient les échecs, avait réagi de la même manière devant ce coup. Et il était tout sauf mauvais... Un petit sourire naquit sur son visage tandis que la scène lui revenait en mémoire.

*******************

"Vois-tu, disait son père tandis qu'il installait le plateau de jeux, les échecs sont le jeux le plus noble auquel il m'ait été donné de joué. Il permet de reconnaître ceux qui sont véritablement apte à régner, ceux qui sont appelé à être les maîtres de ce monde. Un vrai joueur comprend aussi la stratégie de ses adversaires que leur psychologie !"

La jeune Shania sourit. Elle avait tout juste 5 ans à l'époque, mais était déjà passé maîtresse dans l'art de placer les pièces sur le plateau. Son père l'avait éduqué à ce sacro-saint jeux dès qu'elle avait atteint sa troisième année, l'âge où on disait qu'on commençait à avoir des souvenirs. Sa mère avait d'abord voulu s'y opposé, mais, étonnamment, dès que l'on mettait la jeune fille devant un de ces plateaux quadrillés, elle se calmait immédiatement, et commençait à déplacer les pièces. Bon, au début, il fallait bien avoué que ses déplacements n'avaient ni queue ni tête. C'était bien des mouvements d'une jeune enfant, comme si elle bougeait les pièces un peu hasard, au gré de ses envies... Comme une enfant, en fait... Mais son père ne se découragea pas simplement à cause de cela. Au moins, même si elle ne comprenait pas encore la stratégie,elle intégrait le mouvement des pièce. C'était bien la base à maîtriser.

Et puis... Elle avait grandi. Peu à peu, son père lui avait montré de plus en plus de subtilité, lui avait appris quelques stratégies. C'était une élève douée. A peine lui avait on montré une suite de mouvement qu'elle l'intégrait. Elle appris peu à peu comme ça, mais en seulement un an, la plupart des techniques qu'avait pu développer les champions. Petit à petit, elle arriva à mettre son père dans certaines difficultés inattendues. La première fois qu'elle arriva à placer le roi adverse en échec, une large sourire s'épanouit sur la figure du paternel. Elle eût droit à de sincères félicitations de sa part. On pouvait sentir la joie de l'homme qui a réussi à transmettre sa passion à sa descendance. Il était réellement heureux.

Puis, à l'orée de sa sixième année, elle y parvint enfin. La suite de mouvements avait été assez singulière, il fallait bien l'avouer. Elle avait ouvert en avançant pion C2 – C4. Une ouverture classique : on garde la défense du roi tout en libérant la reine. Bon, certes, on annonce tout de suite une stratégie offensive où la dame jouera un rôle. La suite avait été assez magistrale. Chacun des deux avaient enchaînés, mélangés, testés tout un tas de stratégie, parfois modifiant totalement le but premier des mouvements, prenant des chemins parfois très tortueux, cachant un but sous un autre,lui à moitié sous un troisième afin que l'adversaire pense avoir trouvé le vrai but en découvrant le second. Finalement, il ne resta qu'une tour et un pion, et plus de son roi, à la jeune Audrey, tandis que son père survivait grâce à deux pions et son cavalier. Manœuvrant de sa tour et de son pion, elle parvint à éloigner le cavalier tout en bloquant le roi adverse sur la dernière ligne. Il lui suffit de ramener son propre roi, tout en gardant un oeil sur le cavalier adverse, pour arriver à bloquer dans un petit espace. Au passage, elle en avait profiter pour lui ôter son cavalier qui pouvait risquer de la déranger plus tard. Finalement, bloquer dans son espace, il ne pouvait plus faire qu'un seul mouvement qui le conduisait forcément à un mat. Tandis qu'un petit sourire à la fois victorieux, ravi et carnassier s'étendait sur la figure de l'enfant, un sourire épanouit et plus qu'heureux s'affichait sur le visage du père. On sentait que rien ne pouvait lui faire plus plaisir que ce qui venait d'arriver. Une larme perla même au coin de son oeil. Il avait vraiment réussi à transmettre sa passion à cette enfant. Il en était si fier, si heureux. Audrey n'aurait pas pu vraiment comprendre la raison de cette joie, trop jeune, mais l'explication fut simplifiée par le fait qu'elle ne le vit tout simplement pas.

Depuis, ils avaient continué à jouer aussi souvent que possible. Mais malheureusement, les cours que la jeune fille devaient suivre se faisaient de plus en prenant. Elle arrivait quand même à passer le moindre de ses temps libre derrière un échiquier, pour son plus grand plaisir, ainsi que celui de son père. Le paternel gardait quand même encore le monopole des victoires, mais la fille commençait à se défendre de manière tout à fait acceptable. L'homme avait même dans l'idée de l'inscrire dans des championnats dans un avenir assez proche. Ainsi, son talent pourrait s'exprimer pleinement, et elle rencontrerait bien d'autres adversaires à sa mesure, et surtout avec une manière de jouer bien différente de la sienne. Mais pas encore, elle devait encore progresser, un tout petit peu progresser. C'est ainsi que débutait la partie du jour. Un jeu tout autant qu'un entrainement.

Comme nous l'avons dit, elle pratiqua cette ouverture. Cavalier G1 – F3. Son père avança la main pour avancer pion D7 – D5 (ils avaient tout deux un style de jeux très offensifs). Puis, quelques instant avant qu'il ne touche la pièce, sa main s'arrêta. Il l'enleva et la mena à son menton, un air concentré plaqué sur son visage. Il eût un petit sourire, puis fit finalement pion E7 – E6. Un sourire naquit également sur le sourire de la jeune fille. Bonne réaction, mais elle allait tout de même mettre en place sa base d'attaque. Cavalier B1 – C3. Pion D7 – D5. La bataille pour le centre débutée. Mais elle était déjà en position de force. Elle allait au pire bloquer le centre à son avantage. Pion D2 – D4. Cavalier G8 – F6. Tiens, un jeu beaucoup plus défensif cette fois. Aurait-elle réussi à déstabiliser un peu son père dès l'ouverture. Le petit sourire ravi qui était sur la figure de son père pouvait laisser supposer qu'elle parvenait à lui opposer une bonne résistance dès le début. Elle était contente d'avoir trouvée cette ouverture seule ! Pion E2 – E4. Tout était en place. Il serait dur de passer maintenant... La partie pouvait véritablement débuter...


*******************

Son adversaire était-il comme son père ? Peut-être aussi doué... Enfin, cela ne devrait pas l'étonner... Son parrain ne choisissait que les meilleurs. Mais qu'il développe exactement le même jeux serait quand même étonnant. Son père avait gagné à la première partie. Mais elle avait pu bien analyser ses réaction et elle ne se laisserait plus prendre au même stratagème maintenant. Elle annonça son habituel cavalier B1 – C3. Il y avait plusieurs méthodes de le contrer, suivant le type de jeu qu'elle voulait développer. Il fallait choisir en fonction du joueur. Elle avait pu faire après celle-ci un grand nombre de partie avec cette ouverture singulière. Elle lui était propre et elle en était fière. Elle surprenait la plupart des adversaires à qui elle avait eu affaire, et celui-ci ne dérogeait pas à la règle. Voyons comment il réagirait. Le claquement retenti à nouveau :

"Pion D7 – D5, dit obligeamment l'homme dans son dos."

Tssss, ils débutaient presque tous comme ça... Ca en devenait lassant. Il voulait obligatoirement le centre pour eux, tout de suite. C'était trop tard. Dès que ses deux cavaliers étaient sorties, il était à elle. Avec ceux deux pièces, elle arrivait à créer une ligne à l'extrême limite de la défense et de l'attaque qui lui permettait de se réserver bien vite le centre. Il n'y avait qu'à avancer ses points et son roi était dans une forteresse. Il suffisait ensuite de savoir l'exploiter correctement :

"Pion E2 – E4, annonça-t'elle, sa voix restant douce, calme, posée, aimable."

Elle faisait son maximum pour être toujours aimable. Même si, autour d'un plateau, elle était sans pitié, elle n'en restait pas moins agréable avec son partenaire, douce, prévenante. Il était inutile de se faire remarquer ainsi. Dans tout ce qu'elle faisait, elle devait rester dans l'ombre, et ce n'est pas ici qu'elle allait se faire remarquer non plus. Oh, certes, malgré son jeune âge, elle était déjà reconnue dans toute la ville comme l'une des plus fine joueuse d'échec, et de nombreux serviteurs hauts placés du Parrain adeptes de ce jeux venaient la rencontrer pour tester ses capacités eux-mêmes. Très peu en était ressorti victorieux. Ils se comptaient sur les doigts d'une seule main, et encore, pas tous... Pour autant, elle n'essayait pas de les humilier. La pitié que les gens pouvaient avoir pour son handicape l'énervait déjà assez. Si en plus il avait fallu y ajouter de la haine pour certains personnes, elle ne s'en serait jamais sortie. Alors elle essayait d'être toujours gentille, souriante, agréable, même si elle n'était pas vraiment quelqu'un de très ouvert. Mais ce n'était pas pour autant qu'elle allait mal jouer.

"Dame D8 – D6, annonça la voix derrière elle."

Hum... Un coup offensif. Pas une mauvaise idée. Son adversaire sortait sa dame pour une utilisation ultérieur possible, tout en protégeant ses deux pions, à l'abri de l'attaque des cavaliers. et lui interdisant certaines techniques à base de fou. Une technique habile. Mais aucun sourire ne naquit sur le visage de la jeune aveugle cette fois-ci... Ce fut plutôt une crispation. Oui, ce coup, elle s'en souvenait très bien... Trop bien même. Il... Son père... Avait joué le même lors de... cette journée... Oui, c'était le dernier coup qu'il avait joué ce jour là. Le dernier coup qui avait été joué ce jour là. Le dernier coup...

*******************

La pièce bougea. Dame C8 – C6. Première qu'il utilisait ce coup, et donc première qu'elle le voyait, comme la jeune Shania ne jouait qu'avec son père... Mais un coup intéressant. Il n'allait pas cette fois-ci développer une technique spécifiquement offensive. Certes, il se permettait d'engager directement sa dame ce qui pouvait laisser présager une attaque ultérieur. Mais bon, il présentait cette fois-ci un petit côté défensif, puisque avec cette pièce, il se permettait de protéger les deux pions qu'il avait sorti au préalable. Bon, on pourrait lui reprocher d'exposer sa dame, mais elle n'était pas non plus en danger trop grand[, protégée qu'elle était par le fou noir. Mais il se bloquer quand même un peu ainsi. Très intéressant.

Observant avec attention le plateau, la toute jeune fille construisait ainsi un nombre impressionnant de stratégies chaque seconde. Sa précocité avait bien était remarqué par ses parents. Quand ils avaient vu les idées de stratagèmes qu'elle pouvait développée derrière un plateau, ainsi que l'avance considérable qu'elle pouvait avoir envers camarades de classe, ils lui avaient fait passer un test de QI, afin d'être sûr. Ce dernier avait était chiffré à 179... Sitôt cela su, ils l'avaient retirés de l'école privée où ils l'avaient mise pour ne plus que l'enseigner grâce à des cours particulier avec des professeurs triés sur le volet. Cela n'avait pas beaucoup affecté la jeune fille. Elle ne s'était jamais vraiment faite d'ami. Il fallait dire que trop peu de personne de son âge ne comprenait ses passions...

Totalement absorbée par la partie, elle ne remarqua pas tout de suite ce qu'il se passait. Ce fut son père qui la réveilla en se levant brutalement de sa chaise. Elle levait tranquillement la tête, se demandant ce qu'il se passait, quand elle sentit ce qui n'allait pas. Comme une odeur de fumée régnait dans la pièce. La maison était entièrement construite en bois, et c'était clairement l'odeur d'un feu de bois. On était en plein été. On ne faisait pas de feu à cette époque de l'année ! Elle se leva aussi brutalement que son père. D'un même pas de course, il se précipitèrent vers la porte. La fumée envahissant le couloir. Des serviteurs, traversait avec divers ustensiles. le père en saisi brusquement un par le bras et l'arrêta. Un air effrayant sur le visage, il lui demanda, criant presque :


"Qu'est-ce qu'il se passe ?!"

On sentait au ton de sa voix qu'il était plus effrayé que jamais. Il ne voulait pas le montrer, mais il avait vraiment peur, comme il n'avait jamais eu peur. A ses côtés, sous l'excitation ambiante, sa fille se replié sur elle-même, lâchant par moment des petites gémissement de peur. La fumée envahissait tellement le couloir qu'on y voyait pas à trois mètres. Soudainement, avec la même brusquerie que celle avec laquelle il avait saisi le bras du serviteur, il pris celui de sa fille en l'entraîna avec lui, à l'opposé des cuisines. Malheureusement, la sortie ne se trouvait pas dans cette direction. Plus trainée que réellement accompagnée, derrière lui, Audrey pleurait tant la peur était intense. Elle ne comprenait pas tout ce qu'il se passait. Mais toute cette agitation, toute cette peur ambiante lui faisait peur. Elle savait qu'il se passait quelque chose. Quelque chose de grave. et elle avait peur. Horriblement peur.

Puis il y eût craquement. Juste au dessus d'eux. Un horrible craquement, comme si le monde allait s'écrouler sur eux. D'un même mouvement, ils levèrent la tête. Puis l'homme se jeta sur la petite fille. Et ce fut l'apocalypse. des morceau de plancher, de mur, de plafond tombé partout autour d'eux. Dès que la moindre particule de bois était contenue dans le matériaux, celui-ci était brûlant. Au milieu de cette avalanche, il y avait juste un homme, les yeux fermé, crispé, comme si ne rien voir allait changer quelque chose, et une petite fille paralysée de peur, les larmes plein les yeux.

Puis, comme tout avait commencé, tout cessa soudain. Il n'y avait plus qu'un trou béant là où s'était auparavant trouvé le plafond. Et autour d'eux, un enfer ignée. Doucement, les larmes se tarirent dans les yeux de la jeune fille. La peur passait peu à peu, pour laisser place à une horrible illumination. Si tout avait cessé de bouger autour d'elle, son père était toujours sur elle, affaissait un peu sur le côté. Bougeant un peu sa tête, Audrey remarqua dans un moment de lucidité qu'elle aurait préféré ne jamais connaître que celle de son père formait un angle étrange... Et puis la prise de conscience... Peur, horreur, mêlées à de la révulsion. Un mouvement de recul. Mue par une force qu'elle ne connaissait pas. Elle se laisse tomber à genoux. Son père ne bouge toujours pas. Non. Non. NON ! Les larmes reviennent. Plus fortes que jamais. Non ! Les sanglots. Des torrents de perles aqueuses se déversent de ses yeux. Papa... Non ! Elle regarde avec horreur le cadavre devant elle. Non. Elle aurait voulu ne jamais voir ça. Non, s'il vous plaît, pas ça. Non... S'il vous plaît... Non...

Et les larmes coulent, encore et encore. Elle les laisse errer sur son visage, ne quittant pas des yeux la dépouille qui commence à être doucement gagnée par les flammes. Elle se jettent soudainement sur elle, criant :

"Non ! Non ! Papa ! Ne pars pas ! Reviens ! Papa ! Papa !"

[i]Sa voix se perd dans ses sanglots, mais elle continue pour autant de crier. Elle se brûle les mains sur ses vêtements et sa peau en flamme, mais elle semble ne pas se rendre compte de la douleur. Elle secoue le corps dans tout les sens, comme si ça pouvait le faire revenir à la vie. Le flammes atteigne ses long cheveux châtains. Un cris. La douleur arrive. Le cris se prolonge. Elle court partout. Comme un folle. Elle se frappe la tête et le dos de ses mains. Elle ne sait pas si elle arrive à éteindre les flammes. Tout se mélange dans sa tête. Son père, le feu, le cadavre, le plafond, elle. Elle ne sait plus où elle en est. Plus rien n'importe. On dirait une folle qui rit en pleurant au milieu des décombres, qui court seule dans les flammes. Puis elle trébuche. Il y a barre de fer juste devant elle. Juste à hauteur des yeux. La douleur. Puis le noir. L'obscurité révélatrice.

Elle n'entendra pas le pompier arriver. Elle ne le sentira pas la prendre délicatement dans ses bras. Elle ne sentira pas les infirmier l'allonger dans une civière. Elle restera allonger comme ça, inerte, dans un coma profond, des heures, des jours, des mois peut-être. Qu'en sait-elle ?

Et puis un jour, elle ouvre les yeux. Non, elle ne peut pas les avoir ouvert. Il faut toujours noir. Elle ferme, puis ouvre à nouveau. Non, toujours cette obscurité totale. Quelque chose cloche. Des bruits de pas sur sa droite. Elle tourne la tête. Toujours aucune différence. Un cris étouffé. Puis des bruits de pas plus rapide, qui s'éloigne. Où est-elle ? Sous elle,il semble qu'il y ait quelque chose de mou et confortable. Passant sa main sur son corps, elle sens comme le contact d'un drap. Un lit ? Son bras gauche remonte le long de son flanc droit et accroche quelque chose. Fin, rond. C'est quoi ce truc ? Il semble descendre jusqu'à la moitié de son avant-bras droit... Qu'est-ce qu'il se passe ? Où est-elle ?!

Puis de nouveau bruits de pas. Plusieurs. Ils arrive vers. Quelqu'un lui écarte la chemise. Elle se débat. Qui la touchait sans son consentement ?! Elle se débat du mieux qu'elle peut, essayant d'échapper aux mains qui la saisissent. Mais elle est encore faible... Délicatement, on place quelque chose de froid et rond sur sa poitrine. Des pervers ? Elle crie doucement, sentant à nouveau les larmes venir. Qu'est-ce qu'elle venait faire ici ? On enlève l'objet froid de sa poitrine. Elle s'écarte au mieux, se plaçant à un bout du lit.


"Du calme, petite, dit un homme à la voix douce à côté d'elle. Tu es à l'hôpital. Tu vas bien ? Tu as mal quelque part ?"

Pendant qu'il disait cela, un "clic" s'était fait entendre, comme si on appuyait sur un bouton, ainsi qu'un froissement de vêtement. La petite fille était déconcertée. Elle hocha la tête de droite à gauche en réponse à la question de l'homme. A l'hôpital ? Qu'est-ce qu'il s'était passé ? Pourquoi était-elle là ?!

"Allonges-toi, petite, reprit l'homme. Tu es restée évanouie une semaine. Tu dois encore te reposer."
Elle acquiesça d'un hochement de tête, toujours aussi dubitative, et se rallongea. Elle ne comprenait toujours pas bien ce qu'il se passait, tout était flou dans sa tête. Pourquoi était-elle là ? Où était son père ? Sa mère ? Pourquoi n'y voyait-elle rien ? Ces questions lui tournaient dans la tête, encore et encore. Elle n'arrivait pas à les arrêter pour gagner le sommeil réparateur. Puis il arriva soudain. Comme une chape de plomb, il lui tomba dessus. Et comme un torrent, il l'emporta.

Il y avait un homme devant elle. Il était grand. Il s'approcha. Sa tête formait un angle bizarre. Il avança un peu plus. Elle reconnut son père ! Son visage était mort, inexpressif, mais c'était bien lui. Il la fixait de ses yeux vide. Elle se mit courir. Elle était sur un échiquier géant. Des flammes tout autour. Des pièces de plusieurs mètres de haut. Elle courait les évitant, fuyant la macabre vision. Mais elle allait trop lentement. même courant, elle n'allait pas plus vite qu'un escargot. Son père la rattrapait en marchant. Il n'était pas gêné par les pièces. Il arriva à ses côtés. Il faisait plusieurs dizaines de mètres de haut. Il étendit un bras long comme un immeuble, la saisit au col etl'amené près de ses yeux vides. Elle cria.

Dans le même crie, elle se réveilla dans son lit. Elle se redressa soudain, regardant autour d'elle, apeurée. Tout était toujours aussi noir. Puis tout lui revint en mémoire. La partie, l'incendie, le plafond, son père, le cadavre, la barre... Elle murmura un "non" et se prit la tête entre les mains.Puis les larmes envahirent à nouveau ses yeux. Quelqu'un entra dans la pièce, mais elle ne l'entendit pas, absorbée par la souffrance qui revenait.


"Qu'est-ce qu'il se passe, mademoiselle ? demanda une voix féminine."

Audrey remarqua alors l'étrangère. Elle leva vers elle des yeux aveugles emplis de larmes. La jeune femme vint s'assoir à côté d'elle et la prit doucement dans ses bras. Se lovant dans ses bras, la petite fille pleura une nouvelle fois toute les larmes de son corps.

*******************

"Fou F1 – B5 . Echec, annonça-t'elle d'une voix toujours douce bien qu'un peu altéré."

En même temps, l'évocation de tels souvenirs n'étaient pas vraiment quelque chose d'agréable. Elle avait réussi à se faire à ce qu'il s'était passé, les années, aidant, mais pouvoir évoquer ses souvenirs sans qu'aucune émotion ne transparaisse était chose impossible. Sa gorge se serrait encore dès que l'on évoquait sa vie en Angleterre. Même si elle avait maintenant trouver quelques exutoire à la douleur que cela provoquait, elle revenait quand même bien trop souvent à son goût. Elle aurait voulu ne jamais se rappeler ce moment.

Prenant une inspiration, elle se ressaisit. Elle ne put pas voir le regard interrogateur que lui lançait son adversaire. C'était rare de la voir montrer quelque chose ainsi à une table. Elle faisait en sorte de toujours restait assez neutre dans son humeur, malgré sa gentillesse. Or là, ce soupire était plus chargé de tristesse. Il faillit prononcer un mot, mais s'abstint. Ca n'aurait pas été bien accueilli. Quelques instant passèrent. Son adversaire semblait en pleine réflexion. En même temps, malgré cette stratégie à priori extrêmement défensive, Audrey était là la première à passer à l'attaque. Elle avait gardé ce style de jeu très offensif, hérité de son père. Même si ça stratégie de base restait axée sur cette forteresse en son centre, elle aimait bien lancer dès que possible des piques pour forcer l'adversaire à réagir. Comme ça, elle maintenait la pression et pouvait maîtriser les mouvements de son opposant. Bref, elle ne lui laissé que peu de chances.

Le claquement des pièces. La jeune fille sentit son ventre se nouer un peu. D'après ce mouvements, beaucoup de choses allaient être décidées. Il y avait beaucoup de manière de réagir à cette attaque et la plus mauvaise était...


"Dame D6 – C6, annonça l'homme derrière elle."

Elle manqua d'exulter. Elle ne put quand même empêcher un petit sourire naquirent sur son visage. Pour de multiple raison. Certes, son adversaire lui offrait un énorme avantage par ce moment, même s'il ne s'en était pas forcément tout de suite rendu compte, mais en plus ce mouvement lui rappeler un très bon souvenir : celui de celle qui avait pu la sortir de cette apathie qui l'avait gagné après... ce qu'il s'était passé dans le Nord.

*******************


Dernière édition par Audrey A.S Calloway le Jeu 25 Nov - 10:31, édité 1 fois
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Audrey Anya Shania Calloway [finie] Vide
MessageSujet: Re: Audrey Anya Shania Calloway [finie]   Audrey Anya Shania Calloway [finie] Icon_minitime1Dim 21 Nov - 11:23

Son parrain était arrivé quelques jours après son hospitalisation. Ils avaient quitté en urgence Venise quand ils avaient appris ce qu'il s'était passé. C'était un très bon ami de la famille d'Audrey. Alberto Philips, ainsi que sa femme, Julia Philips. Quelques affaires avaient du les retenir sur Venise avant de pouvoir venir en Angleterre, mais dès qu'Alberto avait fini de les gérer, ils avaient pris leur propre avion pour être sur place le plus rapidement possible. Ils étaient tout de suite venu à l'hôpital où séjournait la jeune fille. Ils l'avaient trouvé encore dans le comas. Ils avaient décidé de repousser les obsèques de ses parents afin qu'elles puissent y assister. On avait décidé que si elle ne s'étaient pas réveillée dans le mois qui suivait, ils les enterreraient sans elle.

Mais elle s'étaient finalement réveillée à temps. Le lendemain de sa sortie du coma, ils arrivaient dans la chambre. Audrey était encore allonger, à priori à contempler le plafond, mais n'admirant en fait que le néant absolu que lui offrait maintenant ses yeux. Elle tourna la tête dès qu'elle entendit le son des pas approchant. Elle allait encore subir des analyse ? Des mains qu'elle ne pouvait pas voir allait encore toucher son corps ? Une expression de colère passa sur son visage. Elle détestait ça plus que tout au monde. Elle savait bien que c'était obligatoire, mais être ainsi touché dans tous les sens, qu'on lui place des appareils partout sur le corps, cela l'irritait plus que tout. Vivement qu'ils en aient fini...

Mais elle reconnu la voix de son parrain. Il venait très souvent en Angleterre, pour affaire. Et dès qu'il venait dans la région, ne serait que pour quelques heures, il ne manquait de venir à la maison pour prendre le thé avec son père, ou même manger avec eux. Et il avait toujours un nouveau jouet pour Audrey. Un livre, ou une petite babiole, électronique ou pas, avec laquelle elle pouvait s'amuser des heures. Elle le connaissait très bien, et, même lorsque son père était en vie, elle le considérait déjà comme son "second papa", selon ses propres dires. Aussi, dès qu'elle entendit le son de sa voix à côté du lit, elle voulu se jeter dans ses bras. Mais le manqua d'un bon mètre... Il lui faudrait encore de l'entraînement pour localiser les choses au son... Heureusement pour elle, l'homme parvint à la récupérer avant qu'elle en rencontre durement le sol qu'elle ne pouvait pas voir. une fois qu'il l'eût redressé, elle se serra contre lui, un grand sourire sur les lèvres, dans un grand instant de bonheur éphémère. Elle qui croyait la veille au soir ne plus jamais pouvoir sourire... Son parrain la serra également bien fort contre elle. Il restèrent de longue minutes ainsi.

Puis l'homme s'écarta un peu et, la replaçant au centre du lit, s'assit au bord de ce dernier. Puis il commença à parler. Il semblait très gêné :


"Audrey... Heu... Je ne sais pas bien comment aborder les choses... Est-ce que tu te souviens de ce qu'il s'est passé ?"

Aussitôt, la gorge de la petite fille se noua à nouveau et ses yeux se mouillèrent. ne pouvant rien dire, ayant déjà du mal à retenir ses larmes, elle se contenta de hocher la tête de haut en bas. Sa lèvre inférieur tremblait sous l'effort qu'elle faisait pour empêcher les pleurs de venir. Voyant cela, l'homme la reprit tendrement dans ses bras, où elle ne pu plus se retenir longtemps. A nouveau, elle pleura la perte de tout ce qu'elle avait, de tout ce qu'elle connaissait. De nouveaux, les minutes s'écoulèrent, jusqu'à ce qu'elle se calme. Puis à nouveau, doucement, il l'allongea. Puis, toujours avec ce ton un peu gêné, il dit :

"Nous allons enterrer tes... tes parents dans trois jours. Ensuite, tu viendras habiter avec nous à Venise, d'accord ?"

On sentait à sa voix qu'il tentait d'apaiser un peu la jeune aveugle, de mettre un peu de joie dans ses propos, mais ça sonnait faux. On le sentait lui aussi très affecté par la perte de son ami. Toujours incapable de prononcer un mot, Audrey se contenter de hocher la tête. Puis elle pris une longue inspiration. Elle ne voulait pas pleurer à nouveau. Pas tout de suite. Elle avait au moins une question à poser. Une nouvelle inspiration. Elle chercha une bouteille d'eau, sur une table, quelque part à côté du lit. Elle renversa pas mal de choses au passage. Puis la bouteille pris forme sous ses doigts. On la lui tendait. Elle la prit doucement, dévissa le bouchon en le gardant précieusement, comme si c'eût été un trésor, et en but un peu. Puis elle pris une nouvelle inspiration, se posa quelque seconde, puis demanda :

"Et qu'est-ce qu'ils ont mes yeux ?"

Un silence gêné se fit. On aurait dit que personne n'osait prendre la parole, qu'elle avait posé la question qui fâchait, la question que tout le monde voulait éviter. Mais elle voulait savoir, et elle saurait. Elle ne comprenait pas encore bien ce qu'il se passait, mais elle s'attendait au pire. Mais même le pire, il faut qu'il soit dit pour que l'on en prenne vraiment conscience. Elle ne pouvait pas les fixer du regard, mais s'y prenait quand même du mieux qu'elle pouvait sans les voir. Elle fixé donc avec attention un pan de mur situé cinquante bons centimètres à droite de son parrain. Ce dernier finit par dire d'une voix presque inaudible :

"Ils ont pu soigner toute tes brûlures et refaire toutes les parties de ton corps qui étaient endommagées. Mais... Ta cornée était irréparable, et le nerf optique n'était plus utilisable. Je suis désolé."

Même quand on s'y attend, le pire fait toujours un choc. Audrey s'écroula dans son lit. Toutes ses forces l'avaient quittées. Elle n'arrivait plus rien à faire, plus rien à penser. Tout semblait tourner autour d'elle. Ses pensés, son corps étaient bloqués. Elle restait là, hébétée, immobile... Doucement les gens bougèrent autour d'elle. On ne savait pas bien quoi faire. On est jamais préparé à dire à une fillette de six ans qu'elle ne recouvrera plus la vue... Doucement, ils se levèrent, la saluèrent et partirent. Elle ne leur répondit même pas. Elle était plongée dans son apathie. Elle avait l'impression qu'elle ne pourrait jamais se relever.

Mais elle le fit tout de même. Les obsèques eurent bien lieu trois jours plus tard, et elle put y être présente. Elle pleura encore. Beaucoup. Les médecins insistèrent pour la garder encore quelques jours en observations, mais aucune aggravation de son état n'apparut, elle pu s'envoler une semaine plus tard pour Venise. Cependant, il semblait qu'en même que sa vie et ses parents, la petite fille avait perdue toute envie de vivre.

Ils arrivèrent finalement à Venise. Les premiers mois que la jeune fille passait là-bas furent calme. Il fallait dire qu'elle restait pour la plupart du temps enfermé dans sa chambre. Elle semblait ne pas se remettre de tout ce qu'elle avait vécu. Elle semblait même ne pas vouloir s'en remettre. Elle restait assise sur son lit à écouter la servante que son parrain lui avait assigné afin de la guider dans ses déplacements et l'aider dans les taches de tous les jours qu'elle ne pouvait plus faire à cause de la perte de sa vu lui lire des livres ou à écouter des musiques ou des romans audio. Elle était tombé sur une collection de livres anciens que possédait son oncle. C'était des bandes dessinées dans un format beaucoup plus petit que celui auquel elle était habituée, et avec des histoires beaucoup plus variées. Les noms des personnages étaient souvent assez japonisant. Elle avait demandé à sa servante si elle pouvait les lui lire. Avec un grands effort pour décrire chacune des scènes, elle s'y était attelée. En même temps, les ordres de son patron avait bien été d'essayer de faire tout son possible pour que la petite fille qu'elle gardait soit heureuse. Si cela pouvait lui rendre au moins un semblant de sourire, ça aurait un grand pas en avant.
Cet état catatonique dura de longues semaines. Ni les efforts de son parrain pour lui faire retrouver le goût de la vie, ni ceux des personnes proches d'elle n'arrivèrent à éveiller suffisamment sont intérêt pour qu'elle se décide a s'ouvrir plus, à s'intéresser aux autres, à sortir de sa propre douleur. Ce fut cette jeune fille qui arriva à la faire en sortir. Elle arriva un jour assez particulier. Le jour où débuta la prise de pouvoir du parrain.

La matin même, son parrain avait bien dit à celle qui la gardait de ne la laisser sortir sous aucun prétexte. Il s'adresser à cette servante, même pas à la fille qu'il était censé élevé, alors qu'à côté, c'était certain qu'elle entendait très bien. Mais il la traitait encore plus comme une petite fille qui ne pouvait rien comprendre depuis que ses yeux étaient morts. D'accord, elle était encore jeune, mais elle était au moins aussi intelligente que la plupart des adultes. Plus que certains, même. Alors il pourrait au moins la traiter avec un peu plus de déférence, plutôt que cette douceur écoeurante qui avait le don de l'énerver plus que tout. Pour autant, quand il se tourna vers elle pour lui dire quelques mots rassurant, elle hocha la tête, avec le même visage toujours vide d'émotion. Même la colère que lui inspirait son attitude ne suffisait pas à atténuer la douleur qu'elle ressentait depuis qu'elle avait perdu sa maison, ses parents et sa vue. Rien de ce qu'il se passait où de ce qu'elle pourrait ressentir ne pourrait jamais pallier à ce vide... Pour ce qui était des évènements à l'extérieur, il était sûr que tout se passerait bien. Ils étaient dans une maison bien gardé. Tout ce qu'il se passait à l'extérieur ne l'affecterait pas. Et puis, comme elle devait l'apprendre par l'avenir, son oncle, sans en faire partie, avec quelques rapport privilégiés avec la mafia. Il leur fournissait une partie des terres qu'il possédait à l'extérieur de la ville. En échange, ils le laissaient tranquille. C'était un rapport de force serré, mais chacun des deux côtés savaient qu'ils n'avaient aucun intérêt à trahir l'autre. Un équilibre précaire mais efficace. Elle n'était de toute manière pas en danger.

Ce fut en fin de mâtinée qu'elle arriva. Elle était entrain de lire, ou plutôt de se faire lire, un de ces manga, comme son parrain les appelait, quand elle débarqua dans la maison. Elle était tranquillement assise dans un fauteuil, la servante assise à côté d'elle, occupée à lire du mieux qu'elle pouvait, sous l'oeil vie de sa jeune maîtresse, quand la secrétaire entra dans la salle et annonça :


"Votre soeur, Lucia Philips, vient d'appeler et voudrait vous parler. Elle dit que c'est urgent."

Son oncle se laissa un petit temps de réflexion, comme toujours, puis répondit :

"Passez-la moi sur ma ligne personnelle."

La secrétaire s'en retourna, refermant doucement la porte derrière elle. Cependant, la guide d'Audrey ne reprit pas pour autant sa lecture. Son patron allait bientôt être au téléphone, et cela ne servait à rien de recommencer pour se couper tout de suite. Le visage de la petite fille se tordit brièvement d'une moue de mécontentement. On était dans un moment passionnant, où les tensions atteignaient leur paroxysme. Et bien sûr, ça devait être là que cette femme l'interrompait. Ne l'ayant encore jamais rencontré, elle ne l'aimais déjà pas, et ça allait être dur de remonter dans son estime. Quelques instant plus tard, son oncle commença la discussion téléphonique. Heureusement, elle fut courte. Une fois qu'elle fut finit, il y eût un bruit, comme si Alberto se replaçait dans son fauteuil. Puis il dit d'une voix aimable :

"Ma nièce, Pénélope, va venir habiter ici, le temps que les altercations se calment dehors. J'espère que vous serez amies."

Cette dernière phrase sonnait plus comme un ordre que comme un souhait. Peut-être espérait-il ainsi faire revenir de la vie en la petite fille. Ou peut-être avait-il déjà abandonné espoir de lui rendre son sourire d'autrefois et voulait juste éviter de devoir se coltiner deux gamines. Tout était possible. D'une voix toujours dépourvu de la moindre émotion, comme celle qu'elle avait toujours prise les rares fois où elle avait parlé ces derniers temps, elle lui répondit :

"Je l'espère aussi, parrain."

Il y eût un peu de silence, puis, comme sur un ordre muet d'Alberto, la servante repris sa lecture. Se reposant un peu plus confortablement dans le fauteuils, Audrey se laissa porter par les mots, sans pour autant pouvoir empêcher son esprit de se poser maint question sur la nouvelle. Comment serait-elle ? Elle espérait qu'elle serait au moins aimable et qu'elle ne prendrait pas trop de place. Enfin, dans tout les cas, qu'est-ce que ça lui importait ? Tant qu'elle voulait bien la laissait un peu tranquille avec ses pensés, ça irait.

Elle arriva quelques heures plus tard. Elle avait une voix assez étrange, surtout pour son âge. Elle se situait plutôt dans les basse, une voix assez grave. Pas rauque, juste un tout petit plus grave que la moyenne. Une voix somme toute assez intrigante et déroutante, mais que la petite fille trouva assez vite exaspérante. En grande partie pour une raison assez simple. Elle parlait italien. Et elle parlait vite. La jeune aveugle avait l'impression d'être une totale étrangère, et même d'être un peu un meuble dans un coin pour cette fille. Ca paraissait tout de suite difficile de devenir amie avec celle-là. Elle préféra se réfugier dans son propre monde de douleur plutôt que de la subir plus longtemps. Cependant, la conversation avec son parrain ne dura pas bien longtemps. Le bruit de chaise qui suivit l'extinction des voix indiqua à la jeune noble que ce dernier s'était levé. Des bruits de pas que les deux se dirigeaient vers elle. Elle leva sur eux un visage toujours aussi inexpressif. Il prit doucement sa main et y logea une autre main, un peu plus grande. Mais c'était une une main de jeune fille, avec une peau douce au touché. L'homme prit la parole :


"Audrey, voici Pénélope Augustine Philips... Même si elle aurait du s'appeler Capote, ajouta-t'il sur un ton rappelant un espoir perdu. Ma... nièce, précisa-t'il avec cette fois une pointe à peine voilée de dégoût. Elle sera ta guide pour les semaines à venir. Tachez de bien vous entendre !"

Il n'y eût aucun mouvement du côté de la petite fille, mais sa nouvelle guide exerça une légère traction sur son bras, comme pour l'enjoindre à se lever. Bon, au moins, on s'intéressait un peu à elle maintenant. Docile, sans montrer aucune résistance, la petite fille se leva et, gardant sa main doucement serré au tour de celle de la personne qui allait la guider dans les jours qui allait suivre, et, suivant ses délicates tractions, alla vers la porte, qu'elles franchirent. Une fois de l'autre côté, elle s firent quelque pas, puis son accompagnatrice se stoppa. Pendant quelques instants, aucune des deux ne fit le moindre de geste. On aurait dit que l'autre cherchait ses mots. Puis elle ouvrit finalement la bouche :

"Bon, moi c'est Philips, dit-elle dans un anglais presque exempts d'accent. Rien d'autre. Compris ?"

Une pointe d'étonnement passa dans les yeux de la petite fille. Ce n'était quand même pas habituel qu'une gamine vous demande de l'appeler par son nom de famille. Enfin, si ça pouvait lui faire plaisir... C'est pas comme si ça allait changer grand chose à sa vie. Sans desceller les lèvres, avec un regard revenu à sa neutralité habituel, Audrey hocha les épaules. Sa guide sembla prendre ça pour un oui, car elle se retourna en repris ensuite sa marche. Sa main trembla un peu dans celle de la jeune aveugle. De l'excitation ? Elle n'y fit pas plus attention. Ce pouvait être une vu de son esprit. Mais après tout, elle semblait bien être aussi le genre de gamine à être tout excitée par le moindre truc nouveau. Une gamine ennuyeuse, quoi...

Ca lui fut d'ailleurs confirmer quelques minutes plus tard à peine. Elle avait emmené dans un des salons. Bon, on pouvait au moins lui donner qu'elle était attentionnée. Elle l'avait mener avec soin à travers la maison, lui disant bien à chaque fois qu'elle risquait de se faire, lui indiquant bien quoi faire à chaque, lui ayant même proposer de la porter dans les escalier. Elle avait vu cette dernière offre refusée, d'ailleurs. C'était déjà assez humiliant comme ça de devoir avoir un guide, alors se faire en plus porté, ça dépassait un peu les bornes. Elle était une Calloway. Seule la personne qu'elle aurait choisit aurait de la droit de la toucher d'une telle manière ! Enfin, toujours est-il qu'une fois qu'elle l'eût installé dans un des salons de son parrain, sa guide tira un fauteuil en face du sein et grimpa dessus. Quelques secondes passèrent. Puis ce fut une avalanche de questions. "Et alors tu viens d'où ?", "C'est quoi la matière que tu préfère ?", "Et tu pense quoi de ça ?" "Et de ça ?"... Bref, que des questions inutiles et ennuyeuses. Elle y répond le plus brièvement possible, se fichant du fait qu'elle était sèche et désagréable. Elle dût quand même subir cet interrogatoire pendant plus d'une heure, alors qu'elle faisait bien comprendre à chaque question que celle-ci l'ennuyait au plus haut point. Heureusement, il sembla qu'elle comprit finalement, et, avec un petit soupir déconfit, quitta la pièce. Audrey resta seule, assise dans les ténèbres et le silence. Et c'était bien mieux ainsi... Les prochaines semaines promettaient d'être longues.

Les choses restèrent ainsi quelques jours. Elle se parlait peu. En même temps, il fallait bien avouer, la petite fille ne recherchait absolument pas la conversation. Même si sa nouvelle guide parlait un anglais encore plus parfait que la précédente, ça ne l'encourageait pas plus que cela. C'était une fille à priori superficielle, et trop vite lassante. Elle n'avait rien à lui dire d'intéressant. La plupart du temps, elle ne faisait que la poser dans un coin pour aller vaquer à ses propres occupations. Audrey se demandait un peu ce qu'elle faisait dans la demeure. Il n'y avait pas grand chose à faire seule, et il fallait être fou pour sortir maintenant, vu ce qu'il se passait dans les rues en ce moment. Et il sembla que sa nouvelle guide arriva assez vite à cette même conclusion.

En effet, deux jours après qu'on lui eût assigné sa garde, elle revint à la charge. Pour quelques raisons inconnues, il semblait que la petit aveugle l'intéressait à nouveau plus que tout. Alors qu'Audrey était tranquillement allongée sur son lit, perdue une nouvelle fois dans son monde, rêvassant doucement, la porte s'ouvrit, sans même qu'on ait frappé. Le visage de l'aveugle se crispa un peu, un instant. Il n'y avait qu'une seule personne qui entrait comme ça dans sa chambre, sans même s'annoncer, ni rien. Et c'était pas une des personnes avec qui elle avait plaisir de passer du temps. Son visage revint à son masque habituel.

Elle resta quelques instants silencieuse. Le visage de la jeune aveugle ne bougea pas, continuant de fixer quelque chose qu'elle était la seule à voir. Puis celle qui devait veiller sur elle prit la parole, d'une voix un peu plus basse et moins excitée que d'habitude, même si quelques une de ses nuances faisait encore penser à une gamine ayant trouver un nouveau jeux :


"J'ai appris pour tes parents. Je vou..."

Elle n'eût pas le temps de finir. A peine eût elle prononcé sa première phrase que l'aveugle revint aussitôt à la réalité. Ses parents. La maison. Le feux. La garce, elle avait osé pénétré dans sa vie; Se mêler de ce qui ne la regardait pas. Le avait commis se crime,e te elle se permettait en plus de venir l'interroger sur le sujet. A la vitesse de l'éclair, elle se redressa, tournant son visage vers la source de la voie. Ce fut la première que l'on pu lire une émotion sur ses traits. De la rage. Pure. Simple. Même à travers son regard mort, on pouvait ressentir son envie d'occire celle qui venait de prononcer cette phrase. Si elle avait pu voir, elle aurait déjà était sur elle, brisant son pauvre cou de ses mains. Mais là, dans son état... Maudite pupille ! Pourquoi fallait-il de faire à cette garce la seule chose qu'elle mérite ?!

Le silence s'installa. Pendant quelque minute, rien ne bougea. Même les paupière d'Audrey refusait de ciller. Elle en oubliait même de remplir ses poumons d'air. Puis, plus par réflexe qu'autre chose, elle inspira soudain. Doucement, tel un félin en chasse, elle s'assit sur le bord du lit. Par habitude, elle ferma les yeux. Elle respira, une ou deux fois. Ca ne servait à rien d'être énervée maintenant. De toute manière, si cette Pénélope était bien comme elle le supposait, elle n'allait pas partir tant qu'elle n'aurait pas ce qu'elle voulait. Son visage reprit peu à peu son impassibilité habituelle. C'était la seule manière qu'elle avait de lutter contre la tristesse.


"Qu'est-ce que tu veux, demanda-t'elle finalement de sa voix habituellement neutre bien qu'il y transparaisse encore un peu d'hostilité ?"

Alors, les questions fusèrent. Dans tous les sens. Qui étaient ses parents, comment ils étaient, comment était leur maison, la ville dans laquelle ils habitaient, comment l'accident était arrivé... Bref, un nombre incalculable de questions auxquelles il n'était pas toujours agréable de répondre, et auxquelles la jeune fille répondait avec toute la mauvaise volonté qu'elle était capable de déployer. Mais, à priori, et comme elle l'avait déjà remarque la dernière fois, sa compagne ne semblait pas y porter beaucoup d'attention. Elle commençait à la détester de plus en plus.

Elle du subir ce fastidieux interrogatoire durant plus d'une heure. Peut-être même deux. Inlassablement, la jeune excitée continuaient de l'assommer de tout un tas de questions toutes aussi inutiles que désagréables. Et avec son ton sans émotion et toute sa mauvaise volonté, Audrey y répondit peu à peu, le plus brièvement possible. Mais finalement, il y eût un peu de silence. Quelques minutes. Mais ce n'était pas le même silence tendu que celui qui régnait quand elle avait débarqué et prononcé ses paroles malheureuses. Audrey attendit. Qu'elle ne compte pas sur elle pour relancer la conversation. Si elle n'avait plus rien à dire, qu'elle s'en aille et puis c'est tout. Mais finalement, la proposition fut tout autre :


"Tu veux jouer à quelque chose, demanda-t'elle soudainement ?"

La jeune aveugle releva doucement sa tête. Ah, tu veux jouer à quelque chose... T u t'intéresse finalement à la pauvre petite fille qui a tout perdu. Un petit sourire carnassier naquit sur ses lèvres. Ne croit pas que la pauvre petite chose ne peut plus rien faire. Tu vois où, pour la première fois depuis de long mois, une pointe d'émotion perçait, elle répondit :

"Oui, aux échecs."

Mais ce n'était pas vraiment des émotions qu'elle avait pu jusqu'alors avoir, ou que l'on se serait attendu à trouver chez une fille de son âge. On sentait une pointe de certitude de sa supériorité, de volonté d'écrasement de son adversaire. Une espèce de folie et de sadisme. Le tout mélangé à de la joie. Au final, elle était toujours contente de pouvoir se retrouver derrière un échiquier. Surtout qu'elle n'avait pas pu le faire depuis plusieurs mois.

Mais un problème majeur se posa : comment une fillette aveugle pourrait poser les pièces convenablement sur un plateau qu'elle ne voyait pas ? Ce fut l'objet d'un bon quart de réflexion de la part de la jeune guide. Audrey ne dit rien. Elle avait déjà une solution, bien entendu. Mais s'était tellement plus drôle de la voir se torturer ainsi pour trouver quelque chose d'aussi simple qu'elle ne résista pas à l'envie de la faire réfléchir ainsi inutilement. Finalement, après avoir patienter un temps qui lui semblait convenable, elle proposa l'air de rien qu'un serviteur bouge les pièces à sa place et annonce les coups que faisait Philips. Proposition acceptée, bien entendu.

Second problème : la jeune fille ne savait pas jouer... Bon, ça, ce fut vite régler. Une petite heure sur les bases, et elle se perfectionnerait en jouant. Finalement, les pièces furent aligner sur le plateau : la partie pouvait commencer. 4 coups. Mat du berger. Un grand sourire victorieux et suffisant s'afficha sur son visage. Elle s'installa profondément dans sa chaise. Maintenant qu'elle l'avait complètement écrasé, elle pouvait se laisser aller simplement au jeux.


"Une autre ? proposa-t'elle d'un ton faussement innocent"

A sa grande surprise, l'autre accepta. Les pièces furent remises en place. Nouvelle échec cuisant. Une autre stratégie de la jeune prodige. Tout aussi rapide, tout aussi efficace. Mais l'autre semblait ne pas vouloir lâcher ce nouveau jeux non plus. Audrey n'arrivait pas bien à savoir si c'était pour lui faire plaisir, ou pour essayer d'apprendre ce jeux. Dans tous les cas, le premier était atteint. La petite fille ne s'était plus amuser comme ça depuis l'incident. On aurait, alors qu'elle donnait ses ordres sans même donner l'impression de réfléchir, qu'elle n'avait jamais été aussi vivante que maintenant depuis qu'elle était venue en Italie. Pour la première elle souriait. Pour la première fois elle montrait des émotions qui ne disparaissait pas en moins de temps qu'il n'en faut pour cligner de l'oeil. Pour la première fois, elle semblait un peu plus humaine, même si c'était une humanité terrible qui semblait résider dans la plaisir d'écraser le plus violemment possible l'autre.

Finalement, après la énième partie, le serviteur refusa de continuer plus longtemps, prétextant que c'était l'heure qu'elles aillent toute deux se coucher. Et malgré toute les protestations de sa jeune maîtresse, il demeura inflexible. Audrey quitta la table de jeux en serrant les dents. Lui, il entendrait à nouveau parler d'elle. Elle allait faire remonter ça à son oncle. Il aurait bien ce qu'il mérite. Cependant, alors qu'elle faisait le chemin jusqu'à sa chambre, son visage se referma peu à peu. Alors que les pensés des parties quittait peu à peu son esprit, la tristesse revenait. Et elle luttait de la seule manière qu'elle connaissait : elle se coupait de ses émotions. Une fois qu'elle fut dans son lit, elle était devenue la Audrey qui était arrivée en Italie : terne et sans émotions.

Cet état de fait dura encore quelques semaines. Quelques semaines durant lesquels elles passèrent presque tout leur temps à jouer aux échecs. Peu à peu, Philips faisait des progrès. Oh, bien, sûr elle était encore bien loin du niveau d'Audrey. Mais petit à petit, elle s'améliorer, obligeant la jeune aveugle à sortir des stratégies un peu plus élaborées. Elle du finalement même utiliser son ouverture personnelle. C'est à la première partie avec cette ouverture qu'elle étonna d'ailleurs Audrey, en sortant très vite la Reine. Elle qui était habituée à jouer avec son père, plus dans l'attaque que dans la défense, cette sortie soudaine la surpris beaucoup. Heureusement, son adversaire fit par la suite de nombreuse erreur qui lui permirent de reprendre le dessus.

Et puis, deux semaines après, un nouvelle évènement se passa, qui allait marquer longuement la jeune fille. Ce ne fut pas en soit quelque chose d'exceptionnel, mais ses répercussions allait être plus grande que ce que beaucoup aurait pu imaginer.

Tout commença alors qu'elles venaient juste de finir une partie. Les unes après les autres, le serviteur les remettait en place, avec un claquement sec. Audrey s'amusait à compter le nombre de claquement. Ca l'occupait en attendant que la partie puisse en commencer. En plus,elle se retrouver avec les noirs... Sa... partenaire allait encore passer des heures à décider quel premier coup elle allait jouer. Il serait vraiment temps qu'elle se trouve une ouverture bien à elle... Et puis soudainement, alors qu'elle se repaissait de cette morosité passagère, le nombre de claquement augmenta. Et puis, ce n'était plus vraiment le bruit du claquement du bois contre le bois... Mais plutôt celui de balles propulsées hors de leur canon. On percevait faiblement quelque cris également de douleur. Aussitôt, Audrey se redressa sur son siège, comme un fauve ayant perçu l'odeur alléchante du gibier. Pour un peu, personne n'aurait été étonné de la voir lever le nez. En face d'elle, Philips se leva et s'éloigna un peu. Sans un bruit, Audrey la suivit. Elle s'arrêta juste derrière elle, quand celle-ci stoppa ses pas, et s'accrocha à son bras. Se faisant, sa main effleura une surface dure et froide. Du verre. Elles étaient devant la fenêtre.


"Qu'est-ce qu'il se passe, demanda la jeune aveugle d'une voix fascinée qu'on ne lui connaissait pas ?"

Il y eût quelques instant de silence du côté de son interlocutrice. Puis elle prit la parole :

"C'est une fusillade, dit-elle simplement.

- Décris, ordonna la jeune fille d'une voix qui n'admettait pas la contradiction."

Il y eût à nouveau quelques instant de silence, puis elle commença à décrire succinctement la scène. La mafia à un endroit. De simples personnes de l'autre. Des fusils mitrailleurs du premier, de simple Kalachnikov en face. Et les coups qui partaient, le sang qui giclait, la chair qui volait... Mais cela ne suffisait pas à la petite fille. Elle voulu les visages, les descriptions de ce qu'on pouvait lire de la douleur, de l'horreur sur ceux-ci. Elle voulait connaître comment partait un bras après qu'il ait reçu une balle, comment tomber une personne alors que son crâne venait d'éclater. Elle voulu entendre les cris, les balles, les impacts. Et au fur et à mesure qu'on lui obéissait, un air de bonheur intense et horrifié grandissait sur son visage. Une catharsis s'effectuait, à un degré qu'on avait rarement pu voir. Toute la souffrance qu'elle avait pu ressentir jusqu'alors, elle la reportait sur ses gens. Elle n'était plus la seul à avoir mal. Eux aussi, eux aussi connaissaient cette souffrance. ET c'était beau. Tellement beau. Elle aurait pu rester ainsi des heures, à écouter ces cris de souffrance, à imaginer ces visages tordu de douleur. Elle aurait voulu pouvoir toucher les corps, et l'ichor qui n'en échappait lentement. Pouvoir le toucher doucement, le laisser couler sur sa peau, le caresser entre ses doigts. Le goûter doucement. En imprégner tout son autre. Mais on ne l'aurait jamais laissé descendre. Elle devait se contenter de ces malheureux cris. Mais quels cris. De la souffrance. De la peur. De la Mort. De la Beauté. Oui, tout cela était si beau, si beau.

Soudain, sur une impulsion subite, elle sauta dans les bras de Philips. Elle ne savait pourquoi, mais elle voulait le faire. Elle en ressentait le besoin. Il y avait un grand sourire sur son visage, tandis que le vent charriait l'odeur du carnage. L'odeur du sang et de la poudre. Et c'est ainsi que toutes ses autres émotions ressurgirent, alors que la douleur qui l'habitait jusqu'alors semblait s'éteindre peu à peu. Elle se rendait compte de tout ce qu'avait voulu faire Philips pour elle. Elle avait voulu l'aider, c'était sûr. Une grande chaleur envahit sa poitrine. Quelqu'un avait bien voulu l'aider, malgré ce qu'elle était, et la manière dont elle rejetait tous les autres. Et elle avait bien voulu lui décrire cette scène. Rien que pour elle. Parce qu'elle l'aimait. Oui, elle avait bien voulu faire plein de choses pour elle. Elle devait bien mériter qu'elle l'apprécie en retour. Elle la serra fort dans ses bras, sans que personne ne semble comprendre ce qu'il se passait aux alentour. Et puis elle relâcha un peu son étreinte et lui fit un grand sourire extatique.

Par la suite, elles eurent coutume d'appeler ce moment sa renaissance. C'était le moment où elle avait pu se libérer de cette souffrance. Par la suite, il sembla qu'elle reprenait peu à peu goût à toute les choses qui l'entourait. Elle ne passa plus ses journées à jouer aux échecs. Il lui arrivait par moment de demander à Philips de lui lire un manga. Bien entendu cela posa quelques problème au début. Elle ne savait pas comment s'y prendre. Mais au final, elle prit l'habitude, suivant les conseils de la jeune fille, et ses demandes. Elle arrivaient finalement à bien lui décrire les scènes et les personnages. Et Audrey, allongée sur son lit, l'écouter avec un sourire extatique. Elle tenta aussi de l'initier aux jeux vidéos. Mais ça ne marcha pas : le handicap de la jeune fille était trop important, et n'était pas compenser par les bruits du jeux, pas encore suffisamment détaillés. Au final, elles trouvèrent un type de jeux auquel elle pouvait jouer. Mais ceux-ci demandait aussi un travail de narration à sa guide, et ne lui plaisait pas tellement. Il s'agit de vieux jeux japonais que son oncle collectionner à côté de ses manga.

Finalement, au bout de deux mois, Philips du partir. La prise de pouvoir était terminée, et elle devait retourné chez sa mère. Il faut bien avouer que la peine d'Audrey fut grande. Elle était sorti de son monde et s'était faite une amie, mais celle-ci l'abandonnait déjà. Bien que cette dernière lui avait dit qu'elle repasserait la voir le plus souvent possible, elle était bien décidé à lui faire la tête un bon moment, pour avoir oser l'abandonner seul chez son parrain. Mais finalement cette résolution ne tint pas bien longtemps. Même pas un jour en fait. Car sa guide était déjà de retour le lendemain de son départ. Et, sans même réfléchir, Audrey lui sauta dans les bras dès qu'elle entendit sa voix. Au final, bien qu'elle n'habite plus chez elle, elle passa la voir tous les jours pendant les années qui suivirent. Et si elle ne passait pas un jour, elle pouvait au moins être sûr qu'elle serait là avec elle pour plus longtemps que d'habitude quand elles se reverraient. Bref, elles étaient devenues inséparable. Enfin. Elle l'était oui. Jusqu'à il y a deux ans. Deux ans. Le moment où, du jour au lendemain, elle avait disparu. Disparu de sa maison, disparu de sa vie. Là, la tristesse d'Audrey fit encore plus grande que quand son amie avait quitté la maison. Car là, il n'y avait pas de promesse de retour. Triste, oui, mais aussi en colère. Elle avait osé l'abandonner, elle, sa meilleure amie, qui avait tout donner pour elle. Pourquoi ? Pourquoi avait-elle fait ça ? Pourquoi l'avait-elle trahi, abandonné ici ? Si soudainement ? Elle voulait lui demander, elle voulait tout faire pour avoir la réponse... Mais ce moyen ne viendrait que bien plus tard.


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"Pion D2 – D4, annonça-t'elle de sa voix posée."

C'est bon, sa forteresse était en place. Il allait déjà être dur pour son adversaire de passer cette ligne de défense. Son Roi était totalement protéger derrière une barrière de Pion et de Cavalier, tout en ayant un espace libre pour circuler, empêchant un mat rapide. Voilà pourquoi elle se plaisait à appeler cette disposition la forteresse. Car une fois ainsi, il fallait absolument casser ce mur si on voulait menacer son Roi. Comment allait-il réagir cette fois ? Bien peu d'adversaires avaient pu se défaire de cette position, surtout avec le génie qui se trouvait derrière. Qu'allait-il en être de celui-ci ? La réponse allait assez vite se faire savoir. Un claquement, vers le centre de ses pions.

"Cavalier G8 – E7, dit la voix dans son dos."

La jeune fille soupira discrètement. C'est pas encore aujourd'hui qu'elle allait gagner. L'adversaire semblait ne pas bien savoir comment régir face à cette défense. Aussi agissait-il mal, comme un débutant. Erreur. Si on veut percer cette défense, il fallait passer tout de suite à l'attaque. Sinon, c'était elle qui allait le faire. Le seul soucis de cette technique était son temps à se mettre en place. Maintenant qu'elle était en place, seul une attaque directe pouvait la briser. Tenter une approche discrète avec les cavalier était vain. Car maintenant que tout était près, elle allait pouvoir passer à l'attaque, comme elle l'avait fait quelques mois à peine après la disparition.

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Les pièces tapaient le plateau avec un doux bruit. Le son du bois contre le bois. Ce bruit lui semblait toujours reposant. Il y avait quelque chose d'incroyable dans le simple fait d'entendre cela. Pour elle, ces simples claquements représenter toute la subtilité et la grandeur de ce fabuleux jeux qu'étaient les échecs. Elle ne les voyaient qu'à travers ce son, aussi celui-ci représentait tout pour elle. Quand elle jouait, elle était toujours entièrement dévouée, corps et âme à son jeux. Elle avait demander à son oncle de lui trouver les meilleurs joueurs de la ville, afin qu'elle puisse faire des parties intéressantes. Elle avait besoin de cela dorénavant. C'était un des rares moments où elle pouvait se sentir vraiment se sentir complète maintenant que Philips était partie.

Elle n'avait toujours pas pu comprendre les raisons de son départ. Mais cela faisait maintenant plusieurs mois qu'elle ne l'avait plu vu. Il y avait très peu de chance pour qu'elle revienne un jour dans cette maison. Mais comment pourrait-elle la retrouver ? Elle n'avait aucun contact dehors. Elle ne savait rien, ne connaissait personne, même pas les amies de son amie. Comment pourrait-elle se débrouiller pour savoir où elle était aller avec seulement ces informations. Les informations. Oui, c'était ce qu'il lui manquait. Elle avait besoin d'informations si elle voulait pouvoir la retrouver, et à nouveau être en face d'elle, ne serait-ce que pour pouvoir lui demander en face ce pourquoi elle était partie. Etait-ce de sa faute ? Elle ne voyait pas d'autre solution, mais elle se demandait ce qu'elle avait bien pu faire pour déplaire tant à celle qui avait été son ami pendant tant d'année.

Ah si, elle savait une chose. Avant qu'elle ne disparaisse, Phillips n'avait plus que le nom de Carla à la bouche. Une femme qu'elle avait à priori rencontrer par hasard dans une des arcanes de la ville. Un énième coup de foudre de la jeune fille. Mais Audrey aimait bien suivre ces histoires, elle aimait bien entendre son amie lui raconter ses amours. Elle savait bien que ce genre de choses ne pourraient jamais lui arriver. Elle ne voyait jamais personne, elle était recluse ici. Et puis de toute manière, qui pourrait-elle bien attirer ? Aveugle, aucun être censé n'aurait pu vouloir d'elle. Elle n'était même pas particulièrement belle, à ce qu'elle en savait. Aussi, elle adorait entendre Philips lui raconter ses coups de coeurs et ses histoires d'amour. Cela lui permettait de rêver quelques instants.

Toujours était-il qu'elle n'avait qu'un nom à sa disposition. Bien mince indice... Elle savait que son parrain avait quelques contacts dans la mafia, mais ce ne serait sans doute pas suffisant; Comment pourrait-elle faire pour pouvoir avoir des informations sur les autres associations ? Elle était presque sûre que Philips n'avait pas rejoint la mafia. Elle ne savait pas pourquoi. Elle n'arrivait pas à voir Philips dans cette association. Malgré tout, il faudrait essayer de chercher ici aussi. Comment arriver à couvrir toute ces zones, elle qui n'avait aucun contact ?

Elle réfléchissait tout ça, tout en songeant au coup qu'elle allait pouvoir jouer. Et puis soudain, quelque chose lui vint à l'esprit. Oui, elle pouvait faire ça. Ce serait surement la meilleure chose à faire. Si elle voulait la revoir, il fallait qu'elle passe à l'attaque. Et pour passer à l'attaque, il fallait qu'elle ait les moyens de le faire. Elle annonça son coup. Et de suite après, alors que son parrain était entrain d'analyser le plateau, elle dit :


"Alberto, pourriez-vous me faire rencontrer les personnes que vous connaissez au sein des Soco del Diavolo ? J'aurais quelque chose à leur proposer."

Il y eût un bruit de toux. Ah, il devait être entrain de boire son café, quand elle posait la question. Dommage. Il y eût un silence gêné, avant qu'il ne lui demande d'autres explications. Mais elle ne lui révéla rien d'autre, si ce n'est le fait que l'affaire qu'elle voulait leur proposer était plus qu'intéressante et qu'elle ne souhaitait pas faire partie de cette hideuse fratrie. Son parrain restait dubitatif, et réserva sa réponse à la fin de la partie. Un petit sourire triomphant naquit sur les lèvres de la jeune fille. Quand il disait ça, c'est qu'il allait accepter. Il ne pouvait rien lui refusait. Pauvre imbécile. Mais j'ai encore besoin de toi...

La partie se finit tranquillement, ajoutant encore une victoire au compte d'Audrey, qui l'avait stoppé depuis longtemps. Comme prévu, son parrain accepta alors sa demande, non sans rester encore très dubitatif. Il espérait sûrement qu'elle ne lui fasse pas perdre ses précieux alliés. Elle lui sourit gentiment. Elle avait appris à travailler ses mimiques depuis le temps. Il fallait cela si elle voulait pouvoir être efficace dans ses rares incursions dans le monde extérieur pour rencontrer quelques figures connues de son parrain. Le remerciant, à vive voix cette fois-ci, elle se leva et se prépara à partir. Puis, au milieu de la salle, elle s'arrêta, comme si elle pensait soudain à quelque chose. D'une voix espiègle, elle ajouta :


"Ah, il me faudra aussi un accès illimité aux rentes que m'ont laissées mes parents."

Nouveau silence. Puis , d'un voix un peu étouffé, son oncle accepta. Peut-être avait-il deviner une partie de ses projets. Bah, ce n'était pas bien grave.Il semblait plus curieux de voir comment elle avait évolué que de l'arrêter. Tant mieux, elle n'avait pas besoin de m'avoir dans les pattes, là. Qu'il reste en observateur, ce sera très bien. Lui souriant pour le remercier, elle franchit enfin la porte. Elle et son guide firent encore quelque pas dans le couloir, puis, quand elle fut sûr de ne plus être à porté d'oreille du cabinet de son parrain, elle lui enjoignit de s'arrêter.

Alberto lui avait fourni un nouveau guide, après la disparition de Philips. Ca l'avait beaucoup affectée, et, au début, elle s'était montrée hautaine et totalement désagréable envers lui. Mais il se montrait finalement quelqu'un de bien et d'agréable, avec qui elle pouvait facilement discuter, il ne rechignait pas à lire ce qu'elle lui demandé et accepté même de l'aider dans ses jeux vidéo. Bref, elle avait finit par considérer ce Sandro comme un ami. Et maintenant, elle avait besoin qu'il fasse quelque chose pour lui. Se tournant vers lui d'un air grave, elle demanda :


"Sandro, j'aurais besoin que tu me présente les membres des Civile Speranza que tu connais qui sont susceptible de connaître le plus de monde dans le salon jaune. Amènes en trois... Non, quatre. Et, si tu le peux, le même nombre parmi les Scappani Dannati et la Talpa di Fuoco. Mais qu'ils viennent séparément."

Il y eût un petit silence, mais Audrey aurait presque pu entendre son serviteur assigné sourire. Ce fut finalement d'une voix amusé et un peu moqueuse qu'il lui répondit :

"Bien, mademoiselle."

Audrey lui répondit avec le sourire carnassier dont elle avait le secret. Dans les jours qui allait suivre, elle allait pouvoir commencer à mettre en marche ce qu'elle voulait. Oh, ça ne se ferait pas tout de suite. Ca allait prendre du temps. Des mois, surement des années. Mais avec cel, il n'y avait aucune chance que Philips ne lui échappe. Quelque soit le temps qu'il lui faudrait, elle la retrouverait et pourrait avoir sa réponse. Elle en était sûr.

Deux jours plus tard, elle rencontrait les Civile Speranza. Elle leur fit une offre alléchante, et servit un beau discours qui aurait pu en convaincre plus d'un. Tout ce qu'il leur suffisait de faire, c'était de lui fournir tous les renseignements qu'ils pouvaient glaner grâce à leur commerce ou leur connaissance. N'importe quelle information, quelqu'elle soit, devait être remonté. En échange, il recevrait de l'argent. Ils avaient bien sûr le droit d'eux même embaucher d'autres personnes pour récolter plus d'informations. Ils y étaient même encouragé. Plus ils auraient d'informations, plus ils seraient payer. Les information pour lesquelles ils seraient le mieux payer seraient bien entendu celle concernant une jeune fille au cheveux rose. Le seul critère indispensable u recrutement était que ceux qu'ils recrutent ne sache pas qui étaient les autres membres, ni pour qui ils travaillaient vraiment. Elle ne leur fit pas de menace mais avait déjà bien noté dans sa tête de ranger soigneusement dans un endroit particulier toutes les informations concernant des assassins ou chasseurs de prime efficaces.

Puis se fut au tour de certains Scapani Dannati, puis des Soci del Diavolo. Malheureusement, Sandro ne connaissait aucun Talpa di Fuoco. Bah, ça viendrait avec le temps. Et ce n'était pas les plus importants. Parmi les Scapani Dannati, presque aucun ne refusa. Il fallut mettre un peu plus d'ardeur à les convaincre, mais le résultat fut également plus que satisfaisant. Pour les Soci del Diavolo, ce fut bien plus dur. Elle savait bien sûr déjà qu'ils fournissaient de nombreuses informations à son parrain, bien qu'il ne fasse pas partie de la mafia. Mais les convaincre de faire de même pour elle, même payé, il fallait quand même les en convaincre. Heureusement, elle n'était pas trop mauvaise à ce jeux, et avait déjà eût un peu d'entraînement avec les groupes précédent. Finalement, elle réussit à en amener plus de la moitié à sa cause. Tant pis pour les autres.

Tant pis, effectivement. Les informations avaient commencer à remonter des Civile et des Scapani, et elle avait déjà le nom de plusieurs chasseurs de prime. Etonnamment, ceux qui avaient refusé son offre moururent quelques jours plus tard de circonstance malheureuse. Chute dans les escalier, arrêt cardiaque, une balle perdue ou encore percuté par un hors bord hors de contrôle. Que de bêtes accident. Cela servait d'exemple pour ceux qui avait accepté, et empêchait les autres de parler. Bref, aucun risque maintenant.

Et puis, peu à peu, la rente commença à s'écouler. Passant par ses contacts, la jeune fille commença à faire courir des rumeurs. L'on disait qu'une nouvelle agence s'était monté. Mais que ce n'était pas une mafia, que tout ce qu'elle voulait s'était des renseignements. Et qu'elle en donnait. Si on était près à y mettre la somme, on disait qu'ils pouvaient même vous révéler le nom de Dieu. Bref, répété, amplifié et déformé, toute sorte circuler maintenant sur une association qui se faisait de plus en plus reconnaître sur la scène du renseignement, de part son efficacité et son mystère, une association répondant au doux nom de The Spider.


*******************

Finalement, après cela, la partie se finit assez vite. Elle ne fut plus très intéressante. L'adversaire répéta une série d'erreur, certaine plus que grossière. Audrey s'amusa un peu avec lui. Comme un chat jouant avec sa proie, elle s'amusa à lui retirer une à une toute ses pièces, avec de finalement bloquer son Roi et de l'achever avec un couloir des tours. C'était divertissant, mais guère intéressant. Elle avait affronté des adversaires bien plus redoutable. Tout de même, en fin de partie, elle félicita son adversaire, bien que tous pouvait sentir à quelle point elles étaient creuses. Puis, sans un mots de plus, elle quitta la salle. Sandro venait de lui murmurer quelques mots intéressant à l'oreille, après qu'on lui ait apporté une lettre trempé par la pluie qui battait le carreau. On avait retrouvé une jeune fille. A part les cheveux, couleur de miel, la description correspondait parfaitement à Philips. Et elle avait l'âge que cette dernière devait avoir. Et, plus important, elle avait donné son nom. Sans plus réfléchir, Audrey ordonna qu'on l'amène dans son salon.

Elle s'installa ensuite dans ce dernier. Bien qu'impassible, elle tremblait de tout ses membres. Enfin, deux ans de travail avait porté leur fruit. Elle allait revoir Philips. Chacun de ses membres tremblait d'impatience. Elle fit appeler une servante. Pour recevoir son amie, elle devait être parfaite. On lui coiffa doucement ses cheveux châtain, et elle mit la robe bleue que lui avait offert son oncle il y avait quelque jours et qui mettait son corps, encore beaucoup trop enfantin à son goût, le mieux possible en valeur. Selon beaucoup, elle ressemblait encore beaucoup à une jeune fille. Ses formes n'étaient pas énormément développée, et son visage étaient encore un peu rond, doux, comme celui d'une petite fille. Elle n'aimait pas être pris pour plus jeune qu'elle n'était. Elle détestait cela. Et pourtant ce maudit corps refusait de grandir. Elle avait toujours haït son corps. A priori, il le lui rendait bien...

Enfin, Philips arriva. Mais elle n'était pas seule. Audrey n'entendit pas sa voix. Mais elle entendit le souffle des deux hommes qui la portaient. Elle l'entendit la poser sur un sofa. Et elle entendit ses gémissement.


"Philips !"

Elle cria, l'appela, plusieurs fois, mais en proie au délire, son amie ne sembla pas l'entendre. Rongée par l'inquiétude, elle se laissa guider par Sandro dans son fauteuil, puis fit appeler les meilleurs docteur qu'elle connaissait de toute urgence. Et puis, se recroquevillant dans son fauteuil, elle attendit. Attendit encore et encore. Attendit que ça passe. Attendit qu'elle aille mieux.

Elle resta trois jours et trois nuit sur ce fauteuil, refusant toute nourriture, toute boisson. Elle était inquiète pour Philips, et elle rein d'autre n'apportait? Elle ne ressentait rien d'autre que cette inquiétude, et ne voulait rien ressentir d'autre. Mais son corps n'était pas cette avis. Dans la mâtinée du troisième jour, elle s'évanouit. L'inanition, l'assèchement, la fatigue, tout ça eût raison de sa volonté. Bien vite, une partie des médecins ici pour Philips s'occupèrent d'elle, car la jeune fille semblait commencer à aller mieux. Ils la portèrent dans sa chambre, lui faisant un nombre incalculable de transfusion. Mais depuis, elle ne s'était toujours pas réveiller. Comme si elle attendit quelque chose... Ou quelqu'un.


Dernière édition par Audrey A.S Calloway le Ven 26 Nov - 7:13, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Audrey Anya Shania Calloway [finie]   Audrey Anya Shania Calloway [finie] Icon_minitime1Dim 21 Nov - 11:23

Fiche finit, en rois partie. Encore désolée pour la longueur ^^'.
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MessageSujet: Re: Audrey Anya Shania Calloway [finie]   Audrey Anya Shania Calloway [finie] Icon_minitime1Lun 22 Nov - 10:30

La fiche sera en fait sûrement revue dans le courant de la semaine, après discussion avec ma chère associée, Son Altesse Sérénissime Philips (certains comprendront :p). Ne vous inquiétez pas, ça se fera très vite ;).
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MessageSujet: Re: Audrey Anya Shania Calloway [finie]   Audrey Anya Shania Calloway [finie] Icon_minitime1Mer 24 Nov - 9:30

C'est noté. Préviens-nous quand ce sera fait ;)
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MessageSujet: Re: Audrey Anya Shania Calloway [finie]   Audrey Anya Shania Calloway [finie] Icon_minitime1Mer 24 Nov - 11:03

Bon, finalement, après discussion avec Sa Majesté, vous pouvez valider ^^. Y a rien eu à changer, juste un point sur lequel elle voulait une précision...

J'vous jure, parfois, les gamines...

*va se cacher loin*
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MessageSujet: Re: Audrey Anya Shania Calloway [finie]   Audrey Anya Shania Calloway [finie] Icon_minitime1Jeu 25 Nov - 10:13

D'accord, dans ce cas je m'en occupe (je préviens vu qu'elle est longue xD) ^^
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MessageSujet: Re: Audrey Anya Shania Calloway [finie]   Audrey Anya Shania Calloway [finie] Icon_minitime1Jeu 25 Nov - 10:30

D'accord ^^. La Princesse et moi-même attendons ton verdict avec impatience ^^.
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MessageSujet: Re: Audrey Anya Shania Calloway [finie]   Audrey Anya Shania Calloway [finie] Icon_minitime1Ven 26 Nov - 6:30

Tout d'abord bienvenue ~ Vu que je ne te l'avais pas encore dit *baf*

Je viens de finir ta fiche, et je peux déjà te dire que j'aime beaucoup ton personnage. L'histoire est longue mais intéressante, tu livres les informations au compte-goutte... (ça, j'adore xD) du coup non, je ne l'ai pas trouvée ennuyante. En plus j'aime les échecs. Bref, passons aux choses sérieuses xD

Tu n'as pas précisé son âge au début de ta fiche, d'après mes calculs très élaborés (si, si) j'ai déduis 16 ans, c'est bien ça ?

Citation :
Autres ? C'est "as well as" et non pas "as well than" (a)
À quel sujet ? 8D

Pour l’histoire dans le post à part, je supprimerai les messages qui la précèdent avant de te valider si tu veux.

Pour ce qui est de l'orthographe, je n'ai pas grand-chose à dire. Quelques fautes par-ci par-là, mais ton texte est long, donc au niveau de la proportionnalité c'est tout à fait correct 8D Ce que j'ai remarqué ce sont surtout des fautes au niveau des verbes, par exemple le passé simple qui prend un –t : retenti > retentit. L’accord des verbes participe passé/infinitif aussi : la bataille débutée > débutait, elle en avait profiter > profité, finalement bloquer dans son espace > bloqué, etc…

Finalement c'est surtout concernant un détail de l'histoire que j'ai quelque chose à redire x)

Concernant les groupes, je ne pense pas que les habitants de Venise s’appellent de cette manière ; en tout cas pour ce qui concerne les Scappini Dannati et les Civile Speranza (c’est plutôt « les civils », tout simplement). Quant au Scappini Dannati, j’imagine qu’ils sont simplement considérés comme des malfaiteurs travaillant à leur compte, des membres isolés. Après je peux me tromper, mais il me semble que c’est juste le nom qu’on leur donne nous, joueurs xD Ou alors un surnom, comme pour les Soci del Diavolo. Là je veux bien croire qu’ils soient parfois appelés comme ça par les autres ;) Mais c’est plus un surnom qu’un nom officiel. Contrairement à la Talpa di fuoco par exemple, qui se désigne elle-même comme cela.

Par contre il me semble que ces derniers restent relativement discrets. D’après ce que j’ai compris (mais là encore je peux me tromper xD), le Parrain sait qu’il y a une association de mafieux qui lui fait concurrence, mais de là à connaître leur chef ou leur nom, je ne suis pas sûre. De ce fait je doute qu’Audrey connaisse leur nom (surtout si à ce moment de sa vie elle n’a aucun contact, comme tu le répètes plusieurs fois). En revanche elle peut avoir entendu parler d’eux en tant qu’opposants au Parrain :)

Ensuite, pour les Soci, quand tu dis :
Citation :
Pour les Soci del Diavolo, ce fut bien plus dur. Elle savait bien sûr déjà qu'ils fournissaient de nombreuses informations à son parrain, bien qu'il ne fasse pas partie de la mafia.
Tu veux dire que les Soci qu’elle avait convoqué ne faisaient pas partie de la mafia du Parrain ? Il me semble que tous les chiens-chiens du Parrain sont dans ce groupe. Donc s’ils n’en font pas ou plus partie, c’est qu’ils sont à leur compte (Scappini dannati) ou dans la Taupe de feu ^^ (Et s'ils ne sont dans aucune mafia, ce sont des civils ^^)

Voilà voilà. Sur le reste ta fiche est très bien, je tiens à le signaler. Je te valide une fois que cette histoire de groupes est réglée :)
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MessageSujet: Re: Audrey Anya Shania Calloway [finie]   Audrey Anya Shania Calloway [finie] Icon_minitime1Ven 26 Nov - 7:12

Alors alors, déjà merci ^^. Pour la bienvenue, et parce que ça fait toujours plaisir de voir que l'on apprécie ce qu'on a écrit ^^. Ensuite, tes réponses :

Massimo A. Torino a écrit:

Tu n'as pas précisé son âge au début de ta fiche, d'après mes calculs très élaborés (si, si) j'ai déduis 16 ans, c'est bien ça ?

Oui, c'est ça ^^. Désolée de devoir compter sur votre intelligence :p.

Massimo A. Torino a écrit:
Citation :
Autres ? C'est "as well as" et non pas "as well than" (a)
À quel sujet ? 8D

Regarde le titre de la section :p.

Massimo A. Torino a écrit:
Pour ce qui est de l'orthographe, je n'ai pas grand-chose à dire. Quelques fautes par-ci par-là, mais ton texte est long, donc au niveau de la proportionnalité c'est tout à fait correct 8D Ce que j'ai remarqué ce sont surtout des fautes au niveau des verbes, par exemple le passé simple qui prend un –t : retenti > retentit. L’accord des verbes participe passé/infinitif aussi : la bataille débutée > débutait, elle en avait profiter > profité, finalement bloquer dans son espace > bloqué, etc…

Ca a toujours été mon point faible, toutes mes excuses ^^'.

Massimo A. Torino a écrit:

Concernant les groupes, je ne pense pas que les habitants de Venise s’appellent de cette manière ; en tout cas pour ce qui concerne les Scappini Dannati et les Civile Speranza (c’est plutôt « les civils », tout simplement). Quant au Scappini Dannati, j’imagine qu’ils sont simplement considérés comme des malfaiteurs travaillant à leur compte, des membres isolés. Après je peux me tromper, mais il me semble que c’est juste le nom qu’on leur donne nous, joueurs xD Ou alors un surnom, comme pour les Soci del Diavolo. Là je veux bien croire qu’ils soient parfois appelés comme ça par les autres ;) Mais c’est plus un surnom qu’un nom officiel. Contrairement à la Talpa di fuoco par exemple, qui se désigne elle-même comme cela.

Effectivement, ils ne s'appellent pas comme ça entre eux ^^. Mais j'ai supposé que ces expressions pouvaient exister dans le monde, pas forcément officiellement, afin de désigner tel ou tel groupe de personnes ^^. C'est juste de manière à la désigner, plutôt que d'avoir à détailler qui elle veut ^^.

Massimo A. Torino a écrit:
Par contre il me semble que ces derniers restent relativement discrets. D’après ce que j’ai compris (mais là encore je peux me tromper xD), le Parrain sait qu’il y a une association de mafieux qui lui fait concurrence, mais de là à connaître leur chef ou leur nom, je ne suis pas sûre. De ce fait je doute qu’Audrey connaisse leur nom (surtout si à ce moment de sa vie elle n’a aucun contact, comme tu le répètes plusieurs fois). En revanche elle peut avoir entendu parler d’eux en tant qu’opposants au Parrain :)

J'ai pas dit qu'elle connaissait tout d'eux ^^. Mais comme elle ne fait pas partie de la mafia, et, mieux même, qu'on dit que son organisation ne cherchent que des renseignements en rémunérant bien, elle peut avoir quelques contacts parmi eux ^^.

Massimo A. Torino a écrit:
Ensuite, pour les Soci, quand tu dis :
Citation :
Pour les Soci del Diavolo, ce fut bien plus dur. Elle savait bien sûr déjà qu'ils fournissaient de nombreuses informations à son parrain, bien qu'il ne fasse pas partie de la mafia.
Tu veux dire que les Soci qu’elle avait convoqué ne faisaient pas partie de la mafia du Parrain ? Il me semble que tous les chiens-chiens du Parrain sont dans ce groupe. Donc s’ils n’en font pas ou plus partie, c’est qu’ils sont à leur compte (Scappini dannati) ou dans la Taupe de feu ^^ (Et s'ils ne sont dans aucune mafia, ce sont des civils ^^)

Si si, ils faisaient partie de la mafia. Simplement, ce ne fut pas simple, parce qu'atteindre un certains postes dans la mafia n'est pas chose aisé, et demande à ce que ta fidélité soit testé ^^. Donc, pour la plupart, il me semblait logique qu'ils soient assez fidèle au parrain, et donc qu'ils ne veuillent pas trop donner des renseignements à quiconque sur la mafia. Ce fut donc plus dur de les convaincre =).
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MessageSujet: Re: Audrey Anya Shania Calloway [finie]   Audrey Anya Shania Calloway [finie] Icon_minitime1Ven 26 Nov - 8:40

Audrey A.S Calloway a écrit:
Massimo A. Torino a écrit:

Tu n'as pas précisé son âge au début de ta fiche, d'après mes calculs très élaborés (si, si) j'ai déduis 16 ans, c'est bien ça ?

Oui, c'est ça ^^. Désolée de devoir compter sur votre intelligence :p.
C'pas la faute de mon intelligence de sous-douée des maths, c'est parce que c'est demandé (et régulièrement oublié par les membres... bizarrement) *boude* xD
Citation :
Massimo A. Torino a écrit:
Par contre il me semble que ces derniers restent relativement discrets. D’après ce que j’ai compris (mais là encore je peux me tromper xD), le Parrain sait qu’il y a une association de mafieux qui lui fait concurrence, mais de là à connaître leur chef ou leur nom, je ne suis pas sûre. De ce fait je doute qu’Audrey connaisse leur nom (surtout si à ce moment de sa vie elle n’a aucun contact, comme tu le répètes plusieurs fois). En revanche elle peut avoir entendu parler d’eux en tant qu’opposants au Parrain :)
J'ai pas dit qu'elle connaissait tout d'eux ^^. Mais comme elle ne fait pas partie de la mafia, et, mieux même, qu'on dit que son organisation ne cherchent que des renseignements en rémunérant bien, elle peut avoir quelques contacts parmi eux ^^.
Je veux bien, le truc c'est que tu en parles avant qu'elle ait monté son organisation. Du coup ça me semblait un peu étrange qu'elle les connaisse et qu'elle connaisse leur nom alors que tu stipules qu'elle n'a aucun contact. En tout cas c'est l'impression que j'ai eue ^^
Citation :
Massimo A. Torino a écrit:
Ensuite, pour les Soci, quand tu dis :
Citation :
Pour les Soci del Diavolo, ce fut bien plus dur. Elle savait bien sûr déjà qu'ils fournissaient de nombreuses informations à son parrain, bien qu'il ne fasse pas partie de la mafia.
Tu veux dire que les Soci qu’elle avait convoqué ne faisaient pas partie de la mafia du Parrain ? Il me semble que tous les chiens-chiens du Parrain sont dans ce groupe. Donc s’ils n’en font pas ou plus partie, c’est qu’ils sont à leur compte (Scappini dannati) ou dans la Taupe de feu ^^ (Et s'ils ne sont dans aucune mafia, ce sont des civils ^^)
Si si, ils faisaient partie de la mafia. Simplement, ce ne fut pas simple, parce qu'atteindre un certains postes dans la mafia n'est pas chose aisé, et demande à ce que ta fidélité soit testé ^^. Donc, pour la plupart, il me semblait logique qu'ils soient assez fidèle au parrain, et donc qu'ils ne veuillent pas trop donner des renseignements à quiconque sur la mafia. Ce fut donc plus dur de les convaincre =).
Ah oui, j'avais mal interprété ta phrase en fait. Je me suis embrouillée entre le parrain (d'Audrey) et le Parrain (de Venise). Faisons comme si je n'avais rien dit *sifflote*.
Merci d'avoir précisé tout ça. Donc j'arrête avec mes questions débiles et je passe à l'essentiel :

Validée ~> Civile speranza

Un admin tout puissant passera te mettre ta couleur. En attendant je vais effacer les messages entre la première et la deuxième partie de ta fiche, ça sera plus clair ^^

Bon RP, amuse-toi bien !
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