Cet ancien palais inachevé sert maintenant de salle de conférences, bals, et fêtes. Le chef ne tolère aucun écart, dans la mesure ou il souhaite garder le contrôle total sur les Vénitiens. Les meubles travaillés dans des bois nobles sont d'une finesse sans précèdent, la grande richesse de la ville pouvant paraitre par ce seul palais. C'est le centre de la cité, en quelque sorte : c'est le carnaval, qui a toujours lieu, qui fait vivre l'endroit, une fois par an. Les soirées masquées et les discours, toute les grandes occasions sont organisées ici. Les plus pauvres ne peuvent en aucun cas rentrer... du moins pas officiellement. Ayez le courage de vous immiscer.

Les Zattere sont les quais le long du Canal de la Giudecca. Autrefois, ces quais accueillaient le flottage du bois, qui descendait par convoi depuis les montagnes du Cadore (région des Alpes italiennes, proche des Dolomites), par le fleuve Piave. Aujourd'hui c'est le quartier des bars mafieux ou le sang coule à flot. Les familles infiltrées possèdent leur base dans des bâtiments abandonnés, ceux qui souhaitent fonder leur propre mafia se fondent ici... Il y a bizarrement énormément d'incendies dans le quartier. Ici, c'est leur repère. Personne ne peut y accéder, sans risquer sa vie. Ici, ils font la loi.

Ici, c'est la pauvreté. La grande détresse de la ville se regroupe dans ce petit quartier pauvre, qui l'a malheureusement toujours été. Le dernier atelier de réparation de gondoles a été détruit par un riche commerçant en 2185, il n'en reste plus que les ruines. Les habitants vous attrapent le bras, vous supplie de leur donner un peu de nourriture... les robots leur sont trop chers, la viande de même. Le peu de poisson encore vivant est réquisitionné par le parrain quand le loyer de ces petits commerces n'est plus payé. Toute les vivres sont confisquées, l'analphabétisme est très répandu, les famille n'ont pas les moyens d'envoyer leur enfants à l'école... L'électricité est présente en quantité réduite, la nuit, les lampadaires, détruits depuis des années, ne fonctionnent pas. Il n'y a que le souffle inquiétant de ces femmes et ces hommes qui ne veulent pas comprendre leur situation, et ce qu'il vivent. Pourquoi? Par peur de voir la vraie réalité des choses.

L'unique école restée ouverte après le coup d'état du Parrain. Dans cet endroit sombre règle une ambiance froide, presque glaciale. Les professeur font en grande partie de la mafia, et enseigne aux enfants à lire, écrire, mais également les travaux mécaniques - notamment la fabrication d'une bombe -, l'utilisation d'une arme, ou encore l'art apprécier la Parrain, homme parfait qui ne veut que le bien de toute la population. Tout les élèves sont mélangés quelque soit leur âge, et le prix pour aller à l'école reste absolument inabordable pour les familles les plus pauvres.

Le Parrain ne peut évidemment pas tout garder chez lui. Les membres de la famille qui sont chargés de récupérer impôts entreposent ici leur prises. Des multitudes de vivres, alcool, pièces d'or et billets sont rangés par des robots spécialement conçus pour cette tâche. Ces entrepôts sont près du quartier pauvre, par stratégie.