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 Le principe d'équivalence : jusqu'où faut-il aller ? [PV Wilhelm]

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Le principe d'équivalence : jusqu'où faut-il aller ? [PV Wilhelm] Vide
MessageSujet: Le principe d'équivalence : jusqu'où faut-il aller ? [PV Wilhelm]   Le principe d'équivalence : jusqu'où faut-il aller ? [PV Wilhelm] Icon_minitime1Ven 27 Aoû - 8:42

Un jour heureux ? Un jour ensoleillé, loin du tumulte de la pluie détrempant le pavé, voilà ce qui avait été prévu. Et comme convenu, comme l’avaient espéré tout un tas de gens demeurant inconnus de la demoiselle, l’astre divin était au rendez-vous. Alors, même si elle était loin de pouvoir prétendre vivre l’une de ces journées merveilleuses et inoubliables, elle n’allait pas dire du mal de cette nouvelle étape de sa vie. Non, elle allait s’en contenter, purement et simplement, et tenter de faire en sorte que tout se passe bien. C’est tout ce qu’il fallait espérer, de toute manière. L’existence devait être une source d’amusement, de découverte, de partage et de bonheur. Le soleil avait tendance à participer à cela, la pluie à amoindrir le plaisir, donc autant être contente du temps passant sous de chaleureux rayons.
Ianthe avait conscience qu’elle avait un peu plus de chance de ne pas s’en vouloir d’aller à ce rendez-vous par ce temps, que si toute l’eau du ciel lui était tombée dessus. Elle n’aurait peut-être pas supporté de devoir s’afficher face à cet homme dans une tenue plaquée à sa peau, avec sa chevelure lui collant au visage. Pourquoi ? Tout simplement parce que la jeune femme ne pouvait accepter le regard de celui-ci. Il avait un petit quelque chose d’ennuyeux, de dérangeant. Bien sûr, elle aurait fait bonne figure. Ça, au moins, elle savait le faire. Mais sentir qu’il l’observait, la détaillait, et l’analysait sans le moindre remord, c’était presque insupportable. Ce type était l’incarnation de ce qu’elle détestait, mais également de ce qu’elle ne pouvait s’empêcher d’admirer. Il était partout, au courant de tout, encore plus qu’elle. Il était d’un genre indiscernable. C’était comme si elle ne pouvait le comprendre, même avec la meilleure volonté du monde. Les quelques fois où ils s’étaient croisées, et Dieu sait qu’elles sont infimes et dérisoires, Ianthe n’avait rien pu tirer de lui. Le jeu en valait la chandelle, très certainement. Mais il n’y avait rien à gagner sans donner en contrepartie. Cet étranger était comme elle. Il était de son niveau. Et c’est bien cela qu’elle ne pouvait accepter. Dans la course au parrain, il ne pouvait y avoir qu’un gagnant. Le moment n’était pas venu de flancher. Elle tiendrait bon et l’emporterait. Mais pour que la victoire soit au bout du parcours, il fallait affronter cet homme, une nouvelle fois. Cette fois-ci, ce serait sur son terrain à lui. La partie risquait d’être serrée, sinon difficile.

« Cet endroit est… c’est pour un guet-apens ? »

La voix de la jeune grecque avait fendu l’air, paisiblement. Après avoir traversé une bonne partie de la ville, veillé à ne pas attirer l’attention de ceux qui pourraient lui nuire, et laissé sa garde rapprochée à bonne distance, elle avait emprunté le pont. Les vingt derniers mètres avaient été les plus ardus. S’efforçant de rester telle qu’elle, souriant légèrement et regardant d’un air insouciant dans une direction approximative, elle avait rejoint Wilhelm. Wilhelm… un nom étrange. Tout comme son possesseur, d’ailleurs. Néanmoins, il devait bien y avoir une raison pour qu’il paraisse si particulier à la jeune femme. Ce n’était pas spécialement difficile à prononcer, bien qu’elle ne l’ait jamais réellement fait. C’était simple de s’en rappeler, aucun autre vénitien ne devait le porter. Et en plus, il collait parfaitement à la personnalité de celui qui se trouvait à côté d’elle. Mais quelque chose la gênait, encore et toujours. Pourtant, c’est avec un sourire qui se voulait resplendissant qu’elle reprit.

« Ce n’est pas particulièrement de gaieté de cœur que je t’ai rejoint. Aussi, j’espère que ce que tu auras à m’apprendre me dédommagera du désagrément et du temps perdu. »

Observant son vis-à-vis un instant, alors qu’elle s’accoudait à la balustrade, elle fini par poser sa tête dans ses mains jointes sous son menton. L’air était frais mais revigorant. Alors que la pollution avait la mainmise sur la ville, quelques lieux comme celui-ci échappaient encore à la terrible invasion malodorante et désagréable.

« Je veux le trouver. Coûte de coûte. Alors, si tu veux bien m’aider… »

Ses mots restèrent en suspens. Y avait-il encore quelque chose à dire, de toute manière ? Existait-il des mots pour témoigner des pensées lui trottant en tête ? Elle ne le savait peut-être même pas elle-même. La question de savoir jusqu’où elle pourrait aller pour démasquer son maître et sauveur ne s’était jamais vraiment posé. Tout ce qui comptait, c’était d’avancer progressivement et de laisser le cours des évènements se charger de la suite. Il fallait accepter sa vie et son destin. Il était déjà bien plus brillant qu’il ne l’aurait été sans un heureux hasard. Cette journée semblait bonne, finalement. Restait à savoir ce que l’allemand dirait. Il n’allait probablement pas la laisser se complaire dans sa petite vie trépidante…
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Wilhelm W. Eilenbecker

Wilhelm W. Eilenbecker

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MessageSujet: Re: Le principe d'équivalence : jusqu'où faut-il aller ? [PV Wilhelm]   Le principe d'équivalence : jusqu'où faut-il aller ? [PV Wilhelm] Icon_minitime1Lun 30 Aoû - 11:42

Il y avait de ses obsessions qui collaient à la peau. Encombrantes, entêtantes, de celles qui s’incrustaient dans un recoin de notre esprit pour ne plus en sortir, nous harcelant de leur bourdonnement de jour comme de nuit, attendant le moment d’inattention propice au coup allant être frappé. De celles susurrant à notre oreille durant notre sommeil. De celles dont on ne parvenait à se débarrasser. Jusqu’à ce que le but soit atteint. Mais que resterait-il à cet instant là, à part le goût doux amer d’une victoire bien méritée ? Que ferait-il une fois le masque tombé, livré aux crocs de l’ennui et du vide le tiraillant ? Son esprit affamé prêt à le dévorer. Oh, la chasse en elle-même, voilà où était le réel festin. Tromper, mentir, manipuler, rassembler les informateurs, tisser sa toile jusqu’aux moindres recoins de la ville, à la recherche du mouvement qui le trahira. Accumuler les missions, les réussites, dans l’espoir de monter en grade. D’un jour pouvoir le toucher du doigt. Le jeu, son adrénaline, son souffle de vie. Lors de ses débuts le jeune autrichien avait vite compris que les filatures, découvertes d’adultères et vulgaires homicides pour un fond de porte monnaie ne lui suffiraient pas. Il lui fallait bien, bien plus, de quoi exercer son talent, occuper son esprit, nourrir son goût pour les impossibles, les inexplicables, qu’il se chargeait de démêler. Oh, il l’avait bien vite remarqué, celui qui planait au dessus de tout cela, refusant de dévoiler son véritable visage. Détective sans scrupules n’hésitant pas à accomplir les missions les plus sales sans broncher, tant qu’il y trouvait son compte. Ne mettant son esprit au service d’aucune cause ou de personne. Simplement de lui-même. Oh, le beau danger que voilà. Sans scrupules, ni sentiments. Se moquant bien des cœurs brisés, des idées de loyauté, de générosité ou de redevabilité. Non, il fallait jouer sans cesse, en se moquant de tout. Jusqu’aux risques que cela importait.

Peut être était la seule à pouvoir véritablement comprendre cela. Peut être était ce pour cela qu’il l’avait mise dans la confidence. Parce que leur but était le même. Démasquer l’invisible. Saisir un coup de vent. Vaincre l’obsession. Oh qu’elle pourrait lui être utile cette jeune femme froide et insaisissable, dont il n’avait jusqu’à présent pu rien retirer, tandis qu’il cherchait la vérité, les informations, qu’il pourrait soutirer de ses lèvres rosées. De celle à qui il avait été nécessaire de dévoiler son véritable but, entreprise oh combien risquée, le jeune homme ne voulant pas que celui-ci tombe dans les oreilles d’acolytes un peu trop zélés. Après tout, les bruits se propageaient vite à Venise.

Cependant, il fallait la mettre en confiance. Lui montrer qu’ils partageaient le même but, les mêmes envies. Se servir d’elle, voir ce qu’elle pourrait lui apprendre. Briser les barrières qu’elle avait dressées entre eux, ne lui donnant envie que d’aller plus loin. Avant de la jeter. Avant de la briser. Comme tout les autres.

Se fondant parmi la foule traversant le pont, il se dirigea vers leur lieu de rendez vous où il lui avait proposé de la rejoindre. Il aurait préféré un endroit plus discret, plus adapté aux confidences, cependant il fallait d’abord la mettre en confiance. Ne pas la laisser déceler le piège qu’il souhaitait poser.

-Cet endroit est… c’est pour un guet-apens ?

Accoudé à la rambarde de pierre froide il avait laissé la question en suspens, un sourire aux lèvres. Pure provocation inutile. Il fallait cependant s’amuser quelque peu. Puis l’avait écouté, en silence, d’un air intéressé. Oh, belle Ianthe à la volonté de fer. De quoi serait tu capable pour celui qui accapare toutes tes pensées ? Puis, lorsque la jeune femme eut finit de parler, saisit sa main pâle dans la sienne, avant de la porter à ses lèvres.

-Je suis content que tu sois venue…

Jouer. Ne rien laisser paraître. Semer des parcelles de doute dans son esprit.

-Cependant, tout a un prix… Et toi, qu’as-tu donc à m’offrir ?

Et doucement, guetter sa réaction, chercher ses limites. Et toi Ianthe, qu’as-tu donc à m’apprendre ? Jusqu’où es tu prête à aller pour quelques informations fallacieuses. Car pas question de t’avouer que je piétine, piétine, continue à brasser du vent que les rares pistes à présent suivies ne m’ont jusqu’à là menées à rien.
A présent, jouons.



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MessageSujet: Re: Le principe d'équivalence : jusqu'où faut-il aller ? [PV Wilhelm]   Le principe d'équivalence : jusqu'où faut-il aller ? [PV Wilhelm] Icon_minitime1Lun 30 Aoû - 21:45

Le jeu avait commencé, les participants étaient des les starting-blocks, les coups allaient pleuvoir. Non pas des balles et des attaques destinées à tuer, mais des agressions on ne peut plus vicieuses, fourbes et acerbes. Ianthe n’allait certainement pas se mettre à frapper son homologue et à le rouer de coups. Mais la précarité de la situation, alliée à ce climat trompeur, rendaient le tout particulièrement incertain. Parce que l’évidence n’était pas de la partie, et que la demoiselle se demandait donc comment elle allait s’en sortir, il fallait qu’elle reste sur le qui-vive. Et, si elle ne le montrait pas outre-mesure, sa tension pourrait tout de même lui jouer des tours.
Wilhelm avait écouté ses propos mais n’avait pas réagit aussi, la laissant donc une sorte de solitude peu ou pas agréable. Pourquoi diable avait-elle accepté de le retrouver ici ? Pour obtenir quelque chose de sa part ? Certainement. Mais ce n’est pas pour autant qu’elle allait se plaire en sa compagnie. Si elle n’avait aucun moyen de le dominer, de lui imposer sa volonté ou de se conduire envers lui comme avec n’importe quel homme qu’elle pourrait effrayer, il allait falloir redoubler d’attention et se défendre avec ardeur. C’est ce qu’elle avait fait lorsqu’il lui avait saisi la main. Ce geste déplacé n’était pas de convenance. Ce n’était qu’une agression de plus de sa part, destinée à la déstabiliser plus encore. De cela, la jeune grecque en était plus que convaincue.

« Ce n’est pas le moment de jouer. »

Retirant sa main sans plus tarder, mais s’abstenant de baffer l’homme en retour, elle hésita un moment. Qu’avait-elle à lui donner ? Que pourrait-elle faire pour lui qui ne soit pas un mal et ne l’handicape pas ? En aucun cas elle ne pouvait se permettre de se vendre, de se donner à ce détective à la réputation douteuse.

« Ne crois pas que tu peux obtenir ce que tu veux de moi, Wilhelm… Tout ce que je veux, c’est le trouver, pouvoir enfin mettre la main sur lui, lui faire comprendre… »

Elle observa un instant son vis-à-vis, puis soupira en regardant l’eau coulant sous ce pont. Au dehors, tout était si calme. Mais en-dedans, en elle-même, au plus profond de sa chair, ses nerfs étaient à vif. Elle n’arrivait à s’exprimer correctement face à ce type. Pourquoi donc ? Pourquoi lui ? C’était aussi incompréhensible que frustrant. Elle ne pouvait lui donner ce qu’il voulait. Il en demanderait sûrement trop de sa part, parce qu’elle était une personnalité influente, loin d’être omnipotente, mais assurément capable de lui apporter de nombreux avantages dans cette cité infernale. Pourtant, avait-il besoin qu’elle l’aide, d’une quelconque manière que ce soit ? Et pouvait-elle deviner ce à quoi elle pourrait lui être utile ? C’était presque peine perdue.

« J’imagine que tu t’amuses, à cet instant. Je suis dans une impasse et tu es le seul à pouvoir me montrer le chemin pour en sortir. »

La jeune femme se retourna, s’adossant à la rambarde, et pianota un rien nerveusement sur celle-ci de ses doigts fins. Elle ne pouvait décemment rester en place. L’effort de concentration demandé était trop grand. Faire le vide dans son esprit et tâcher de se préoccuper de mener une conversation était déjà suffisamment difficile, elle ne pouvait tout faire en même temps. Alors son corps expulsait sa nervosité comme il le pouvait. Se mordant la lèvre, elle réfléchit un instant à la suite de cette histoire.

« Il n’y a rien que je puisse te donner que tu n’as déjà. Et je n’aime pas la façon que tu as de vouloir prendre le pas sur moi… »

Un peu comme une petite fille, le voyant en coin et tournant la tête pour ne plus croiser son regard, elle lui échappa modestement, en ayant simplement en tête qu’il faudrait qu’il la retrouve. Ses grands yeux bleus n’avaient plus de cible à atteindre. Ils erraient de-ci, de-là, à la recherche de pas grand-chose. Pour sa part, elle ne pouvait rien faire. Elle était presque boudeuse, faisant la moue et se demandant ce que cet homme allait tenter pour la punir. Finalement, elle s’était presque jetée entre ses mains, parce que les circonstances n’étaient pas en sa faveur. Il lui proposait de l’aide pour atteindre son but ultime, et elle n’avait rien à lui offrir. Elle devait attendre patiemment qu’il se décide à lui accorder ce pour quoi elle était venue. Même si l’envie de riposter, de tenir tête, et de ne certainement pas s’agenouiller devant lui était bel et bien là, il y a des choses qu’elle ne pouvait se permettre à cet instant. Plus tard, sa colère éclaterait. Mais elle la retiendrait un temps. Oui, juste le temps qu’il faudrait. Puis elle lui éclaterait à la tronche, à ce salaud…
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Wilhelm W. Eilenbecker

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MessageSujet: Re: Le principe d'équivalence : jusqu'où faut-il aller ? [PV Wilhelm]   Le principe d'équivalence : jusqu'où faut-il aller ? [PV Wilhelm] Icon_minitime1Sam 4 Sep - 8:23

Belle princesse, pourquoi tant de froideur ? Douce beauté froide qu’elle était, guidée par un orgueil la poussant à se dérober à lui. Il avait presque été déçu lorsque celle-ci avait retiré sa main. La bataille s’annonçait rude. Pauvre Ianthe, à te renfrogner pour une si mince caresse. Aurais-tu… peur ? Oh, il saurait bien jouer avec sa fierté qu’elle lui apposait. Obtenir les informations qu’elle semblait si précieusement garder. Ou peut être n’était-elle pas plus avancée que lui, à ramer dans le vide, cramponnée à son idéal, à un masque la narguant. Et qu’il était doux de se nourrir de risques et d’interdits, à vouloir démasquer Dieu lui-même, mettre le doigt sur une mascarade, tout briser, sans chercher à reconstruire. Faire son bout de chemin, prendre sa part du gâteau, sans se soucier des conséquences. C’était tout ce qu’il désirait.

Mais elle se dérobe la frigide succube, elle coupe court au jeu d’effleurements et de non dits qu’il s’apprêtait à entamer, guetter le désir au détour d’une caresse à peine entamée, dissimuler ses véritables intentions, observer ses réactions. Trop franche, trop directe, la diva à la chevelure de nuit, tandis que son regard se détourne de lui. Ianthe, plongée toute entière vers son but, refusant de se distraire, de se détourner. Soit. Il lui faudra donc la saisir avec plus de force, des mots droits et directs qui frappent, des caresses qui vont droit au cœur sans s’encombrer des habituels détours. Lui montrer qu’il était sérieux. Et s’amuser, encore et toujours.

Comme un jeu du chat et de la souris qui s’entame, tandis que les yeux de la demoiselle se détournent. Sans chercher à reprendre la main qu’elle lui a refusé, pas encore, attendre un peu, il laisse ses yeux dériver vers les eaux du fleuve. Sombre, crasseuses. Et elles, qu’ont t’elles donc à cacher ?

-J’imagine que tu t’amuses, à cet instant. Je suis dans une impasse et tu es le seul à pouvoir me montrer le chemin pour en sortir.

Oh, si tu savais. Mais qui te dit donc que je désire réellement t’aider ? Prenant un air choqué, il réplique à moitié moqueur :

-Vraiment ? Pense tu vraiment que je serais du genre à profiter de la situation d’une demoiselle en détresse ?

Paroles taquines destinées à n’appuyer que plus fort sur la faiblesse qu’elle vient de lui dévoiler. Oui, tu es dans une impasse ma belle. Tu as donc besoin de moi. A toi de me montrer jusqu’où tu es prête à aller pour celui qui occupe tes pensées…

-Il n’y a rien que je puisse te donner que tu n’as déjà. Et je n’aime pas la façon que tu as de vouloir prendre le pas sur moi…

Et tu te dérobe. Nerveuse. M’assaillant de tes regards en coin, sans doute gênée par mes yeux qui yeux, ne te quittent pas. Me confortant dans ma toute puissance. Dans le pouvoir que j’ai sur toi. Grisante sensation. Mais rien ne sers de fuir, ma douce. Te rattraper n’en sera que plus amusant. Ma présence te trouble. Soit. Jouons alors.
Quittant son point d’observation, il vient se placer derrière la jeune femme, l’entourant de ses bras, offrant aux passants la belle image d’un couple enlacé, tâche reluisante dans un tableau vicié et morbide. Avant de murmurer dans son cou, afin que d’éventuelles oreilles indiscrètes ne puissent entendre.

-Vraiment ? N’essaierais tu pas de cacher ce que tu sais, afin de l’atteindre avant moi ? Car les choses ne sont jamais ce que l’on croit, n’est ce pas ? Par exemple, qui te dit que je ne suis pas le Parrain ?

Un sourire, tandis qu’il attend sa réaction. Mais Wil’, qui te dit qu’elle, elle ne l’est pas ? Que tu en a déjà trop dit et qu’on t’arrêtera pour avoir trépassé un interdit crucial ? Ou peut être est-il un de tes collègues, une de tes conquêtes d’un soir… Oh, le sombre visage qui se dérobe sans cesse. Et le goût du risque qui inonde tes veines.

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MessageSujet: Re: Le principe d'équivalence : jusqu'où faut-il aller ? [PV Wilhelm]   Le principe d'équivalence : jusqu'où faut-il aller ? [PV Wilhelm] Icon_minitime1Dim 5 Sep - 1:47

Comprenait-il vraiment la situation ? Cet homme, ce démon, ce tourmenteur, à quoi joue t-il ? Ne peut-il réaliser combien il est haï à cet instant ? N’arrive t-il à voir comme il blesse, il broie, il avilie cette délicieuse demoiselle ? Elle, si pure, si douce, et finalement si fragile, la voilà qui vacille presque. Que lui reste t-il pour se défendre contre un tel oppresseur ? La rage ? Faut-il laisser éclater une colère sans nom, sans visage. Peut-être serait-elle plutôt dévisagée. Toute cette beauté envolée. Mais comment lui dire ? Ianthe n’a jamais vraiment aimé les hommes. Elle ne les tolère que soumis, ivres de désirs mais matés comme peuvent l’être des chiens. Car oui, les hommes sont des animaux, sauvages et terribles, qu’il vaut mieux avoir à son service qu’en tant que maître. Alors pourquoi celui-ci, cruel, parvient-il à l’approcher si facilement ? Il n’est rien pour elle. Un stupide passeport pour le niveau supérieur. Tel le plus gradé des anges, il la mènera à Dieu. Enfin, elle le verra, son Dieu. Que ce jour traîne à venir…
Seulement, s’il est celui qui lui permettra de voir plus loin encore, et d’approcher toujours de son but, il est également un obstacle. Pourquoi ? Peut-être simplement parce qu’il n’est pas si niais que cela. Il ne semble pas ridicule. Il n’a pas l’air dérisoire et insensé. De cela, la jeune femme ne pourrait en juger aisément. Mais ses tremblements difficilement contrôlés peuvent en être la preuve. Jamais elle ne s’était retrouvée dans une telle situation. Jamais depuis qu’elle était femme, depuis qu’elle était forte, belle et intelligente. Depuis que le parrain, son sauveur, l’avait fait devenir autre chose qu’une vulgaire gamine de bas-étage. Sa volonté l’avait changé. Mais maintenant… qu’en était-il ?
Que faire ? Que dire ? L’assaillant la titille, la soumet, la cajole, la… Oh, Seigneur. La bouche de la jeune grecque s’entrouvre sous le coup de la surprise. Son corps ne peut réprimer un frisson. Est-ce de la nervosité ? De la peur ? Serait-elle finalement rassurée ? S’il faisait allusion à la violence, ce personnage qui la touche bien trop, elle saurait comment s’en défendre. Sans parvenir à lui tenir tête, elle comprendrait au moins ce qu’il lui arrive. Mais là ? L’égérie ne trouve la force de tourner la tête. Non, c’est beaucoup trop difficile. Se dégager ? Est-ce seulement possible ? Mon dieu, mon dieu… Et que dit-il ?

« Non, je… je n’ai rien à cacher… »

Si faible. Il a réussi, le doute s’ancre en elle. Est-il donc celui qu’elle a toujours cherché ? Cette hypothèse l’effraie, la hante, la rend plus petite qu’elle ne l’est déjà. Et si jamais c’était vrai ? Cette unique éventualité l’anéantit et lui ôte toute force. Le danger n’existe pas, à cette seconde précise, si un fond de vérité peut exister dans les paroles de son compagnon. Elle en est là. Ils en sont là. La tête de la jeune fille sculpturale se baisse légèrement. Sa longue chevelure lui tombe par-dessus les épaules, venant glisser et cacher quelque peu son visage. Ses mèches d’une obscurité indéniables sont les seules à pouvoir fuir cette emprise que l’homme a sur elle. Elles sont balayées par le vent avec une douceur peu commune. Mais c’est aussi à la douceur que la mafieuse songea à ce moment. Etrangement, et contrairement à tout ce qu’elle aurait pu penser concernant celui qu’elle n’aimait que trop peu, l’idée qu’il puisse être son maître la pousser à se contenter de sa présence et à s’y complaire. Il n’était pas agressif à son sujet, tandis qu’elle l’était bien trop. Elle n’était nullement amicale, et il s’était joué d’elle en prenant un ton condescendant.

« Tu… tu ne peux pas l’être, n’est-ce pas ? Tu ne m’aurais pas demandé de venir, sinon… »

Cet homme qu’elle méprisait pouvait-il être aussi puissant que le souverain de toutes choses. Avait-il cette possibilité d’être nulle part et partout à la fois ? Avait-il daigné l’approcher, la récompenser de sa fidélité, de sa passion et soumission à son égard ? Non, Wilhelm ne pouvait être cet Alpha et Oméga, il n’était un dieu vivant. Et pourtant…
Ianthe ne pouvait qu’éprouver un sentiment assez déplacé. L’envie de se sentir bien, rassurée, surpassait tous les autres désirs pour le moment. Dans ces bras qui n’avaient rien de protecteur, parce qu’elle se savait être toujours au cœur du jeu, elle était presque bien, semblait-il. Alors sa tête se redressa lentement, de la même manière qu’elle aurait pu le faire s’ils avaient été deux amants heureux dans cette ville de misère. La penchant lentement en arrière, elle parvint quasiment à effleurer son oreille pour y murmurer. Ses lèvres approchèrent de la joue de l’allemand et soufflèrent quelques mots.

« Si tu as quelque chose à me dire, fais-le maintenant, avant qu’il ne soit trop tard. Si je devais croire chacun des mensonges que tu profères, je ne saurais demeurer fidèle à celui que je sers. Pourquoi devrais-je tout perdre sur un coup de dés ? Ce n’est pas comme cela que les choses doivent se passer. C’est trop facile pour toi de me manipuler… »

Rien n’était prononcé avec violence. La jeune femme posait sa tête entre l’épaule et le visage de cet homme qui ne lui inspirait pas plus de confiance que d’amitié ou de tendresse. Car malgré tout, il lui semblait que tout ce qui se passait présentement demeurait compréhensible. Ce qu’il cherchait à obtenir, même si elle l’ignorait encore et toujours, ne pouvait qu’être en désaccord avec sa propre conception des choses et évènements. Néanmoins, de par leur manière à tous deux de procéder, il existait peut-être une possibilité qu’ils se rapprochent l’un de l’autre. Un point commun pouvait tendre vers un rapprochement. Une ambition équivalente, un goût du risque similaire pour ce qui est d’atteindre toujours plus de vérité. Voilà ce qui poussait la demoiselle à s’aventurer sur ce terrain inconnu. Elle se jetterait dans son piège s’il le fallait, et se servirait de lui d’une façon ou d’une autre. Ce qu’il avait dit auparavant lui avait rappelé l’importance qu’elle portait à ce maître de Venise, presque imaginaire et pourtant si puissant et présent. À tâtons, elle approcherait donc d’abord de celui qui l’enlaçait, là, et n’en dégagerait pas. Du moins, pas encore. Il fallait qu’elle sache et cesse de ne faire que des faux pas. Il prendrait un avantage décisif sur elle, autrement. Et s’il s’agissait bel et bien de faussetés lorsqu’il parlait, alors perdrait beaucoup. Et ce n’était pas envisageable…
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Wilhelm W. Eilenbecker

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MessageSujet: Re: Le principe d'équivalence : jusqu'où faut-il aller ? [PV Wilhelm]   Le principe d'équivalence : jusqu'où faut-il aller ? [PV Wilhelm] Icon_minitime1Lun 6 Sep - 6:46

Et qu’il aimerait pouvoir pénétrer les pensées de la jeune femme, voir son œuvre de destruction mise à l’œuvre, entendre les doutes s’entrechoquer, s’immiscer peu à peu dans cette jolie et frêle tête, tandis qu’elle se perd, qu’elle se dévoile, et qu’elle tremble sans oser se dégager. Et la voilà prise au piège la reine de Venise, l’insaisissable et froide Diva, tout cela pour un nom murmuré tout bas, crainte et superstitions entremêlées, pour un visage qui se dérobe. Une chimère. Mais dis moi, Wilhelm, cette chimère dont tu te joue avec insolence… n’est ce pas aussi la tienne ? Ne devrais tu pas l’aider, monter avec elle jusqu’à ce sommet tant convoité, plutôt que de jouer ainsi avec elle ? Jeu bien trop risqué qui ne t’apportera rien, si ce n’est la frêle satisfaction de constater ton emprise sur le cœur d’une froide demoiselle. Cruelle fierté qui t’anime, tandis que tu t’expose, te mets en danger. Cependant, qu’elle ne l’oublie pas la douce demoiselle, vous êtes à présent liés, d’un lien acide, cruel, trop fort pour être brisé. Certes, elle connaît ton secret.

Mais tu es aussi au courant du sien.
Qu’elle te fasse tomber et tu l’emporteras dans ta chute.

Oh, il serait trop bête que vous gâchiez ainsi tout deux tant d’années d’efforts et de recherches. Tout cela pour un jeu. Fierté puérile, futile, qui vous anime tout deux. Et elle balbutie, perturbée, prise au piège, si faible à cet instant. Jeu excitant qui se joue à découvert, au beau milieu des passants, risque de plus qu’il est près à prendre, après tout, qui de cette marée humaine daignerait leur accorder un regard, remarquer les membres tremblants de la jeune femme, le sourire cruel de l’homme. Les civils trop occupés par leur bas salaire, leurs impôts à payer, les junkies par leurs drogues à se fournir, les catins par les clients à attirer, les collègues par leur prochaine mission, leur prochaine paye. Oh, il pourrait presque lui trancher la gorge sur place qu’ils ne lèveraient le petit doigt. Se contentant de détourner le regard et d’accélérer le pas. Triste humanité corrompue. Ne pensant que sexe, argent, survie, plaisir. Méprisable fange. Lui au moins avait des occupations plus dignes de ce nom.

-Tu… tu ne peux pas l’être, n’est-ce pas ? Tu ne m’aurais pas demandé de venir, sinon…

-Et pourquoi pas ? Réfléchit donc, ma belle… Et si cela n’était autre qu’un… test ?

Sa tête se baisse dans le mouvement de celle de la jeune femme, sa joue venant doucement se poser contre la sienne. Profiter de ses doutes, effacer peu à peu son agressivité. Laisser l’idée faire son chemin jusqu’à son esprit. Un doute, minuscule, qui enflerait peu à peu. Jusqu’à prendre toute la place. Une idée, dangereuse, tentante, qu’il tentait d’implanter dans son esprit. Et qu’importe la vérité de celle-ci. Car après tout, la jeune femme n’avait-elle pas besoin d’un mensonge ? D’un doux visage auxquels s’accrocher. Il pourrait être cela, cet univers qu’elle cherchait à monter. Cette chose chimérique tant désirée, compréhensible de son cœur seul.

-Si tu as quelque chose à me dire, fais-le maintenant, avant qu’il ne soit trop tard. Si je devais croire chacun des mensonges que tu profères, je ne saurais demeurer fidèle à celui que je sers. Pourquoi devrais-je tout perdre sur un coup de dés ? Ce n’est pas comme cela que les choses doivent se passer. C’est trop facile pour toi de me manipuler…

Car me croire, serait trop simple n’est ce pas ? Te laisser enfin aller, dans les bras d’un homme qu’il y a un instant tu méprisais. Tout cela pour un simple mot. Un masque factice. Oh que cela aurait été amusant. Mais non, elle se débat encore. Elle entre dans son jeu, pour mieux le poignarder de sa fierté, de sa méfiance. Il faut corser un peu le jeu. Pour ne rendre ta soumission que plus méritée.

-Un mensonge…. Peut être. Et pourtant, il y a toujours cette chance infime pour que cela soit la vérité. Et dans ce cas… laissera tu échapper celui que tu a tant cherché. Alors qu’il se trouve… à portée de main.

Sa voix n’est qu’un souffle à son oreille, tandis qu’il rajoute, choisissant avec soin ses mots.

-Je suis heureux de t’avoir à mes côtés.

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MessageSujet: Re: Le principe d'équivalence : jusqu'où faut-il aller ? [PV Wilhelm]   Le principe d'équivalence : jusqu'où faut-il aller ? [PV Wilhelm] Icon_minitime1Lun 6 Sep - 9:31

Ianthe faiblissait. Plus la situation évoluait, plus il lui semblait qu’elle ne pourrait qu’avoir une fin douloureuse. Car, sans savoir pourquoi, elle avait l’impression de s’attacher à cet homme. Même s’il incarnait parfaitement cette conception erronée et parfaitement ridicule de la passion, il demeurait d’une tendresse étrange qui plaisait à la demoiselle. Elle n’avait pas besoin d’un soutien psychologique ou affectif, ni d’une quelconque assistance dans sa route la menant jusqu’au sommet de la gloire. Et pourtant, le simple fait de savoir qu’un être comme lui s’intéressait à elle, se jouait impunément de sa personne, et la faisait tourner en dérision était d’un tel soulagement… C’était une délivrance. Comme si son cœur s’était trouvé arraché de son emplacement pour battre plus fort à l’air pur, cracher tout son sang sur la foule ignare et pitoyable. Parce qu’elle se sentait faible, dérisoire, mais finalement toujours plus forte et intense que cette masse inerte et mal-pensante. Wilhelm parvenait à la pousser dans ses derniers retranchements, lui montrant une facette d’elle-même qu’elle n’aurait jamais pensé avoir à explorer. Alors, dans ce triste état, elle apparaissait comme si fragile que cela l’amusait presque. Un mince sourire s’affichait lentement mais sûrement sur ses fines lèvres. Là, dans les bras angoissants de son camarade, elle allait bien. La diva était protégée, bercée par des paroles qui ne pouvaient être que douces, et bercée d’illusions aussi agréables que le meilleur des rêves. Ses yeux se fermèrent donc un instant. Un frisson passa en elle, immédiatement chassé par la chaleur de leurs deux corps si proches. Pourquoi l’effrayait-il avec ses idées si ridicules, ce grand chapardeur ? Pourquoi voulait-il tant la faire souffrir, après l’avoir mis sur un tel piédestal ? N’était-ce pas suffisant de voir avec quelle naïveté elle acceptait son ironie et ses mensonges ? Blessée, elle le serait. Mais il fallait jouer le jeu, ce ne pouvait qu’en valoir la peine. Et puis, s’il mettait trop de cœur à l’ouvrage, elle saurait bien se venger. Mais pour le moment, il fallait profiter.

« Je ne peux pas te croire, Wilhelm… »

Son attitude démentait ses propos. Ne parvenant à s’empêcher de sourire, de se poser plus tendrement contre lui, elle s’oublia quasiment. Son corps, lui, avait opté pour une docilité déconcertante, s’adaptant à ce divertissement risqué avec une audace certaine. Il ne restait que son esprit pour ne pas se laisser totalement conquérir. Au fond d’elle-même, la demoiselle savait pertinemment qu’elle ne pouvait se permettre de perdre. Elle ne devait s’oublier, accepter de voir sa fierté disparaitre face à un simple humain. Si celui-ci se révélait être tout autre chose que cette banalité morose que la jeune grecque ne cessait de fuir, alors peut-être s’agenouillerait-elle devant lui. Mais l’absence de vérité et de certitudes lui nuisaient. Sa réflexion ne pouvait se faire sur un sentier aussi sinueux. Après tout de temps passé à poursuivre son dieu, à se prosterner devant l’image de son sauveur, elle ne pouvait échouer si près du but. Il fallait forcément qu’elle passe par autre chose, par une épreuve ultime, pour acquérir ne serait-ce qu’une nouvelle preuve, aussi pauvre soit-elle. Une preuve. La preuve qu’elle n’était pas en train de suivre un fantôme, qu’elle n’était pas une aveugle en plein jour condamnée à se croire sous la lune, qu’elle ne fantasmait pas, tout simplement. Si sa vie se résumait à la poursuite d’une ombre, elle ne pouvait croire cette infime présence aussi réelle et bienveillante, aussi forte et chaleureuse. Tout était allé à la fois bien trop vite et bien trop lentement. S’il était cet homme, l’allemand ne saurait être si compatissant à son égard. Ianthe avait trahi, en se montrant trop empressée et curieuse. Elle avait perdu la partie en se jetant dans la gueule du loup et enfreignant toutes les règles de son seigneur. Wilhelm était un diable venant au paradis qui se prenait pour l’inverse. Il avait tout faux. Sa cruauté s’était changée en délice, comme si cette image avait pu convenir. Mais de son maître, la diva n’attendait que le courroux. Sa colère devait être à la mesure des torts et des vices qu’elle avait accumulés. Certes, elle l’avait servi dignement, et c’est cela qui avait rendu sa bêtise plus grand encore. Dans sa folie, elle avait trop attendu pour abattre ses cartes, et manqué son coup de bluff. Chacun devait savoir combien elle adulait le parrain, et pouvait donc mettre la main sur elle aussi facilement que sur la plus pure des poupées. Mais elle ne l’était pas, n’est-ce pas ? Il l’apprendrait, ce type l’enlaçant avec une douceur peu commune. Elle lui montrerait. Mais pas encore…

« Pourquoi m’avoir fait attendre si longtemps ? J’aurais eu mille fois l’occasion de mourir avant de te trouver, de pouvoir t’atteindre, de te prendre au piège… Voulais-tu à ce point être celui qui gagnerais ? »

Fallait-il entrer plus profondément encore dans le jeu ? Les petites mains délicates de la jeune femme vinrent se poser sans violence aucune sur celles de l’homme. En aucun cas, elle ne devrait lui dire qu’elle le repoussait. Elle ne le chasserait pas, ni ne lui marcherait sur les pieds. Il fallait connaître sa détermination, voir jusqu’où il pourrait aller, à quel point il serait prêt à lui faire mal. Et si, au bout du compte, il s’avérait n’être qu’un simple imposteur, frustré de son impuissance et désireux de jouer les marionnettistes, alors elle frapperait à son tour. Mais ce ne serait certainement pas avec une même douceur. Non, sa manière d’agir serait plus douce, plus féminine, mais infiniment plus corrosive. De cela, il pouvait en être sûr…
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MessageSujet: Re: Le principe d'équivalence : jusqu'où faut-il aller ? [PV Wilhelm]   Le principe d'équivalence : jusqu'où faut-il aller ? [PV Wilhelm] Icon_minitime1Jeu 9 Sep - 12:24

Tell me what you desire
And I’ll bag it up.


Et qu’il était amusant de jouer avec ses sentiments, de lui offrir peu à peu ce qu’elle désirait, tandis qu’il tâtonnait à l’aveuglette. Jeu trop bien dangereux où le moindre faux pas pourrait le trahir. Après tout, il ne savait par quels moyens la jeune femme avait connut le Parrain, ce qu’elle attendait de lui, de cet étrange homme qui obsédait ses pensées, une fois découvert. Car il se doutait bien que la jeune femme espérait plus qu’une frêle victoire. Mais quoi donc ? Que cherchait-elle à saisir la reine de Venise, celle qui possédait la ville entre ses doigts fins, mais se débattait, à la recherche d’un plus, d’un insaisissable ? Et tu te moque Wilhelm, tu te moque. Tout en refusant de voir que tu es dans la même situation, que la réalité dans laquelle elle se débat est aussi la tienne. Après tout, pourquoi prendre tant de risques, au lieu de te contenter de confortable position, des enquêtes et des revenus fructueux ? Par fierté ? Par ennui ? Ou peut être parce que tu ne peux supporter cette langueur qui s’empare de ton corps et de ton esprit et te ronge de l’intérieur. Et tu cherche, tu creuse toute cette matière grisâtre dans ton esprit, et qu’il est étrange de se dire que toutes tes pensées, tes émotions, ton âme soient concentrés dans cette masse de chair informe, qui te définis. Et si tu n’étais que cela Wilhelm ? Juste un cerveau ? Juste un organe ? Juste un bout de chair ?
Un bout de rien.
Un bout de vide qui te dévore.

Mais peu importe à présent, tandis que tu fais vivre cette illusion, que tu lui offre un instant à but à toucher du bout du doigt, afin de mieux le lui dérober ensuite, symbole de sa perdition, de ses doutes, car tu ne sais rien ma douce, alors que tu te débats, prisonnière de mes bras, des doutes que je t’offre, des « si seulement » dont tu t’abreuve, car… qui sait ? Et si tout cela était bien plus qu’une illusion ? Et si ce que tu crois n’être qu’un mensonge, étais en réalité ton but, se dérobant sous tes pas ? Et te perdre, peu à peu avec moi. Jusqu’à n’être plus sûrs de rien. Oh, tu ne peux donc me croire ?

-Bien sûr que si tu le peux. Tu ne le veut simplement pas. Mais cela serait si bête de perdre, si près du but…

Abandonne donc ta fierté ma belle, et laisse toi aller, le temps d’un instant. Le temps d’un rêve, aussi faux soit-il, d’une pause entre deux bras, et chéris la cette sensation, ressens la du fond de ton être ce délicieux abandon, cette sensation de protection tandis que tu t’alanguis dans les bras qui t’entoure, laisse toi je m’occupe de tout…
Et te bercer de rêves jusqu’à ta perte.

M’amuser, sans penser aux conséquences, à ta colère qui ne manquera pas de frapper, lorsque tu découvriras la vérité. Car le jeu ne peut tenir, trop frêle et tremblotant sur ses fondations instables. Prêt à s’effondrer au premier souffle de vent. Mais peut lui importe. Goût du risque qui l’amuse. Et tant pis pour la destruction vers laquelle je plonge. Mais son corps qui s’assoupit, se laisse peu à peu aller contre le sien. Il lui faut son esprit, sa croyance totale en se mensonge qu’il lui offre. Cette obsession qui le pousse à vouloir saisir toujours plus. Quitte à se moquer de tout.

-Mais pour te tester mon ange… Pour mesurer ta loyauté, t’observer avec plus de discrétion… Il me fallait être sûr. Sûr que tu mérite mon affection …

Et il continue, sans voir que peu à peu il s’éloigne, brise l’illusion. A pénétrer trop loin dans ce jeu dangereux. Jusqu’à ne plus pouvoir en sortir entier.

-Mais toi… toi tu aurais dut savoir me voir… Je suis déçu, Ianthe. Je m’attendais à plus de finesse de ta part…

Doucement ses lèvres viennent se poser sur son oreille.

-Mais je te pardonne.

Où est-il donc le courroux divin tant attendu ?

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MessageSujet: Re: Le principe d'équivalence : jusqu'où faut-il aller ? [PV Wilhelm]   Le principe d'équivalence : jusqu'où faut-il aller ? [PV Wilhelm] Icon_minitime1Jeu 9 Sep - 21:02

Qui était-il, ce mystérieux imposteur, pour oser menteur avec tant d’indécence à la jeune femme ? N’avait-il point une once de raison, d’émotion, de compassion pour cette pauvre demoiselle coincée et blottie entre ses bras ? Ne pouvait-il parvenir à la comprendre, à réaliser combien il allait lui faire du mal ? Finalement, tout ce qu’il gagnerait, ce serait d’avoir l’insigne honneur de faire face à sa colère. Ce n’était pas quelque chose qu’elle montrait à bien du monde. La fureur, cet exutoire sacré lui permettant d’assouvir ses envies de meurtres et d’évacuer sa frustration. L’énervement absolu, le péché ultime, la perte totale du contrôle de soi. Voilà ce que Wilhelm pourrait voir. Sans doute le regretterait-il. Non ? Pourrait-il seulement lui faire l’affront de s’en amuser ? Essaye, mon bonhomme. Montre donc à la diva comme tu es fort, grand, fier. Dis-lui donc que tu es son dieu, maintenant, si tu ne veux plus craindre son courroux. Car, à présent, il est un peu tard pour faire machine arrière. L’étreinte est trop forte. Et en même temps, elle est trop douce. Qui voudrait s’en défaire ? Même la folie de la jeune grecque ne voudrait cela. Même son prestige et son arrogance s’inclinent. Un peu de tendresse. L’ivresse causée par une longue attente et d’une quête menée à bien. Ô stupide créature que tu es, Eilenbecker. Plus stupide et pitoyable que celle que tu tiens dans tes bras, encore. Tu la souilles de tes vices, de ton inépuisable source de dégoût. Tu es le dégoût incarné. Seulement, Ianthe ne peut s’en défaire pour l’instant. Ton odeur ne l’a pas assez imprégnée. Il faut qu’elle se sente à ce point trahie qu’il sera impossible d’échapper à la colère. Il faut une raison suffisante pour être blâmé, et peut-être tué, qui sait ?
La déception est là. Presque perceptible, elle flotte lentement dans l’air. Au son des passants, des flots vaguement tumultueux, des véhicules en tout genre. La signora aimerait qu’il pleuve. Elle voudrait tant que ce climat devienne le reflet de son âme, de cette torture qu’elle subit et pouvait renvoyer à son agresseur. Ses mots sont coupants. Pauvre salaud…

« Ne me pardonne pas, après m’avoir tant donné sans rien recevoir en retour. Au contraire, serre-moi à m’en étouffer. Punis-moi pour t’avoir si mal servi. Si je dois être ta reine, alors soumets-moi à ton empire… »

Sa main vint caresser la chevelure de l’homme. Alors que ses yeux ne voulaient plus voir, mais seulement ressentir cet instant si particulier, elle allait se serrer plus encore contre le corps de son sauveur. Pourtant, elle ne confondait nullement protecteur et bourreau. Elle avait parfaitement conscience de ce qu’était ce type, la tenant là contre son gré, mais avec l’assentiment de sa peau frémissante. Toute sa personne jouait le jeu. Elle se donnait entièrement pour ce rôle si subtil et irréel. N’obtiendrait-elle vraiment rien de cet homme ? Il faudrait lui prendre de force tout ce qui serait bon à dérober. Cependant, sa main flattait les cheveux denses de son compagnon. Elle décoiffait celui qui tendait de faire d’elle sa possession. Et ses doigts vinrent dans sa nuque, de même qu’elle glissait sa longue toison brune dans son dos et sur les épaules de l’allemand, la tête en arrière, venant chercher péniblement son cou.

« Si tu es mon maître, alors brise-moi. Telle un fétu de paille, un objet de verre, de cristal ou de porcelaine, abime-moi comme si j’étais une œuvre d’art dont la vue t’insupporte… »

Son sourire était bel et bien là. Soumis ? Certes. Mais peut-être pas tant que cela. Peut-être cache t-il quelque chose, ce geste si peu anodin. Toute la tension d’un moment trop long et intense pourrait bien se jouer là et exploser d’un coup en cas d’erreur. Car oui, Ianthe cherche à piéger son hôte, maintenant. Il faut qu’il commette l’irréparable, qu’il s’inflige à lui-même une blessure dont il ne se relèvera pas. Sa vision des choses ne peut plus triompher. Il lui faut se plier aux ordres de la jeune femme, accepter qu’elle soit une véritable déesse antique aussi bien qu’une putain. Pour son maître, elle serait tout, n’est-ce pas ? Existerait-elle si cela s’avérait impossible ? Bien sûr que non, elle doit vivre pour servir le seigneur de toute chose, le juge de toutes les âmes. Et la sienne est si laide, si affaiblie par cette servitude ingrate et sans réconfort. Si le confort existe, le soulagement n’a pas sa place. Et ce que Wilhelm peut lui donner est indéniablement trop peu. Alors attaque, pauvre cloche. Montre à cette demoiselle que tu peux la dominer aussi bien par les mots que par les faits. Dompte-la, pendant qu’elle te le propose, et signe ton arrêt de mort. Ou refuse, et subis le même sort. Car puisque les dés sont jetés, comment t’en sortiras-tu sans avoir à tricher ? Accepteras-tu le destin promis par la belle ou oseras-tu t’en détourner ? Puisque tout cela t’amuse, il n’y a pas à réfléchir. Seulement, il n’y a qu’un dieu pour pouvoir ignorer la fortune, pour échapper à la fatalité. Il te faudrait une grande et magnifique âme. Quiconque se plie à la volonté d’autrui n’est pas libre, alors agis en conséquence. La voie de l’obéissance, la voie de l’autorité. Qu’importe, les lèvres d’une servante idyllique pourrait te faire tout oublier…
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MessageSujet: Re: Le principe d'équivalence : jusqu'où faut-il aller ? [PV Wilhelm]   Le principe d'équivalence : jusqu'où faut-il aller ? [PV Wilhelm] Icon_minitime1Jeu 16 Sep - 10:52

[Pardon pour mes retards >.< Et puis je tenais à dire que d'habitude j'aime pas trop critiquer les persos des autres, mais comme j'ai essayé d'écrire du point de vue de Wil', voilà quoi. é.è Et puis ton post... waw. *ww*]

Oui il est cruel. Inconscient. Il se moque des sentiments de la jeune femme, de son dégoût, de sa colère. Tout cela ne sont que des sentiments vains, superficiels, inutiles. Il ne désire que sa perdition. Comme pour mieux y noyer la sienne. Jeu cruel qui va trop loin. Etreinte qui se resserre, prêt à l’emprisonner. Prête à lui offrir des rêves encore plus doux. Il ne fait que mettre un visage sur cette chimère qu’est la leur. Perdus dans leurs étreintes, les pensées qui se bousculent en leur esprit, comme un immense fossé qui les sépare. Si proches et pourtant si lointains. Oh jamais il ne pourrait atteindre la fière, la douce diva. Belle princesse aux traits fins, frêle et pourtant si crainte et respectée jeune femme qui avait su faire sa place au creux des rues impitoyables de Venise. Si loin des jeunes pucelles en fleur qui se laissaient facilement berner par quelques douces paroles. Puissante. Pleine de ressources. Une adversaire de choix, une proie rare, pour cette joute verbale qui se jouait, leurs corps l’un contre l’autre, et les mots, les regards, qui se jugent, se tâtent, comme pour chercher où mieux frapper, à discerner le vrai du faux. Tandis que tout se mélange.

Pauvre salaud, oui. Etre perdu, confus, qui refuse de voir les vides qui l’habitent. Qui manipule, détruit, sans la moindre once de culpabilité. Qui brise les cœurs, presse la gâchette, teintant Venise de fleurs sanglantes, qui dénichent les coupables sans se soucier du bien ou du mal de ses actions. Pauvre salaud. Pauvre égoïste. Seul avec sa démence. Et il t’y entraîne, tentant de t’amener avec lui vers la corruption cruelle qui l’anime. Vos deux corps tourbillonnant dans l’abîme. Tout donner pour un jeu, un mensonge. Quitte à lui faire mal. Quitte à se briser. Prêt à être frappé. Oh, elle ne finirait pas découvrir l’inévitable vérité. Et sa colère s’abattrait sur lui. Mais il s’en moque. Des dommages. Des conséquences. De la culpabilité qu’il devrait avoir. Un pauvre salaud, oui.

Alors… y croyait-elle vraiment ? Allait t’elle le laisser la perdre pour une chimère ? Etait-elle donc si avide de pertes, cette jeune femme se jetant entre ses crocs, pire, lui demandant de la dévorer, n’avait-elle donc rien à perdre, pauvre fille au dessus du vide, accrochée seulement à un masque illusoire ? Pourquoi prendre tant de risques ? Pour le jeu ? Son vide était il le sien? Etres vides et perdus. Triste couple que vous faîte. Tout est illusoire. Et vous consumer. Jusqu’à l’inévitable brûlure. Cruelle courtisanne. Belle infante froide, les lèvres tendues comme pour y recevoir sa morsure. Ma diva au cœur d’acier.

Et elle en redemande, tandis que ses mains cherchent sa peau, que leurs jeux se mêlent. Poignées d’amour hypothétique qui se mélangent. Mépris qui l’emplit et l’amuse. Catin. Catin. Triste femelle. Prête à te donner pour une illusion. Prisonnière d’une étreinte dont tu n’ose te libérer, par peur de rater l’occasion qu’il te tend, l’infime probabilité qu’il lui fait miroiter. Le salaud et la putain. Admirable couple.

Et ses paroles qui raisonnent, perte raisonnée, mesurée, effronterie provocante et dangeuresuse, tandis qu'elle s'offre à lui, prête à se faire déchirer, sans peur. Une œuvre d’art. Une beauté trop forte, trop éblouissante pour pouvoir exister. Agacement qui te saisit face à tant d’insolence. Belle demoiselle si fière même dans sa soumission. Admirable créature.

-Une œuvre d’art ? Crois-tu donc pouvoir être assez brillante pour concurrencer mon rayonnement ? Crois tu que j’aie besoin de te détruire… pour en sortir grandit ? Je ne te savais pas si orgueilleuse, chère…

Et la voilà la destruction qu’elle désire, pas violente, plus subtile, poison douloureux que tu distille dans tes mots, comme une envie de la frapper, de la mordre, et t’enfoncer plus loin dans ce jeu, tant de coups venant de l’être qu’elle désire le plus au monde, quelle plus douce torture pourrait-il y avoir.

-Puisque c’est ainsi… A présent, je veux que tu me sois entièrement dédiée. Deviens mon esclave. Pas une de tes pensées ne me sera pas dirigée. Chacun de tes pas te rattacheront à moi. Soumet toi à ton maître…

Pauvre salaud.

-… tu as bien fait de me rejoindre.

Et la voilà l’erreur, prête à briser l’illusion. Phrase si anodine que tu ne l’auras remarquée. Elle ne t’a pas rejoint. Tu es allé la chercher.
Pauvre salaud perdu.


Psychobabble all upon your lips...


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MessageSujet: Re: Le principe d'équivalence : jusqu'où faut-il aller ? [PV Wilhelm]   Le principe d'équivalence : jusqu'où faut-il aller ? [PV Wilhelm] Icon_minitime1Ven 17 Sep - 21:11

Que reste t-il à faire après avoir atteint le sommet ? D’aucuns diraient qu’il en existe bien d’autres à arpenter, à viser, et que toute une vie n’est faite que d’escalades à répétitions. Un but, puis un autre, et encore un, et ainsi de suite jusqu’à ce que mort s’ensuive. Est-ce vraiment cela l’existence ? S’il s’agit bel et bien d’une vie louable, la diva ne pourrait que s’en réjouir. Là, après avoir touché le summum d’une ascension longue et difficile, elle sentait qu’il lui faudrait faillir. Elle choirait, s’écroulerait après tout cela. Elle devait revenir sur terre, apprendre à toucher le fond après avoir frôlé le soleil. Comme éblouie par tant de clarté, elle en sortirait grandie, mais contrainte et forcée de revenir sur la terre ferme. Alors pourquoi ne pas apprécier la chute ? La perdition lui irait sans doute si bien…
Se contenter de chaque instant, adorer la vie pour ce qu’elle est et non pour ce qu’elle pourrait être. Aimer le présent et être heureuse de la situation présente, des exploits réalisés, des échecs subis, et surtout de cet individu qui est là. Lui a-t-il ouvert les yeux ? Non, même pas. Lui a-t-il apporté quelque chose ? Elle n’en mettrait sa main à couper. Lui a-t-il fait du mal ? Presque pas. Mais c’est déjà de trop. Lui a-t-il fait perdre son temps ? Oh que non, sinon elle serait déjà partie. Seulement, ce jeu gère vraiment. Elle n’a plus connu pareille excitation depuis des lustres. Non pas parce que cet homme l’attire particulièrement. Et ce n’est pas non plus parce qu’elle est irrésistiblement tentée par les circonstances. Ce n’est probablement que parce qu’il existe un état actuellement passionnant. Au plaisir ne pourront succéder que d’autres plaisirs. Ce type lui a ouvert la voie vers l’amusement. Elle n’est pas si mal que ça entre ses bras. Et son sadisme trouvera bientôt de quoi s’exprimer avec force peu après. Toutes les occasions de se satisfaire vont venir à elle. Voilà qui n’est pas désagréable.
Un sourire apparait. Un soupir de bien-être. Une émotion de joie. Ianthe ne peut manquer d’affirmer ce qu’elle ressent et voit. L’allemand la manipule, mais elle en a conscience. Est-ce dont toujours aussi pénible que de tomber dans une machination ? Peut-être que les rênes sont entre ses mains, maintenant. Peut-être qu’en séduisant cet étrange, elle parviendra à prendre le pas sur lui. Peut-être qu’en jouant le jeu, elle instaurera ses règles. Peut-être qu’en le forçant à choisir, à se plier aux possibilités qu’il n’avait pas imaginés lui-même, elle parviendra à quelque chose de fort enivrant. Le voir vaciller. Si elle arrivait à cela, quel bonheur ce serait. Pauvre Wilhelm, voilà que la jeune grecque veut ton mal. Tu n’es pas sorti de l’auberge.

« Tu ne prendrais même pas la peine de me détruire ? Quel maître sadique tu peux faire… Moi qui n’attendais que cela. Je désespérais à l’idée d’être enfin pleinement tienne, que tu m’écrases sous ta coupe comme une pauvre étrangère qui ne devrait même pas mériter ton attention et ta patience. Pourquoi ne pas tuer la grecque que je suis ? Prends-moi pour assouvir ta vengeance et mutiles-moi, soumets-moi autrement que par des mots, si tu veux être mon dieu. Sinon, il me faudra m’en prendre à toi… ton image est si grande, si belle, si forte… Je devrais te blesser, ô mon maître, pour te montrer comme je t’aime… »

Le souffle un peu lourd, les mots parfois ardus à sortir, la demoiselle s’était retournée tant bien que mal pour se coller contre le torse de l’homme. Ses mains posées presque sur ses épaules, elle se mordait la lèvre à présent. Son regard d’un bleu toujours aussi profond devenait inquisiteur. Il pénétrait cet imposteur et l’analysait totalement. Dans le fond de ses yeux, la jeune femme pouvait voir cette supercherie, cette tentative de la convaincre, tout en sachant que le jeu était dangereux. Il n’y avait rien de plausible, et encore moins de tangible. Il ne pouvait tout simplement pas être le parrain. Ses mots sont à la fois trop brutaux et secs, et trop lâches. Il ne fait pas dans la dentelle alors qu’une telle opportunité s’offre à lui. Est-ce ainsi qu’il pense pouvoir obtenir la diva ? Si le doute ne l’avait pas atteinte, et si ses mots aphrodisiaques avaient marchés, peut-être, tout au plus, aurait-il eu le droit de la toucher, de la serrer contre lui, comme maintenant. Mais parce qu’elle ne voulait croire ce flot de mensonges, il n’avait plus le droit d’agir de cette manière. Au contraire, il en avait le devoir. Parce qu’à l’instant même où il ne la satisferait plus, elle l’égorgerait comme un porc. Oui, il ne valait pas mieux qu’une bête. Cet être dégoûtant qui s’estimait égal d’un immortel. Il n’avait donc rien comprit, ou si peu. Sa langue bien pendue, comme celle du serpent, n’atteignait plus les oreilles de la belle. Il faudrait qu’il trouve un autre moyen. Et vite. Sinon…

« Laisse-moi m’imprégner de toi… Laisse-moi goûter ta peau, ta chair, la puissance de tes muscles et la rigidité de tes os. Permets-moi de te souiller encore un peu plus et je te donnerai tout… »

Que cherchait-elle à faire comme cela ? Ses mains se serraient un peu sur les vêtements du détective. Triste paradoxe entre puissance et soumission, la brune ne pouvait s’exprimer que par un discours à double-sens. S’il n’en saisissait la nuance, il serait perdu. Et c’est là que les choses allaient se préciser. Ianthe n’attendait plus que cela…
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MessageSujet: Re: Le principe d'équivalence : jusqu'où faut-il aller ? [PV Wilhelm]   Le principe d'équivalence : jusqu'où faut-il aller ? [PV Wilhelm] Icon_minitime1Lun 27 Sep - 2:22

Un pas dans les couleurs de tes fards
Clouent mes pensées dans ton sillage
Au milieu de ton espace, je m’égare...
Cruel paradoxe que celui de la destruction. Chose bien trop digne d’être aimée, à l’éclat si insupportable qu’il devait être brisé, souillé. Insoutenable lueur, victoire. Détruire pour mieux s’approprier, pour laisser libre cours à sa démence, à sa possessivité. Et elle était ainsi la jeune grecque, une belle statue de marbre tombée de son piédestal, si proche et pourtant si lointaine, de celles qu’il faudrait réduire en morceaux d’une pichenette, bien trop dure, bien trop lointaine pourtant. Délicieuse succube si tentatrice qui flattait son ego, tentait de l’attirer dans son sillage pour ne que mieux précipiter sa chute. Mais ce n’étaient pas les promesses de chair, oh combien douces soient-elles qui l’attiraient, elle aurait dut le savoir, l’avait peut être compris, cette jeune femme bien plus dangereuse que son angélique visage ne le laissait penser. A l’instar d’une poupée de porcelaine, elle lui rappelait ses vains bibelots trônant sur une étagère, que de rares mains ne touchaient que religieusement, de peur de l’abimer. Jusqu’à ce que la vérité se dévoile, et qu’elle apparaisse, la véritable Ianthe, la superbe, la mortelle, la presque divine. A l’image de son maître. Si puissante. Si dangereuse. Jeu qui n’en devenait plus excitant. Et la chair n’était qu’un détail, une étape, celle par laquelle il fallait passer avant de saisir son cœur tout entier, et l’embrocher sur le pic de sa morbide curiosité. Il voulait savoir, comprendre, ce qui la motivait ainsi, ce que ses sourires puérilement cruels, ce que ce danger dans lequel elle se jetait, cachait en réalité. Tant de choses à découvrir. Un si intérêt spécimen. Impossible de la laisser passer malgré le mal que celle-ci pourrait lui faire.

Alors je m’arrache à tout espoir
Je rature ta bouche, tes yeux
Mon cœur crache un acide noir...

Avec force ses lèvres se collent au siennes, baiser arraché, mordu, qui lie leur perte. S’enfonce à deux, toujours plus loin dans leur obsession, dans leur démence, et qu’est-elle donc cette étrange jeune femme qui court impunément à sa perte, prête à se jeter dans les bras du premier étrange pour une promesse de destruction, de domination, d’humiliation. Trop fière pour plier même dans sa soumission. Trop fière, trop insaisissable, trop dangereuse tandis qu’il joue les funambules au dessus de la lame du rasoir, un peu et ce sera la chute, le tranchant de la lame qui déchirera son corps de boue, trop for, trop vite, trop dangereux, c’est s’injecter la seringue toujours plus fort dans les veines, tout en étant pleinement conscient des conséquences, c’est une perte décidée, fatale. Une perte à deux. Il ne manquera pas de l’entraîner dans sa chute.

-Nous verrons donc cela.

Ses lèvres qui se détachent des siennes, pour susurrer une réponse bien trop vague.

A la lueur d’un mur entre nous deux
Je ne veux plus continuer de croire
Que je sortirai indemne de ce jeu ...

-Tu es donc prête à te faire catin pour le bon plaisir de ton maître ?

Et ses miens qui viennent se poser contre son cou, comme pour renforcer ce contact qui les unit, il n’a pas besoin d’arme pour la menacer, elle vaut plus que cela cette étrange femme, cette fille de rien et ces rêves de grandeur déchus, dont il faut profiter.

-Je pourrais te tuer à l’instant même que tu ne résisterais pas ?

Le voilà qui s’incline, qui va dans le sens du jeu, oubliant de nouveau la prudence, juste une putain frêle entre ses mains, une qui, il l’espère, ne le décevra pas cette fois ci. Et il sait que rien n’est aussi simple ; que les promesses aussi belles soient-elles ne sont faîtes pour être tenues. Menteuse. Comme lui. Comme tout les autres. Qu’importe, il faut que son image s’ancre toujours un peu plus dans cette frêle tête. Le début d’une obsession.

-Voyons donc ce que tu es prête à faire pour ton maître.

Doucement, un bras entourant ses épaules, il l’entraîne hors de la foule et des regards. Bientôt dans le creux d’une chambre sa peau pâle, à défaut de son cœur dévoilés, destruction fatale, consciente, verra bien ce qui adviendra. Et tant pis pour les conséquences.

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